Modification génétique
Observateur acharné du monde du caravaning, j’ai, depuis plusieurs mois, relaté dans mes écrits les nombreux changements qui affectent cette industrie. Non, aujourd’hui, je ne parlerai pas de véhicules récréatifs, mais plutôt du secteur des terrains de camping où s’opèrent actuellement des changements tellement majeurs que l’emploi du mot mutation me semble plus opportun. Voici trois exemples des toutes nouvelles tendances venant transformer les campings et qui auront des impacts majeurs sur ceux qui les fréquentent.
Tout d’abord, la transformation d’emplacements pour voyageurs en lots surclassés offerts en location sur bail de deux ans. Un terrain de camping qui évolue vers cette pratique en tire de multiples avantages. S’orienter vers une clientèle à long terme, rend son portrait financier beaucoup plus stable et prévisible, ce qui fait grandement plaisir à son banquier qui devient plus accueillant aux projets d’amélioration soumis par le camping.
Les aléas de la météo cessent de menacer la fréquentation puisque les emplacements à long terme, libres ou non, génèrent chaque mois un revenu régulier et assuré. Les frais de gestion résultant de la prise de réservation et de l’enregistrement des voyageurs perdent de l’importance dans le budget de gestion, puisque moins d’heures/personnes sont requises à l’office pour accueillir les campeurs itinérants.
La seconde mutation, bien qu’encore timide, pointe en direction d’une automatisation des campings. Le long de l’Interstate 44, à l’ouest de St. Louis, MI, dans le peu peuplé Midwest américain, un camping dédié aux voyageurs a récemment fait son apparition. Dans ce camping, point de bureau ni de personnel sur place. seule une borne, style guichet automatique, accueille les visiteurs et gère les lieux.
Le caravanier qui y insère sa carte de crédit pour payer le coût d’une nuitée se voit assigné un numéro d’emplacement. En même temps, il reçoit un code avec date de péremption valide pour la durée se son séjour. Ce code personnalisé lui permet d’actionner la barrière pour accéder au terrain.
Ce nouveau mode de fonctionnement simplifie la tâche d’inscription et n’oblige pas à transiger avec un employé, ce qui peut être très pratique pour un caravanier québécois dont l’habilité en anglais laisse à désirer. Cependant, puisqu’aucun employé n’est sur place, le caravanier risque de se retrouver démuni s’il éprouve un problème avec son emplacement.
Que faire si le caravanier l’ayant précédé a grillé la prise électrique ? Comment expliquer ce problème à la borne automatisée située à l’entrée ? Dans les meilleur des cas, un numéro de téléphone d’urgence sera indiqué, mais il faudra sans doute beaucoup de patience avant qu’une ressource n’arrive sur les lieux pour corriger le problème, surtout si celui-ci se produit au beau milieu d’un weekend prolongé par un congé national. De plus, il pourrait bien arriver que le caravanier présent la veille ait laissé ses ordures sur places. Il suffit de remarquer la façon dont de nombreux Américains se comportent avec les chariots d’épicerie abandonnés un peu partout dans les stationnements des commerces pour craindre le pire.
Dans tous les cas, la facilité de gestion signifiera une perte de services pour les caravaniers et concrétisera la montée d’une civilisation où la relation homme-machine prend le dessus sur les contacts entre humains
Finalement, une dernière tendance, des terrains de camping où les véhicules récréatifs seront exclus Oui, oui, vous avez bien lu. Un établissement, situé près de Bar Harbour dans le Maine, le Terramor Outdor Resort, offrira à partir de juin prochain 64 yourtes luxueuses et entièrement meublées, version moderne des motels des années 50 et désignée par le terme «glamping». Ces hybrides motel-tente seront offerts pour la coquette somme de 214 $ ou 317 $ É. U, la nuit selon qu’il intégreront une salle de bain ou non. Ce qui surprend le plus dans cette annonce, c’est de constater qu’il s’agira d’un établissement de la bannière KOA, une organisation jusqu’à aujourd’hui totalement orientée vers le camping et le caravaning. Qui sait, cela pourrait sans doute inspirer Disney World qui pourrait développer un concept similaire à Orlando et inciter sa clientèle à s’offrir un tel séjour de type safari dans sa fausse jungle de pacotille, sans moustiques ni serpents.
Décidément, l’ADN du camping entre dans une phase de mutation profonde. À quand le camping virtuel que l’on pourra vivre bien assis dans son fauteuil à la maison ? Ce jour là, moi je décrocherai.
Bon je me souviens dans les années 90 les coupures de fonctionnaires dans les State Parks qui furent remplacés par des enveloppes et le mot se passait de bien prendre son temps avant insérer la dite enveloppe dans la slot car le fonctionnaire coupé était devenu très lent et nous profitions d une nuit gratos avec eau ,électricité, douche et station de dompage,en quittant au lever du jour!
Aujourd’hui l’informatique gère la barrière,,,,! Et j’ai décroché merci Walmart et FlyingJ.
Maintenant à ma retraite chaque dimanche matin vous êtes ma messe
Je m’en confesse
Je crois qu’il y a deja beaucoup de gens qui pratiquent le « camping virtuel » pour toutes sortes de raisons. Evidemment il y manque les odeurs et la sensation du vent et de sa temperature entre autre. Quant au contact humain ca depend de nos attentes…
Comment faire autrement? Regardons la tendance naturelle des entreprises modernes. Les petites boutiques de souliers ou le petit marché du coin ont été soit achetés par une grosse bannière ,soit mis en faillite par ceux-ci à force de couper dans les prix et en augmentant le choix. Nous sommes malheureusement tous à blâmer, nous sommes là à se donner des trucs pour sauver une piastre ici et là en achetant chez Wallmart, Costco ou Amazon, pendant ce temps, les petits joueurs ferment leurs portes. La même chose se produira dans le camping, les petits joueurs seront achetés ou mis à la faillite par les plus gros. Les gros joueurs seront à la merci d’actionnaires qui demanderont un bénéfice accru d’année en année(c’est normal, nous voulons tous un bon taux de rendement sur nos investissements ), mais cela deviendra des coupures de services, d’augmentation des prix, de ventes de terrains un peu moins rentables etc. Qu’est-ce qui nous pend au bout du nez, rien de bon qui vaille? On peut déjà voir le début de la fin, avec de plus en plus de campeurs qui recherchent des endroits de boondocking gratuit, les Walmart qui commencent à refuser les VR, l’apparition de site comme Harvest host,Boondockers welcome ou Terego, des initiatives qui cherchent à capteur cette part du marché qu’est le camping à peu de frais et à voir le nombre d’utilisateurs, ce marché est grandissant, mais ce n’est pas pour tout le monde et cela ne remplacera pas un camping traditionnel, advienne que pourra.
Roger Lachapelle, nous quittons Death Valley et le State Park ainsi que le permis de circuler sur le territoire se vendent via des bornes alimentées par un système solaire.
Michel Caron, Lors de mes adieux au BLM de l’Arizona, nous ne voyageons plus, depuis 2014 on se rapportait au bénévole; je comprend que certaines choses changent avec les technologies.
R.L. beaucoup a changé depuis 6 ans et souvent plus rapide qu’on puisse s’y adapter nous les vieux !