Saute d’humeur de la météo
J’ai toujours dit qu’il était risqué de fixer avec rigidité la date d’un départ en véhicule récréatif de la mi-automne au début du printemps. J’en ai encore eu la preuve cette année. Depuis plusieurs semaines, nous avions envisagé de quitter le Québec pour la Floride le 28 ou 29 octobre. Ces dates, bien qu’approximatives, demeuraient toujours notre cible jusqu’à cette semaine.
Mardi, quelques préparatifs de dernière minute ayant fait surface, nous décidâmes de nous accorder un ou deux jours de plus pour faire les choses à notre vitesse.
D’ailleurs, un des avantages d’un voyage en VR sur un autre en avion, n’est-il pas la possibilité qu’offre le premier de réviser et d’ajuster le moment du départ à ses besoins. De plus, novembre n’étant pas un mois de la haute saison floridienne, aucune réservation ne nous mettait la pression quant à la date de notre arrivée. Un nouveau départ est donc fixé pour le jeudi 31.
Mercredi soir, alors que la caravane est sagement arrimée à ma GLK 250 et que les deux attendent patiemment sur le bord de la rue. Dame météo décide de jouer à la capricieuse. Les alertes d’urgence se multiplient sur nos téléphones : pluie diluvienne, vent et bourrasques très violentes approchent rapidement. Téméraire, je me dis que de la pluie, ce n’est toujours que de la pluie. Jeudi, en début d’après-midi, nous prenons la route. À peine avions-nous roulé une vingtaine de kilomètres que cela se met à tomber dru et qu’un crachin s’apparentant à un brouillard, réduit la visibilité au minimum. S’entêter à rouler et se créer une fatigue et un stress inutile aurait tenu de l’idiotie. Pour le plus grand plaisir de Michelle, nous convenons qu’il et beaucoup plus sage et prudent de revenir au bercail. Je la préviens qu’il sera hors de question de partir le lendemain, puisque de grands vents se mettront de la partie. Nous devrons attendre samedi pour être certains que le mauvais temps soit passé.
Ce matin donc, vers 8 h 30, nous nous mettons en route sous un ciel ensoleillé. 45 minutes plus tard, nous atteignons le poste frontalier de St-Bernard-de-Lacolle. Deux guérites seulement sont en fonction pour accueillir le flot de véhicules. Dans chacune des files, une dizaine de voitures et de VR doivent patienter. Rien ne semble bouger, l’attente risque d’être assez longue. Heureusement, une troisième guérite, réservée aux détenteurs de la carte Nexus n’affiche aucune file d’attente. Alors que nous approchons, une autre voiture choisit cette voie. Qu’à cela ne tienne, la carte Nexus est réputée pour simplifier les contrôles obligatoires. À peine cinq minutes plus tard, la frontière est derrière nous et nous reprenons notre chemin sur la I-87, en direction d’Albany, NY. L’Interstate est presque déserte et aucune réfection de la chaussée ou autres travaux ne nous retarde.
Même si j’ai bloqué le régulateur de vitesse à 105 km/h, je note qu’aucun des VR aperçus à la frontière ne me rattrapera avant que je ne m’engage sur la I-90 pour rejoindre la I-88 jusqu’à BingHamton, toujours dans l’état de New-York.
Là encore, une circulation bucolique. Je note au passage que cette dernière route s’est passablement améliorée depuis quelques années. De longs segments ont profité d’un nouveau revêtement. Bien sûr, il reste encore quelques dizaines de kilomètres rapiécés ou présentant des fissures traversant la route, mais rien de bien grave. En se fermant les yeux, on pourrait s’imaginer sur l’autoroute Jean-Lesage de la rivière Richelieu à Ste-Julie, en Montérégie.
De Binghamton, nous nous engageons sur la I-81 en direction sud, une autoroute que nous suivrons jusqu’en Virginie, où nous prendrons la I-64 est, jusqu’à la I-95, avant de traverser la ville de Richmond. Le reste du voyage devrait alors d’un calme plat en harmonie avec la topographie de cette route.
Ce soir, après avoir roulé environ 675 km aujourd’hui, notre premier arrêt est à Wilkes-Barre, PA. Le stationnement d’un magasin Walmart où nous avons rejoint une dizaine d’autres VR, dont plusieurs immatriculés au Québec, nous offrira l’hospitalité pour la nuit. Dès demain, après une bonne nuit de sommeil, un petit déjeuner et avoir fait le plein de carburant, nous reprendrons notre périple de façon détendue.
Je peine à m’imaginer ce qu’il en aurait été si nous étions partis jeudi ou hier. Jamais nous n’aurons pu parcourir une telle distance dans la tempête et ses rafales intenses nous frappant par tribord trois quarts avant.
Très sage décision, je déteste rouler dans le doute, donc comme vous je retarde ou m’arrête le temps que cela passe, sur cela bonne route, passez un bel hiver… 🙂
Est-ce que votre route : I.87 -I.90 – I.88 -I.81 -I.64 – I.95 est appropriée si nous partons début janvier pour revenir début février en tenant compte bien sûr des alertes météo?
Dépendant du point de départ, mais de la 40 vers la 401 et ensuite la I-81 ect est un très bon trajet en tenant compte de la température!
p.s. sur la 401, il y de beaux grands aires de service On Route
Bonne décision selon moi . Nous sommes remisé pour l’hiver mais j’ai justement dit a mon épouse que si nous serions sur la route , on se stationnerais quelque part c’est certain ,même sans pluie , les vents ( on a un classe A ) compliquerais la conduite et la rendrais même dangereuse.
Il m’est arrivé de conduire dans de grand vents ( sur la 20 direction ouest ) , j’avais diminuer ma vitesse au alentour de 75 – 80 kmh et malgré ma vitesse c’était amplement rapide et plusieurs voiture se cachait derrière moi. Journée très éprouvante.
Très bonne décision, nous planifions des vacances semblables aux vôtres l’année prochaine. Nous vous suivrons avec grand intérêt. Merci de continuer à nous donner les détails de votre itinéraire ainsi que les campings.
Bonne vacances à vous deux
Je suis probablement téméraire mais, en 2013, à la même date, j’ai parcouru ce même trajet, avec mon FR3 tout neuf et moi à ma première expérience. Il pleuvait et il ventait aussi sinon plus fort que vendredi dernier. Personne ne m’a dépassé entre Sherbrooke et Montréal: c’est vous dire à quel point il faisait mauvais.
Je roulais à 70km/h, comme j’ai fait vendredi dernier.
En effet, j’ai quitté Sherbrooke à 9h et suis arrivé à Oneonta, Hampton Inn sur la 88, à 18h.
Je n’ai vu qu’une »van » renversée par le vent. Les bourrasques étaient à 75km/h et plus, je n’en doute pas. J’ai roulé à 70km/h la plupart du temps. Vers Platsburg, c’était plus calme mais je n’ai pas dépassé 85km/h ou si peu.
Mon propos est pour SOULIGNER l’extrême efficacité de la combinaison GLK250/barres anti louvoiement installées par SafariCondo sur ma 2114.
J’ai ressenti les coups de vent assez fortement mais sans vraiment dévier de ma course. Au début, c’était ¾ avant gauche et, après Montréal, latéral droit.
J´avais gardé mon réservoir d’eau fraîche plein aux ¾ et les eaux grises et noires à la moitié pour un centre de gravité plus bas.
J’étais prêt à rebrousser chemin mais le comportement de mon équipage m’a convaincu de continuer, me sentant en pleine sécurité.
Une vitesse adaptée aux conditions météo me semble très important, avec les barres anti louvoiement qui ont fortement contribué à la stabilité de l’ensemble.
Mon propos, loin de recommander ce que j’ai fait, est de souligner l’importance des barres anti louvoiement/ distribution de charge.
Claude
Jeudi et vendredi nous étions en attente au Camping Alouette a Beloeil, même a l’arrêt notre classe A , avec les extentions fermés et les stabilisateurs ça brassait pas a peu près, nous avons finalement pris la route hier matin et ce soir a Carlisle PA très froids, il semble que la chaleur est plus loin au sud.