Louisville, KY
Vendredi soir, après avoir roulé plus de 1 600 kilomètres en une journée et demie, Michelle et moi revenions à la maison au sortir du salon annuel de l’industrie du véhicule récréatif qui se tenait sur trois jours à Louisville, Kentucky. Bien sûr, vous devrez attendre le prochain numéro de Camping Caravaning pour lire le reportage en entier et voir les photos que j’en ai rapportées.
Ce que j’apprécie particulièrement de ce salon depuis deux ou trois ans découle en fait de la récession qui a frappé de plein fouet le monde du VR. Si je compare à l’atmosphère qui y régnait en 2006, moment où cette industrie avait le vent en poupe, je dirais que maintenant c’est le calme plat, pas la moindre brise.
Pour le journaliste que je suis, cette triste situation devient une opportunité plus qu’intéressante. Parce que le nombre de visiteurs y a chuté dramatiquement, les exposants disposent maintenant de plus de temps pour discutera avec ceux qui se présentent à leur stand. Fini les bousculades et les files d’attente. À l’occasion, j’ai même l’impression de contribuer à désennuyer certains d’entre eux. Les chiffres concernant l’achalandage du salon 2013 font état d’un accroissement total de l’ordre de 1 % sur l’an dernier. Malgré cela, la population des acheteurs et des exposants étaient en baisse de 3 %. Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser !
Bien sûr, lors du déjeuner du mardi matin, lorsque les dirigeants de la RVIA font le bilan de l’année qui se termine et font état des perspectives qui s’annoncent, leur discours se veut rassembleur et porteur d’espoir. Cet événement devient alors un véritable « pep talk » tellement les côtés sombres sont savamment gommés au profit de l’embellie qui s’annonce. Chiffres à l’appui, habilement regroupés en fonction de leur impact, les ténors de l’industrie se font rassurant : le pire est derrière et la croissance amorcée.
Au-delà de ce discours officiel, force est d’admettre que Louisville s’est considérablement rétréci depuis quelques années. Bien sûr, pour justifier la situation, on explique que les journées de portes ouvertes organisées par plusieurs constructeurs portent quelque peu ombrage au salon de la RVIA. Cette excuse tient la route, du moins dans une certaine mesure. Oui, on ne compte plus les fabricants qui, en septembre, convient leurs concessionnaires sur leurs terres pour leur montrer en primeur les modèles de l’année qui vient. Cependant, Louisville garde toujours sa raison d’être, car, en plus des constructeurs de véhicules récréatifs, un grand nombre de fabricants d’accessoires et d’appareils profitent de cette tribune pour montrer leurs produits.
Lorsqu’un concessionnaire désire ajouter une nouvelle marque à son catalogue, Louisville demeure le seul et le meilleur endroit pour prendre globalement le pouls de la variété des produits. Ce magasinage est d’autant plus intéressant qu’en période économique difficile, les fabricants sont on ne peut plus accueillants envers de nouveaux concessionnaires qui les aideront à rentabiliser leur production.
Un second argument pour le maintien de Louisville nous est souvent rappelé par les concessionnaires eux-mêmes. Peu importe qu’ils soient allés aux journées portes ouvertes, plusieurs nous ont confié que leur présence au salon de décembre constitue en quelque sorte une occasion d’être vu par les fabricants, ce qui, en contrepartie, apporte une certaine protection pour conserver ses bannières. Un marchand québécois qui ignorerait systématiquement Louisville pourrait en effet se placer dans une position de vulnérabilité dans la mesure où un de ses concurrents irait faire les yeux doux aux constructeurs de ses marques. Quand l’économie bat de l’aile, la fidélité risque de prendre le large.
Pour ma part, Louisville me fournit l’occasion de rencontrer d’autres journalistes passionnés comme moi et que je lis depuis des années. Qu’il s’agisse de Bob Livingston, de Gary Bunzer, de Chuck Woodburry ou de Mark Polk, ils sont tous là. Les rencontrer et pouvoir discuter avec eux est toujours un plaisir.
Bonjour, il semble que votre visite soit similaire à celle de l’an dernier? Je comprend que pour l’industrie du VR il est important de présenter les nouveaux modèles, mais comme vous le mentionnez dans votre commentaire …«un grand nombre de fabricants d’accessoires et d’appareils profitent de cette tribune pour montrer leurs produits…» et comme lorsque nous changeons de VR nous faisons un magasinage selon nos besoins et que le changement ne se fait pas annuellement, je considère que la partie accessoires et nouveaux appareils aidant à la vie a bord d’un VR plus intéressante. Je trouverais intéressant que cette section soit plus développée dans le magazine.
PS j’ai oublié de le mentionner dans le récent sondage de la FQCC.
Merci
J’attendrai la semaine prochaine pour en savoir plus sur les produits européens. Vivent-ils les mêmes préoccupations que leurs cousins américains?
À part d’avoir rencontrer des connaissances, pas rien d’intéressant à lire par ici ! À + alors…
… au prix que ça nous coûte pour avoir accès à ce blogue!
😉
Je lis depuis toujours et je continuerai à le lire. 🙂
Pour ma part, ça m’intéressait de savoir comment se porte l’industrie cette année. Nous en avons un bon indice avec ce salon du Kentucky. D’autres préfèrent lire sur les rapports de transmission et de chevaux-vapeurs… alors je lis rapidement en diagonale dans ce cas et je passe à autre chose. À chacun ses centres d’intérêts.
C’est tout un exploit de publier depuis si longtemps un billet, semaine après semaine. C’est peut-être aussi un peu ingrat. Chapeau Paul Laquerre!