L’infection
Chacun le sait, tous les hivers, la grippe revient avec force. Plutôt maligne, elle renouvelle ses tactiques d’attaque à une vitesse telle que les vaccins peinent à la contrer de façon efficace. On se souvient tous du virus H1N1 qui, en 2010, avait fait la manchette dans tous les médias. En mars 2011, sur ce blogue, j’avais d’ailleurs consacré un billet au VCVR-11 — un terme technique dont les lettres n’avaient aucun rapport avec la grippe mais signifiaient plutôt Virus pour changer de VR en 2011. Et bien, j’ai appris à mes dépens que ce virus n’a pas été éradiqué, loin de là.
Le printemps dernier alors que nous étions en Floride, Michelle et moi avions été touchés par la souche VCVR-17. Des semaines durant, nous avions lutté avec un certain succès contre celui-ci, au point de nous croire guéris. Aujourd’hui, avec le recul, je constate qu’il s’agissait plutôt d’une période de rémission et que nous avions grandement surestimé notre capacité de récupérer.
Cet hiver, il est de nouveau revenu, encore plus virulent dans sa version VCVR-18. En fait, à la mi-novembre, avant même de partir pour Louisville et la Floride nous nous savions contaminés et convaincus qu’il allait frapper fort.
D’ailleurs, les premiers signes tangibles de la rechute étaient apparus dès juin dernier. En discutant avec le président de Safari Condo, Daniel Nadeau, je l’avais mis au courant que nous étions en réflexion et fortement tentés de revenir à une caravane tractée. Ayant possédé une Alto de première génération dans laquelle nous avions vécu de façon continue pendant deux ans, Michelle et moi avions eu l’occasion, en 2012, de mettre à l’essai la nouvelle version à toit fixe, un modèle qui nous avait encore plus impressionnés.
De tout ce que j’avais vu dans ce segment de véhicules récréatifs, il m’était difficile de trouver une caravane présentant un tel niveau de qualité, tant dans son design que dans sa construction ou sa légèreté. À quelques reprises à l’été 2017, nous sommes retournés au centre de vente de Saint-Nicolas scruter sous tous ses angles ce petit bijou. À mes yeux, la seule chose qui lui manquait était un couchage dans le sens de la caravane.
L’année précédente, Daniel Nadeau m’avait avoué plancher sur une éventuelle version plus longue de l’Alto, se gardant bien de présenter ce projet comme une certitude et encore moins d’avancer une quelconque date de mise en production. C’est à ce moment précis que le virus avait recommencé à germer. Le jour même, il avait suffi que j’en parle à Michelle pour le lui transmettre et la contaminer. Par la suite, en janvier 2017, j’avais eu le privilège de voir les premières esquisses de l’éventuelle nouvelle Alto. Cependant, malgré mes relances et mon insistance, Daniel Nadeau se limitait toujours à répondre que la décision de la produire n’était pas encore arrêtée, mais qu’il m’en ferait part le moment venu.
Évidemment, certains indices, comme la construction d’une nouvelle usine doublant la surface de production, semblaient prometteurs. Finalement, à la fin d’octobre, il m’annonça avoir décidé d’aller de l’avant et de fabriquer une alto de 6,4 m qui sera dévoilée lors des salons de VR de Montréal et de Québec, pour une livraison devant débuter à la fin de juin 2018.
En dépit de l’aspect positif de cette nouvelle, l’automne et les premiers mois d’hiver furent pour nous quelque peu perturbants, cela pour deux raisons. La première, nous n’avions aucune idée de ce à quoi allait, dans la réalité, ressembler cette nouvelle mouture de l’Alto. Même si les esquisses nous avaient semblé intéressantes, allait-elle nous produire le même effet coup de foudre que les deux modèles précédents ? Quels en seraient les dimensions finales, la masse, le prix ?
Notre second tourment découlait de notre attachement à notre actuelle autocaravane Sprinter. À peine différente d’une auto lorsque nous circulons en ville à l’heure de pointe ou au moment de trouver un espace de stationnement, cette autocaravane de 5,8 m, frugale à souhait — un peu plus de 9 litres au cent —, procure un confort et des commodités qui nous comblent. Discrète, permettant de passer la nuit presque n’importe où, elle présente à l’opération, un rapport qualité-prix inégalé. S’en départir signifierait donc un gros deuil à vivre puisqu’il nous faudrait renoncer à une façon de voyager que nous aimons particulièrement beaucoup. Confrontés à deux façons si différentes de voyager, la difficulté était de se brancher. Une véritable torture quoi !
Comme ce texte sur nos tergiversations est déjà long et que je ne veux pas accaparer tout votre dimanche, je m’arrête ici. Je reviendrai cependant dimanche prochain pour vous faire part de notre décision et des conséquences qui en découlent. D’ici là, les paris sont ouverts.
Je vous rappelle que, pour ne pas faire dériver le sujet du jour, je vous saurais gré de m’adresser vos question et commentaires s’en éloignant à l’adresse suivante : plaquerre@campingcaravaningmag.ca.
Vous parlez de votre Sprinter. Je croyais que vous aviez un ProMaster. De toute façon, passez d’un B à une caravane tractée sera un gros changement. Bonne chance.
Pierre,
J’ai possédé un Promaster un an. Acheté en novembre 2014, je l’ai changé l’automne suivant pour un modèle à moteur diesel, mon Sprinter actuel.
Si je vous ai bien compris, vous croyez que ma décision va m’amener à délaisser ma classe B pour une caravane. On verra bien dimanche prochain si vous avez raison.
Nous avons annulé l’achat de notre Alto qui devait être livrée le 20 décembre dernier. Nous en avions loué une chez Discount pour deux semaines et nous avons découvert qu’à notre âge de retraités, le lit dans le sens de la largeur ne nous plaisait pas. La possibilité de déranger sa conjointe pendant la nuit, nous a convaincu de laisser tomber. Si le lit est dans le sens de la longueur et peut être contourné dans ce nouveau modèle ce pourrait être la solution pour nous. À suivre…
Un Sprinter est on bon tracteur, alors avec une Alto derrière vous serez combler 😛
Toujours à la recherche du bon médicament!
Prompt rétablissement ce que je vous souhaite.
Ah!Ah! Un Sprinter diesel avec une Alto derrière!
J’ai toujours trouvé que la Alto était une belle roulotte mais un lit en coin ou de fond, c’est ce que j’ai présentement dans mon classe C et je me dis que je ne continuerai pas de faire un lit de même jusqu’à 70 ans!
L’histoire ne nous dit pas quel sera le plancher de la nouvelle roulotte. Si celle-ci a un lit avec un accès de chaque côté, je crois que c’est ce que vous choisirez! À suivre!
Bonjour M.Laquerre,
Ma prédiction: la toute nouvelle roulotte Safari Condo F2114.
Jean Leclerc
https://goo.gl/images/bKtjPV
Et ceci est une des premières images…
Est-ce que j’ai raison?
Jean
Ayant signé l’automne dernier pour une Alto F1743 livrable été 2018.
Je me rendrai au salon des V.R à Québec voir cette merveille surement.
Si le tout m’intéresse peut-être que je cancellerai le contrat de la F1743.
Pour le nouveau modèle. A mon avis plus de $$$$.
Qui vivras verra.
Meland
Bonjour Paul, je pense que le virus a été très intrusif et aucun médicament n’aura d’effet que la signature d’un contrat de vente. Cette année j’ai trouvé un antidote, il s’appelle BNC ou pour certains il pourrait prendre la forme d’un Desjardins. Par contre si vous forniquez de trop près avec eux l’antidote ne réagit pas.
Sans blague, j’ai hâte de voir le cheval devant cette Alto, une Mercedes GLS 450 ou bien un Tesla Model X.
À suivre …. Bonne semaine
Je vous trouve bien chanceux de pouvoir changer de VR au gré de vos humeurs. Mais la seule chose qui me chicote, c’est que vous aimez votre VR actuel. Pourquoi le virus vous frappe-t-il si fort? J’ai quand même hâte de voir quel VR vous achèterez. Bon magasinage.
Bonjour M. Laquerre,
Bonne chance dans votre décision, mais rien n’est parfait. Pour notre part, le confort et la liberté de se promener où l’on veut ,c’est un avantage ! Nous avons un Zion SRT 2017 de la même longueur de ce que vous avez. Nous l’aimons beaucoup. Il s’en fait un peu plus long si on veut dormir dans le sens de la longueur .Merci pour votre éditorial tjrs intéressant !
M. L’équerre,
Vous êtes rendu à combien de VR en ?? années ?
Sérieusement, je vous propose la lecture de livre de Pierre-Yves McSween, “En as-tu vraiment besoin” !
:-))))))
Oups !
M. Laquerre et non l’Équerre … (correcteur automatique sur les tablettes)…
Pour “l’intelligence artificielle”, ils ont encore du chemin à faire ! 😉
Claude Barrette,
D’une façon rationnelle, la réponse à la question posée par McSween dans son livre est non. Mais quelques fois, le plaisir fait aussi appel à des valeurs autres que la rationalité. Cela s’appelle mettre un peu de piquant dans la vie.
D’ailleurs, je n’ai pas encore annoncé la décision que Michelle et moi avons prise. Se pourrait-il que McSween nous ait influencés ? La réponse, dimanche prochain.
J’aimerais une Eriba de Hymer derrière ma Mustang convertible…
Andy Thompson de Can-Am RV tractait une Airstream de 23 pieds avec ça…
Si vous désirez voir la roulotte, allez sur Safari Condo facebook, tous est là avec belles photos et description.
Vraiment lumineuse , donne le goût d’en acheter une ;)….avec lit adaptable
Estelle, on a encore nos motorisés datant de ± 8 ans; il faut avouer que notre ami Paul fait de la bonne PUB pour quiconque est intéressé à lui fournir un de leur produit, dont Alto, pour en faire un essai pour une certaine période et en faire de bonnes recommandations.
C’est certain que les commerçants de gros classe A diesel de $500,000 et plus ne le feront pas, voilà pourquoi notre ami Paul avait acheté un 41′ usagé pour au moins essayer ce genre de vr et nous en donner son opinion. La suite, on la connait, les classe B diesel sont arrivés sur le marché et à l’avis de notre ami Paul il n’y a rien de mieux.
À suivre…
Grenou,
Je trouve grossier le jugement que vous portez sur moi. Tout d’abord, vous n’avez aucune idée de ce que représente faire un essai routier de VR. Il fut y transporter tout l’équipement nécessaire pour l’occuper deux ou trois jours, ce qui en soit représente une corvée: vaisselle, chaudrons, lingerie, vêtements, provisions… Au retour, il faut tout enlever pour remettre le véhicule dans l’état ou il était lors de la prise e possession.
Vous errez également lorsque vous laissez sous-entendre que je suis prêt à écrire n’importe quoi de flatteur pour peu que l’on consente à me prêter un VR. Si vous saviez combien Michelle en a marre de ces essais. Quant à moi, durant le court séjour que dure l’essai, il me faut tout examiner, tout essayer, dénicher le moindre défaut de conception ou de construction afin de donner l’heure juste aux lecteurs. Et oui, il m’est arrivé que des concessionnaires n’apprécient pas le jugement que j’avais porté sur leur machine, et après, moi ce qui m’importe ce sont les lecteurs. Le jour où je deviendrai flagorneur, je perdrai alors toute crédibilité et j’en serai réduit à sortir du jeu.
Vous êtes aussi dans le champ lorsque vous affirmez que j’ai été obligé de m’acheter une autocaravane de gros gabarit parce qu’aucun concessionnaire ne voulait mettre à ma disposition un tel véhicule. Au moins à trois reprises, j’ai réalisé des essais routiers de machines plus grosses que mon Scepter acheté en 2011.
La raison pour laquelle j’ai acheté une autocaravane Scepter usagée, c’est simplement parce que je n’avais pas les moyens de m’en payer une neuve. Car oui, j’ai toujours acheté et payé mes véhicule récréatifs.
Dernier point, j’aimerais que vous cessiez de me désigner sur ce blogue comme votre ami, je tiens trop à ma réputation.
Une connaissance alors…
C’est facile critiqué derrière son ordinateur, bravo pour votre mise au « poing » monsieur Laquerre
Merci Monsieur Laquerre pour votre gout de changement de VR a grands frais sans doute. Vous avez permis a de nombreux lecteurs d’epargner des milliers de $ en mauvaises decisions evitees grace a votre experience. Quant a McSween il nous a convaincu de ne pas acheter un Prevost Marathon. Meme si notre virus n’a pas change depuis longtemps je trouve toujours interessant d’entendre parler les gens de leur projet de guerison.