Les trois jours de la marmotte
Suite à la publication de mon billet de dimanche dernier, j’ai reçu plusieurs courriels comportant des demandes souvent complémentaires ainsi que deux commentaires dans le même sens sur ce blogue. Pour résumer, disons que l’on souhaitait des détails sur la façon dont s’était déroulé mon trajet 2018 vers la Floride et que je présente les terrains de camping que je visiterai durant les prochains mois. Je veux bien, surtout si cela vous permet d’oublier l’intense froidure hâtive annonçant une saison en voie de devenir un hiver d’appellation d’origine contrôlée, version Québec.
La première demande m’est venue d’un fidèle lecteur du dimanche, Hervé VR qui me suggérait d’utiliser le forum de la FQCC pour relater mes observations sur le trajet. La mission d’un forum constituant avant tout un lieu d’échange et de discussion, j’ai trouvé plus à propos d’utiliser mon blogue. Comme je l’ai déjà expliqué à maintes reprises, contrairement à un forum, un blogue se nourrit de commentaires et non de discussions. Fin de la mise au point.
Dimanche dernier, au moment de notre départ, le mercure était gelé sous le point de congélation. Atteler la voiture à la roulotte alors que mes doigts s’engourdissaient ne fit qu’ajouter à mon désir de partir vers le Sud. Vers 9 heures, nous prenions la route. Probablement qu’à ce moment la plupart des Québécois faisaient encore la grasse matinée et que d’autres, moins nombreux, lisaient mes élucubrations sur ce blogue en sirotant un café bien chaud, le long ruban était presque désert.
Première étape, la frontière. En moins de cinq minutes, dont quatre dans la file d’attente, cette corvée fut expédiée. Les deux seules questions posées par un agent des services frontaliers, dont la mine renfrognée faisait penser à un type ayant veillé trop tard samedi, furent de demander où nous allions et de lui montrer les certificats d’immatriculations de nos véhicules, au grand soulagement de Michelle que ce passage obligé angoisse toujours un peu.
Le reste de la journée fut à l’avenant du départ. Après nous être engagés sur la I-90 pour seulement quelques kilomètres à la hauteur d’Albany, nous atteignions la I-88 en direction de Binghamton, NY. Un trajet que j’avais très souvent emprunté, notamment lorsque nous roulions à bord de l’immense Scepter. D’ailleurs, j’avais encore en mémoire l’effet que les joints perpendiculaires à la route pour rapiécer temporairement d’innombrables fissures produisaient sur la suspension de notre mammouth. Des keuklung-keuglung à n’en plus finir, dont la régularité tenait d’un métronome battant la mesure. Sans doute parce que je conduisais cette fois-çi une automobile dont la suspension indépendante est beaucoup plus sophistiquée que ne l’était celle de notre ancienne maison ambulante, c’est à peine si j’ai remarqué l’état de la chaussée. Même la I-81 dans son segment Binghamton-Wilkes-Barre me sembla en meilleure condition qu’à l’accoutumée. C’est d’ailleurs cette dernière ville qui nous servit de havre pour la nuit, plus précisément le stationnement d’un Walmart près de la sortie 168 de l’interstate.
Lundi fut une journée tout aussi tranquille que la veille. En fait, tout le trajet s’est déroulé sur un rythme fort détendu, sans doute le voyage le plus facile que nous ayons connu. Aucun obstacle causé par des travaux routiers même mineurs, une circulation qui laissait à penser que nous revivions constamment le dimanche de notre départ. Même le vent semblait en vacances, laissant aux drapeaux patriotiques une allure de dépression.
Après avoir profité une fois de plus de l’hospitalité de Walmart, à Wilson, NC, mardi fut également placé sous le signe de la détente. Vers 18 h, après un léger ralentissement causé par l’heure de pointe lors de la traversée de Jacksonville, FL, nous jetions l’ancre une dernière fois avant d’atteindre notre premier camping. À la borne 303, une halte routière de la I-95, à mi-chemin entre Jacksonville et St. Augustine, nous accueillit donc pour la nuit.
Le lendemain matin, nous franchissions les 130 derniers kilomètres nous séparant du Daytona Beach RV Resort. Nous aimons bien ce camping de la chaîne Sun Communities ou, depuis plusieurs années, nous passons quelques jours. Géré depuis des années par Micheline Fortier, une personne attachante bien connue des caravaniers membres de la FQCC, ce camping d’environ 250 emplacements est impeccable à tout point de vue : propreté du terrain, des sanitaires et de la piscine, activités, services, wi-fi gratuit… D’ailleurs, chaque fois que nous nous y arrêtons, nous constatons de nouvelles améliorations conçues pour rehausser le confort des visiteurs. La population du camping, à 60-65 % québécoise, comme sa gérante d’ailleurs, présente une dose de mixité avec les Américains qui protège cet établissement d’une certaine forme ghettoïsation comme on peut en rencontrer plus au sud en Floride.
M.Laquerre,deux petites observations..A Wilson l’app. Allstays indique no overnight parking….En Floride les rest area ne sont pas 3 heures max….
Card
Card,
Dans les deux cas, nous avons très bien dormi. À Wilson, de mémoire, nous étions deux ou trois VR et quelques camions semi-remorques. À la halte routière en Floride, il était mentionné «night time security». Tant à la première place qu’à la seconde, nous n’avons aucune affiche interdisant d’y passer la nuit.
Un petit 2 semaines, ensuite à notre tour de prendre la route vers le sud…..en espérant que la météo va se calmer….du verglas….de la neige à profusion annoncé cette semaine….encore pas décidé de la route que nous allons prendre…..ça va se décider la veille…et même sur la route, partant de Québec nous avons le temps de choisir les milles iles ou les adirondack….a suivre
Merci M. Paul d’avoir bien saisi le sens de ma requête.
En effet, ce blogue est tout approprié pour ce faire et profitez de votre séjour alors, qu’ici, Dame Nature s’amuse avec son yo-yo au mercure. Le Québec est situé, selon ce qu’on m’a enseigné au primaire (jadis), en zone tempérée où l’Hiver débute au solstice prévu le 21 décembre 2018 à 23h22. Ouf!
Hier, nous avons quitté Ste-Luce pour nous rendre au ON ROUTE de Mallorytown, quelques kilomètres de l’entrée de la I-81. Très bon endroit pour la nuit avec des emplacements pour VR. À Québec il y avait de la « slush » sur la chaussée. Ensuite pluie sur les 3/4 du parcours. Ce matin à 7h30 aux douanes , pas d’autos devant nous, temps pris: 2 minutes. Regard sur les passeports et immatriculations, une seule question: Où allez vous? et bye bye. Pluie, brouillard et orages toute la journée et même ici au Western Village RV park de Carlisle avec services + wifi. Demain ce sera fini pour la pluie, mais ce sera froid. 4C. Vivement la Floride.
Ah oui, au Walmart de Carlisle afin d’acheter notre souper, nous avons demandé la permission de passer la nuit qui nous fut refusée. Le stationnement ne leur appartient pas et elle m’a dit que les billets d’infraction se posent après minuit. Comme je ne suis pas une adepte des WM, alors, cela ne m’a pas dérangé. 2 milles plus loin, on retournait au camping que nous sommes habitués de fréquenter.
Estelle ,Cracker Barrel un take out un verre de vin non inclus suivi du dodo celui là fourni.,!
vous avez passé la 3 ième nuit à la borne 303 qui est une halte routière.
Je croyais que les haltes routières n’acceptaient pas les arrêts dodo.
Comment savoir à l’avance si une halte routière accepte les arrêts pour dormir ?