Aujourd’hui, samedi, il est midi et je profite de notre arrêt casse-croute pour rédiger ce carnet. Depuis hier, nous avons entrepris la longue remontée depuis St. Augustine, FL, jusqu’à Beloeil, notre premier arrêt au Québec.
Conduire pendant de longues heures offre l’avantage de laisser beaucoup de temps pour penser. J’ai toujours apprécié ces moments où le corps se met en mode pilotage automatique tandis que l’esprit se promène au gré de sa fantaisie. Souvent, ces pensées répondent aux stimulations fournies par la route et sa circulation. D’autres fois, l’esprit se concentre sur la planification des prochaines étapes et à l’occasion, il se permet de philosopher sur tout et rien.
C’est précisément alors que nous roulions, hier après midi que le sujet de ce carnet m’est venu. Entre mes oreilles, je dissertais sur les différents types de caravaniers. J’ai déjà souvent écrit que les caravaniers peuvent se retrouver dans une multitude de catégories. On peut même s’amuser à établir des catégories pour ceux qui vivent dans leur véhicule récréatif à l’année. Loin d’être monolithiques, les nomades n’ont pas tous la même façon d’assumer leur statut.
Prenez ceux que je nomme les semi-nomades, par exemple. L’été, ils demeurent presque stationnaires sur un terrain de camping, souvent le même, année après année. L’automne venu, ils prennent la route du Sud, là encore en direction d’un autre camping qui leur servira de quartiers d’hiver.
Les grands nomades affichent généralement une mouvance qui se situe elle aussi sur l’axe principal nord-sud. Cependant, ils bougent beaucoup et leurs arrêts sont plus fréquents et diversifiés. N’éprouvant pas le besoin de retrouver les mêmes voisins de camping, ils voguent au gré de leurs fantaisies et des découvertes.
Dans la même foulée, il est une autre façon de distinguer les caravaniers qui passent leur hiver au Sud, cette fois, selon leur façon de migrer. Il y a d’abord ceux qui, après avoir passé des mois sur un même camping, s’accordent plusieurs jours, voire des semaines pour le retour, multipliant les haltes et les détours.
Puis il y a les autres qui, comme Michelle et moi, cherchent à étirer l’élastique au maximum afin de profiter de la chaleur de la Floride, du Texas, de l’Arizona ou de la Basse-Californie. Lorsque l’élastique est tendu au maximum, ils repartent d’une traite ou presque, vers le Nord et parcourent le trajet les séparant du Québec en surement quelques jours.
Si, en avril, leur départ est retardé par la crainte de replonger trop vite dans le printemps encore timide du Québec, fin octobre ou début de novembre, ils inversent la polarité et roulent presque d’une traite jusqu’à ce que le thermomètre redevienne accueillant. Ce type de comportement a cependant un effet pervers. Tout ce qui se situe entre le point froid et le point chaud devient une zone délaissée, presque méconnue, tant ils sont pressés de retrouver le confort.
Comme on peut le constater, chaque comportement a ses inconvénients, ses limites. Aucun n’est supérieur ou plus désirable que l’autre, ce qui importe est d’assumer son propre son style et d’y être bien.
Je pose la question à mes lecteurs qui migrent régulièrement : êtes-vous plus du style semi-nomade ou grand nomade ? Et, tant qu’à y être, comment qualifiez-vous votre migration : d’allongée ou de serrée ?
Tiens, tiens, cette dernière phrase me fait réaliser qu’en attendant vos réponses, j’ai le gout d’un bon expresso.
Nous sommes de style deux à trois sorties l’été.L’automne venu, c’est les préparatifs pour notre départ vers la Floride en décembre.Notre retour s’effectue en avril entre 3 à 5 jours selon la température.
On fait le trajet directement le plus possible. Par contre nous avons visités la Caroline du Sud en octobre aller retour du QC. Puis sommes repartis pour le sud début janvier retour début avril.
On quitte le Utah ce matin en direction de l’est sur la I-70 puis du Québec. Ce sera rapide à moins d’une surprise météo.
La vitesse de notre retour est en grande partie reliée à l’avance du printemps et à la présence du beau temps ou non sur le parcours. Quand arrive le printemps nous sommes aux aguets pour le « bon » moment de rentrer chez-nous – « chez-nous » même si la maison est maintenant vendue (ça s’est fait quand on était dans le désert d’Arizona).
Il y a de plus à considérer le nombre total de jours aux ÉU que nous devons considérer, et ceux hors du Québec.
Il y a encore cet « élastique » que nous tendons au maximum nous aussi… 😉
N’étant pas encore une "full" nomade, je pense que je serai plutôt une nomade genre élastique. Comme ce sera mon premier hiver, je vais voir au fur et à mesure que les jours vont passer. C’est certain que je vais bouger, de l’est vers l’ouest….
Joyeuses Pâques à tous et toutes….
Nous sommes rentrés mercredi dernier de notre hiver en Arizona. Nous passons 5 mois aux É.-U. et ce depuis seulement 3 ans. L’hiver prochain nous devrions passer 3 mois en Arizona et les 2 autres mois quelque part entre la Floride et le Texas. Nous sommes contents de partir en novembre mais combien content de revenir « chez nous » en avril…..
Mon époux et moi-même sommes plutôt des grands nomades, nous aimons visiter et découvrir des nouvelles attractions ainsi que des nouvelles destinations; nous demeurons à plusieurs endroits différents dans un même hiver, dans un même état ou dans plusieurs. N’étant pas amateurs des « grandes » chaleurs, nous prenons plusieurs semaines à l’aller et au retour avant de nous rendre où c’est confortable pour l’hiver; par exemple, en octobre, nous avons effectué plusieurs arrêts en Indiana, au Kentucky, au Tennessee alors que notre retour au Québec s’effectue, cette année, sur quelques semaines avec des arrêts à Kissimmee, en Caroline du Sud et en Pensylvannie. Ceci dit, l’été nous sommes plutôt stationnaires au Camping Alouette (quoique l’été dernier nous nous sommes rendus à l’IPE pour quelques semaines) puisqu’il est près de notre famille et de nos amis lesquels nous cotoyons davantage durant l’été évidemment.
Nous ne sommes pas des full-timers et nous ne sommes pas des gens qui partent tout l’hiver non plus. Cependant, nous partons à l’automne et au printemps. Quand on part, c’est pour se rendre directement mais par la suite, on déménage d’endroits systématiquement. On aime découvrir et visiter. On aime surtout le changement. Au retour du voyage du printemps, si la température le permet, on aime bien s’arrêter en chemin. Ainsi, nous avons fait Savannah, Charleston, les Golden Isles, Myrtle Beach, Hunting Island, le Blue Ridge Parway, Williamsburg, la Natchez Trail, Nashville, Memphis… Des visites que je recommande à tous! Cette année, j’aimerais bien aller à Monticello, va et Gettysburg, pa. On verra, le retour n’est pas prévu avant le début mai.
Style élastique!
6 jours de route pour le Texas, puis retour en six jours, question d’éviter les tornades ou ouragans en avril… de plus je suis content de rentrer dans notre pays où on est si bien! Pour 2008-2009, on avait parcouru le Mexique pendant 4 mois, maintenant je me parque pour 5 mois avec un bon groupe d’amis canadiens et américains à Mercedes. Pour le retour cette année, on a passé avec des amis par la Louisiane où plusieurs casinos offrent de beaux parcs pour VR à prix d’environ 17 $. L’hiver prochain on passe l’hiver au Canada pour faire plaisir à ma belle-mère… Mais j’ai réussi à négocier deux croisières afin de « survivre »…L’hiver qui suivra nous mènera possiblement en Arizona ou en Floride, pas décidé…
Rémi et Louise
Te connaissant, je dirais que cette phrase ne s’applique pas dans ton cas:
«Tout ce qui se situe entre le point froid et le point chaud devient une zone délaissée, presque méconnue, tant ils sont pressés de retrouver le confort.»
Il n’y a probablement pas un endroit en Amérique que vous n’avez pas visité et autant par temps chaud que par temps froid… le camping au Québec en hiver… tu t’en souviens sûrement. Un vrai bum de bonne famille ce Paul!
Salut
Serge Lacombe