Je me permets d’ajouter quelques phrases sur un aspect souligné la semaine dernière, la pose d’un correcteur de direction. Mercredi dernier, alors que nous revenions de Victoriaville en direction de Brossard, de forts vents sévissaient sur le Centre et le sud du Québec. Orientés sud-est, ces vents soufflaient donc dans un axe presque perpendiculaire par rapport à l’autoroute Jean-Lesage.
Les rafales se succédaient avec véhémence, rendant même la conduite d’une automobile hasardeuse. Imaginez donc l’effet de ces bourrasques de travers sur un véhicule récréatif de 3,5 mètres de hauteur et de 11 m de longueur. À un moment donné, j’ai rejoint une autre autocaravane d’un peu plus de 9 mètres montée sur un châssis Workhorse. Le conducteur semblait avoir grande peine à garder un cap stable. Sa machine oscillait sans cesse entre la ligne centrale de l’autoroute et la bordure séparant la voie de l’accotement.
Bien sûr, je ressentais la violence du vent sur le volant, mais rien de bien stressant. En fait, je pouvais rouler en ligne droite tout en n’ayant qu’une seule main sur le volant. Comment ne pas sympathiser avec le caravanier devant moi ? Sa conduite erratique devait sûrement lui causer des problèmes. D’évidence, il n’avait-il pas de Safe-T-Plus sur son train avant. Nul besoin de vous préciser que j’étais on ne peu plus content d’avoir installé cet accessoire sur mon Scepter la semaine précédente.
À la suite de mon dernier carnet, une fidèle lectrice s’est enquise si j’avais donné un nom à ma nouvelle autocaravane. Je sais que de nombreux caravaniers prennent un malin plaisir à personnaliser un véhicule leur permettant de si belles évasions. Cela n’avait jamais été mon cas, du moins jusqu’à maintenant.
Après avoir lu ce commentaire, je me suis amusé à trouver quel nom j’aurais bien pu donner à notre nouveau VR. Me souvenant l’avoir comparé à un éléphant dans un récent carnet où je relatais ma première expérience à son volant, je trouvais l’analogie intéressante. Certes, il en a la grosseur, mais comme il n’est pas des plus récents, j’ai alors imaginé que le nom qui lui conviendrait le mieux serait sans doute « Mammouth ».
Voyageant beaucoup aux États-Unis, j’ai aussi pensé que le nommer « Mammoth » serait sans doute plus approprié et mieux compris par nos voisins. Deux éléments mon conduit à rejeter ce mot issu d’une autre langue. Pour le nationaliste que je suis, lui donner un nom anglais reviendrait à trahir ma propre culture.
La seconde raison est un peu plus fantaisiste. Comme la majorité des VR qui sillonnent nos routes sont fabriqués aux États-Unis, pays où règne l’anglais, j’ai eu peur de vexer mon Scepter. Il n’aurait sans doute pas apprécié de se faire traiter de « mammoth » ou d’ancêtre de l’éléphant.
Lorsque j’ai rapporté le fruit de cette réflexion anodine à ma petite fille Patricia, celle-ci m’a rappelé que lorsqu’elle avait une dizaine d’années, elle avait pris l’habitude de me taquiner en m’appelant « grand-papouth » plutôt que Paul ou grand-papa. Dans ses mots d’enfant, Michelle devenait « grand-mamouth ». Difficile de renier les liens du sang!
L’économie d’acheter un usagé aux ÉU demeure-t-elle significative après avoir effectué toutes ces modifications sur le VR?
Pour ce qui est d’acheter du neuf, je suppose que le stabilisateur pour la direction avant aurait été utile ou nécessaire même dans ce cas, avec ce modèle. Peut-être est-ce le cas pour le Stinger aussi.
En tout cas, à suivre vos aventures, vos lecteurs seront plus avertis lorsqu’ils achèteront un véhicule semblable. Merci de nous en faire part.
À la lecture de la seconde partie de votre carnet, en associant aventures, pachiderme et éléphant, le premier nom qui m’est venu en tête, avant même que vous énonciez le mot « mamouth », était « Babar ».
Je vous souhaite de bien belles aventures avec votre acquisition ainsi que de belles anecdotes qui meubleront vos carnets que je lis assiduement semaine après semaine.
Hé, la fidèle lectrice, c’est moi!
Mammouth, c’est bien, ça fait viril, fort, costaud.
Babar, j’aimerais bien mais ça fait rose bonbon, plus jeune.
Ma belle-soeur aussi se fait appeler « Mamou » et moi, la première fois, j’avais compris « Mammouth ».
Au plaisir de le rencontrer!