Les Îles-de-la-Madeleine
Terre de liberté et de fierté
Devancer la nuée de touristes qui débarque aux Îles-de-la-Madeleine chaque été, ou la suivre en septembre, ce peut être l’opportunité de merveilleuses rencontres et la chance d’effectuer une tournée gourmande à la découverte des produits vraiment typiques des Iles. De plus, c’est aussi l’occasion de s’adonner en toute liberté à une panoplie d’activités de plein air qui contribuent à stimuler la digestion. Voilà la belle façon de découvrir à leur meilleur tous les charmes de ce grand archipel ainsi que la culture et la grande générosité des Madelinots.
C’est magique !

Juste le fait d’arriver aux Iles en bateau déclenche une magie que l’on peut difficilement décrire, mais qui opère à coup sûr et que l’on ne comprend que lorsqu’on a vécu un tel moment. La terre la plus avancée du Québec dans le golf du Saint-Laurent, à 215 km de Gaspé, est extrêmement importante parce qu’elle nous permet de prétendre à un pays quasi démesuré dirait Gilles Vigneault. Elle donne une dimension essentielle à notre culture de francophones d’Amérique en ajoutant à nos couleurs celles du drapeau acadien. La personnalité affable, la langue extraordinaire et la fierté des Madelinots suffisent à combler un séjour dans cette patrie d’outre-mer. Quand on joint à cela un paysage fabuleux de mer, de dunes, de collines, de caps, de plages et de lagunes, on comprend pourquoi tant de citadins en mal de liberté ont choisi les Îles-de-la-Madeleine pour fuir le monde qui les enchainait et s’en définir un autre à la mesure de cette population et de ces iles qui n’ont pourtant pas la vie facile.
Vue d’ensemble
Pour bien comprendre les Îles-de-la-Madeleine, il faut au moins savoir qu’il s’agit d’un archipel composé d’une dizaine d’iles dont six sont reliées par des dunes et des lagunes. L’ile d’Entrée est détachée du groupe et habitée par une petite communauté anglophone d’irréductibles, tout comme l’ile aux Loups, au centre de l’archipel. Les autres iles sont au large, privées ou protégées.

Au cœur de ce paysage en constante mouvance, par l’érosion et le déplacement des dunes, on trouve 300 km de plages, 240 espèces d’oiseaux, des maisons traditionnelles acadiennes peintes des couleurs vives des bateaux, des caps de grès rouge sculptés comme de la dentelle, des collines dénudées, des villages jaloux de leur autonomie, de leurs coutumes respectives et de leur accent propre. Pour orchestrer cette fresque naturelle, il faut une race de monde qui se tient debout en parlant haut et fort, contre le vent et la mer déchainée. Les Madelinots sont modelés sur mesure pour jouer ce rôle. Autrefois pêcheurs de morue et chasseurs de phoque, ils sont devenus pêcheurs de homard, de crabe, de pétoncle, de hareng et de tout ce que l’océan donne en tribut à ceux qui lui confient leur existence.
Quand on va aux Iles, on veut jouir pleinement de cet environnement et des éléments en profitant des plages, en faisant des châteaux de sable, en marchant sur le fil de la dernière vague à s’échouer sur le rivage, en faisant du vélo, du kayak de mer, du cerf-volant et du buggy, de la planche à voile, de la plongée en apnée dans les grottes. On veut également voir tout ce qu’on trouve ici et qui n’existe pas chez nous. Voilà pourquoi il faut prendre le temps et se laisser aller à la découverte.
Les chemins de traverse

Il y a tellement d’endroits magnifiques sur les Iles qu’on ne sait par où commencer. Alors, autant se laisser porter par les chemins de traverse, les petites routes qui semblent ne mener nulle part puis qui débouchent sur des points de vue spectaculaires avant de s’évanouir au bout d’un cap qui s’effiloche. Cap Alright avec sa pointe de verdure, son petit phare et sa miniature du Rocher Percé. À droite, vers la grande baie de Plaisance; devant, avec l’île d’Entrée; à gauche, avec les falaises grises jusqu’au cap Adèle… Tout n’est qu’émerveillement.
L’Anse-de-la-Cabane
Ailleurs, à l’Anse-de-la-Cabane, sur l’ile du Havre-Aubert, j’ai fait le tour du pittoresque petit phare juché sur son cap rougeâtre et j’ai dormi dans les champs de fleurs de fraises, au rythme du temps qui effleure les Iles, avant de visiter d’autres sites exceptionnels.