Les côtes: de l’anticipation à la réalité
Ces dernières semaines, je ne compte plus les demandes qui me sont parvenues concernant les routes montagneuses. Le phénomène s’est également répété sur le forum des membres de la FQCC.
Souhaitant se rendre dans les états du Sud, plusieurs caravaniers qui en sont à leur première expérience du genre témoignent d’une préoccupation, pour ne pas dire d’une crainte face aux montées parsemées sur leur trajet. Même si on peut en comprendre l’origine et la justification, il importe de nuancer cette inquiétude et d’en relativiser l’importance.
Pour celui dont les escapades en véhicule récréatif se sont toujours déroulées au Québec ou dans les provinces avoisinantes, il est tout à fait légitime d’éprouver une certaine appréhension à la pensée de s’aventurer aux États-Unis. Dans ce pays, pourtant voisin, rien ne lui est familier. Règles de la route, débit de la circulation, géographie du parcours, coutumes et habitudes de nos voisins, autant de variables qui, vues de loin, confèrent à ces terres inconnues un petit côté angoissant. Notons également que, pour plusieurs, la barrière linguistique n’aide en rien à diminuer l’anxiété.
Il est donc normal pour le nouveau caravanier-grand-voyageur qui entend parler de routes montagneuses, de se référer aux côtes qu’il connaît bien, par exemple, la descente dans la vallée de Baie-Saint-Paul, celle qui mène de l’autoroute 73 à Vallée Jonction ou encore certaines autres de la Gaspésie. Il en vient donc à imaginer que des routes comme la I-83, qui longe les Appalaches sur des centaines de kilomètres, constituent des lieux périlleux.
Pourtant, la réalité est toute autre. Certes, en hiver, il faut porter une attention particulière aux conditions météorologiques, tout comme on le ferait d’ailleurs au Québec avant d’entreprendre un long voyage, mais c’est tout. Des montées et des descentes, il y en a sur la I-83, et aussi sur la I-87 conduisant de la frontière de Saint-Bernard-de-Lacolle à Albany, mais aucune n’est vraiment inquiétante.
Faisant partie du réseau des Interstates, ces longues autoroutes sous l’autorité du gouvernement fédéral sont toujours à deux voies de chaque côté et généralement séparées par un terre-plein de plusieurs dizaines de mètres. Habituellement, la circulation y est fluide, particulièrement sur la I-81, mais celle-ci peut être plus dense à proximité de quelques villes ou encore ralentie par un accident ou des travaux importants. De côté, pas trop de problèmes.
Venons-en maintenant à l’aspect qui rebute les personnes qui n’ont pas cheminé sur cette route : les pentes. Bien sûr, l’altitude peut atteindre 700-800 mètres et quelques fois plus en de rares occasions, mais avant tout, ce qu’il faut considérer, c’est le degré de ces pentes.
Sur ces Interstates, une pente de 6 % est considérée comme une pente prononcée. Pourtant nul ne devrait s’en inquiéter s’il sait adapter sa conduite en conséquence. Ces montées — et descentes — peuvent s’étendre sur deux ou trois kilomètres, mais elles ne sont rien en comparaison avec les côtes québécoises, même si celles-ci sont généralement beaucoup plus courtes.
Projeter la difficulté que représentent les montées de Charlevoix, de la Gaspésie ou de la Beauce sur celles des Interstates est une erreur. Au Québec, le dénivelé affiché en bordure de la route peut facilement être de 10, 12 % et parfois plus. Il s’agit donc de pentes beaucoup plus raides que celles rencontrées sur les autoroutes de la côte est des États-Unis. De plus, contrairement aux routes régionales québécoises, les Interstates sont pratiquement rectilignes tellement les courbes n’y sont pas prononcées.
Il faut donc cesser de s’en faire avec ce qui est presque un faux problème. D’ailleurs, il n’est pas rare qu’au retour d’un premier voyage dans le sud, des caravaniers reconnaissent que leurs craintes d’avant départ étaient nettement disproportionnées par rapport aux difficultés réellement rencontrées.
N’oubliez pas l’adresse qui attend vos questions: plaquerre@campingcaravaningmag.ca
Vous avez entièrement raison pour les routes de l’est américain. Toutefois, les grandes côtes avec un plus fort dénivelé se retrouvent dans l’Ouest Canadien et Américain, où l’on doit traverser des cols en altitude (8000 à 10000 pieds). Cependant, avec un équipement en ordre, il n’y a pas de problème.
Le secret dans ces longues côtes est de les monter sous un bon régime-moteur, c’est à dire, « faire travailler son moteur dans les bonnes révolutions », là où le moteur développe au maximum sa puissance et son couple. Se souvenir aussi que lors de longues descentes, on devrait les descendre modérément en utilisant la compression du moteur ou toute autre option sauf d’appuyer sur les freins pour de longues périodes.
Pour ceux qui désirent vivre une expérience faites votre traverse de la I-81 à la I-95 par la I-77.
Vers la limite de la Viginie et de la Caroline du Nord il y a une côte assez spectaculaire sur 7 Km et un dénivelé d’environ 7-8 degrés.
En descente il y a 3 échappatoires pour les véhicules en déroute et l’usage de la compression en alternance avec les freins est essentielle.
En montée, c’est la vue de l’altitude de la route qui impressionne autant que la pente.
Bon voyage
J’ai fait la route 1 entre San Francisco et Los Angeles, ce n’est pas les plus grosses cotes mais elles sont surement les plus tortueuses c’est pas la place à faire de la vitesse mais le décor en vaut la peine
Allez sur le US 60, à Showlow Arizona,le reste est de la tit bière
Est-ce qu’il existe une application de cartes routières qui donne la dénivellation des routes au Canada ou USA ?
@ michel, il se vend deux revues spécifiques aux montagnes de l’est et de l’ouest des USA produites par R & R PUBLISHING, INC intitulées MOUNTAIN DIRECTORY EAST (WEST) conçues pour les camionneurs et chauffeurs de mororisés ou roulottes.
p.s. je n’ai jamais rien vu de semblable pour le Canada.
Un peu hors contexte
Est il permit de rêver un jour avec le rapprochement de Cuba et les USA de pouvoir se rendre en vr à Cuba.
On sait tous que ces question politique évolue sur de très longue période
Mais imaginer prendre un traversier et gagner un peu de chaleur et des terrains peut être moins dispendieux que ceux de la Floride
Rêvons un peu!!!!
Bonne semaine
@ Pierre Richard, d’après moi, aussitôt que les américains mettront les pieds sur l’île, tous les services, incluant le rhum, augmenteront drastiquement !
J en convient que les prix vont augmenter , mais ça ne sera pas plus cher qu au USA.
De toute manière, se nourrir ici ou ailleurs , ça fait partie de la game
Mais où ça peut faire une différence , c est sur la disponibilité du territoire qui est situé sous un beau climat . L offre et la demande
Incertitude: réseau routier, infrastrure, et criminalité quasiment nul pour l instant qui pourrai augmenter
Salutation
@ Pierre, Pourquoi pas aller au Mexique alors ? Tout y est et à 12 pesos pour $1 CAN…
c’est le moins dispendieux à date et la nourriture est 10 fois meilleure qu’à Cuba en passant.
Tails of the dragon, caroline du Nord – vous n’allez pas la en VR! 318 courbes serrées sur 11 miles… Super en moto, Miata ou Ferrari.
https://www.bing.com/images/search?q=Devil%27s+Tail+North+Carolina&view=detailv2&&id=0D7097A5518DA76C8782BBA829809D8084D02563&selectedIndex=2&ccid=3yJNIe6%2b&simid=608025906639932065&thid=OIP.Mdf224d21eebed0ab44714b00526b6fb4o0&ajaxhist=0