Le règne de la confusion
Ces temps-ci on assiste à une prolifération d’arabesques gouvernementales dans plusieurs domaines touchant les caravaniers. Je débute par celles concernant la Covid-19, car, tout comme vous probablement, je rêve qu’elle rejoigne le rang de mauvais souvenirs afin que l’on puisse passer à des choses plus agréables.
On le sait, les transports interfrontaliers par voies aériennes ont constitué un terreau fertile à la propagation du coronavirus. Dès les tout premiers débuts des avis sanitaires restrictifs, les gouvernements avaient, avec raison, fait le choix de s’adresser à la majorité des voyageurs à risques — comprendre les tout-inclus —. En mars 2020, rappelez-vous, les demandes insistantes de nos gouvernements, répétées sur ton dramatique, sommaient les Canadiens en voyage à l’extérieur du pays de rentrer à la maison au plus tôt pendant que la chose était encore possible.
Cet ultimatum angoissant avait créé une véritable panique chez plusieurs de nos compatriotes caravaniers. Même si leur VR constituait un environnement contrôlé, véritable bulle à haute sécurité, des caravaniers choisirent de placer sur le champ leur véhicule récréatif en remisage en Floride, au Texas ou en Arizona, pour entreprendre un retour précipité en avion, un mode de transport que l’on pourrait comparer à un incubateur à virus. Même insensée, cette démarche avait calmé leur angoisse.
Je me rappelle également m’être fait traiter d’irresponsable et de mauvais citoyen parce que j’avais osé écrire à cette époque qu’un VR incarnait au mieux la notion de bulle familiale si chère à nos dirigeants. Tout ce qui comptait était de revenir au plus vite au pays, car les frontières allaient fermer disait-on. Pourtant, jamais un pays ne pourrait fermer sa frontière à ses propres citoyens désireux de revenir à la maison. Bref, le message gouvernemental pêchait par manque de nuance.
Imaginez alors les réactions lorsque, quelques mois plus tard, j’avais refusé de dénoncer les caravaniers ayant recours à un transporteur de véhicules pour conduire leur VR dans l’état de New York et prenant un vol nolisé pour le rejoindre. Selon certains, j’encourageais ceux qui commettaient un acte illégal ; je devenais complice d’un crime par association. Pourtant aucun caravanier ayant utilisé ce stratagème ne fut embêté par les autorités policières ni accusé de quoi que ce soit.
Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si oui ou non, on peut traverser la frontière américaine, elle est de nouveau ouverte. Comme le coronavirus, l’interrogation a mué et engendré un nouveau variant. Celui-ci se décline dorénavant de multiples façons dont celles-ci :
- De quel test ai-je besoin pour franchir la frontière ?
- Avant de quitter le Canada ou en y revenant ?
- Test PCR ou autre xyz
- Gratuit ou à mes frais ?
- À quel moment le passer, 24 h, 72 ?
- Le test s’applique-t-il de la même façon aux voyageurs par voies terrestres ou aériennes ?
Je pourrais ajouter de nombreuses variantes à ces questions et même tenter des réponses, mais je préfère m’abstenir pour ne pas ajouter à la confusion. De toute façon, les normes changent à une vitesse telle que, le temps de les concevoir et de les énoncer, elles sont déjà remplacées par de nouvelles plus tolérantes. Ayant prévu revenir au Québec dans la seconde moitié d’avril, plutôt que de mémoriser des règles qui selon toutes probabilités deviendront sous peu désuètes, je préfère attendre les derniers jours de mon séjour à la chaleur pour m’y faire suer.
Un autre point d’ambiguïté qui ne cesse de croître concerne cette fois-ci l’utilisation d’un transpondeur pour rouler en toute légalité sur les autoroutes à péage états-uniennes. Depuis que j’ai publié un billet sur l’intégration de la SunPass floridienne au réseau de la E-ZPass, acceptée dans la majorité des états traversés par de telles autoroutes, les questions n’ont cessé d’affubler (je suis venu à un cheveu d’utiliser le mot « fabuler », mais je me suis retenu à temps), tant dans ma boite de courriel que sur les différents forums et pire encore sur les réseaux sociaux.
Avant d’apporter des exemples tout récents, je vous raconte des expériences que j’ai personnellement vécues. Lors de mes voyages précédant celui de cette année, j’avais toujours dans le pare-brise de mon véhicule, un, deux et même trois transpondeurs différents : SunPass pour la Floride, E-ZPass pour les autres états américains concernés et celui de la A-25 au Québec.
Fin automne 2019, roulant sur le Florida’s Turnpike à bord de ma GLK-250 remorquant mon Alto 2114, à deux reprises, le système de gestion des péages me factura pour un équipage à quatre essieux alors qu’en réalité il n’en comptait que trois. Les numéros d’immatriculation de mes deux véhicules étaient cependant inscrits sur mon compte.
À la lecture de l’état de compte reçu par courriel et décelant une erreur, j’avais alors photographié l’auto et le VR ensemble. Quelques jours plus tard, un courriel m’annonçait que le montant facturé en trop serait crédité à mon compte. Un seul transpondeur qui, malgré cette erreur ponctuelle, permettait au système d’évaluer si j’empruntais cette route avec deux véhicules ou en solo à bord de la Mercedes. Ce discernement, également observé sur les autoroutes régies par la E-ZPass m’avait permis d’apprécier l’acuité et l’intelligence du système.
Or, si l’on s’en fie aux réponses obtenues par des caravaniers québécois ayant pris la peine de contacter les autorités qui gèrent ces fameux transpondeurs, la simplicité à laquelle je faisais allusion dans les dernières lignes semble avoir foutu le camp. Chaque préposé contacté semble avoir sa propre compréhension sur la façon dont fonctionne le transpondeur, une autre preuve que les États-Unis sont passés à un système de gestion basé sur la véracité des faits alternatifs.
Ainsi, un premier caravanier s’est fait dire qu’il devait se procurer trois transpondeurs différents. Un premier pour le VR remorquant son youyou, un second à utiliser lorsque le youyou serait seul sur la route et un troisième pour l’autocaravane ne remorquant rien. Heureusement, le préposé pensa lui indiquer de bien placer les transpondeurs non utilisés dans un sac spécial pour empêcher que le capteur électronique ne comptabilise trois passages à chacun des péages.
De son côté, un de mes amis obtint deux réponses différentes pour autant d’appels. Lors du premier, l’employé lui dit qu’il était impossible de déplacer le transpondeur d’un véhicule à l’autre — pourtant je l’ai fait à de nombreuses reprises —, conséquemment il devait se procurer deux transpondeurs, un pour l’autocaravane et l’autre pour le youyou tout en les liant au même compte. Doutant de cette réponse, il rappela le lendemain.
Cette fois, le préposé lui dit qu’un seul transpondeur suffisait, à condition que les deux véhicules figurent au compte. Fixé au pare-brise du youyou, le capteur électronique comprendrait que son équipage comporte quatre essieux (2 pour l’autocaravane et 2 pour sa Beetle). Lorsqu’il utiliserait l’automobile seulement, il ne serait alors facturé pour ce seul véhicule. Par contre, s’il devait voyager à bord de son autocaravane sans le youyou, l’employé lui dit qu’il n’aurait qu’à appeler l’organisme qui gère les autoroutes et les informer de la situation. Malheureusement, l’histoire ne dit pas s’il devait appeler à chaque point de péage, sans omettre de le faire également pour chacun des autres états sur son chemin. Non, mais… pour un pays qui a longtemps nié la pandémie, il y a quelque chose qui a frappé dur, pas à peu près.
Moralité de l’histoire : je n’en ai trouvé aucune. Il semble que chaque question reçoit une réponse unique qui sera remplacée par une nouvelle au prochain appel. Définition d’un service à la clientèle porté à un niveau ultra personnalisé, peut-être, qui sait ?
Voilà la réponse que j’ai reçu de SunPass lors de ma demande.
Merci d’avoir contacté le centre de service client SunPass. Avec un transpondeur SunPass PRO, vous pouvez avoir jusqu’à cinq véhicules associés au compte SunPass. Si le véhicule est remorqué par le camping-car, assurez-vous de mettre à jour les informations du véhicule et de la plaque d’immatriculation afin que toutes les transactions de péage puissent être traitées via votre compte. De plus, si le véhicule est remorqué par le camping-car, veuillez n’avoir qu’un seul transpondeur dans le camping-car car le véhicule n’a pas besoin d’un transpondeur lorsqu’il est remorqué car une transaction en double peut se produire. Si vous avez besoin d’aide supplémentaire, veuillez contacter le centre de service client SunPass au 1-888-865-5352 du lundi au vendredi de 7h00 à 19h00, le samedi de 8h30 à 17h00.
Pourquoi fixer le transpondeur au youyou, je ne comprends pas, il me semble que c’est le premier véhicule qui passe sous les détecteurs qui donne le nombre d’essieux? Comme c’était expliquer sur la réponse que j’ai eue de SunPass, je vais fonctionner de cette façon.
Au sujet des fameux tests à la frontière canadienne, j’ai vraiment hâte que ce soit terminer.
Juste une note; l’Australie a défendu à ses citoyens de rentrer au pays pendant un certain temps au début de la pandémie. La Nouvelle Zélande aussi a été très stricte et les cas de Covid y sont apparus après ouverture des frontières.
Y a t-il des autoroutes floridiennes qui ne requièrent pas de transpondeur? Elles sont toutes à péage ?
Marc,
En Floride la seule autoroute à péage se nomme Florida Turnpike, d’autres segments plus courts (routes secondaires, ponts, etc) peuvent également facture les automobilistes. Quant aux autoroutes à libre accès, les trois insterstates se traversant cet état ( I-95, I-10 et I-75) font toutes partie du réseau gratuit.
Note spéciale Paul, la 75 entre Naples et Fort Lauderdale n’est pas gratuite dans les 2 sens, à preuve, le poste de payage vers Fort Lauderdale est vis à vis le Club Naples RV park
Lorsque je consulte le site du gouvernement du Canada concernant les règles qui seront appliquées à compter du 28 février je considère qu’il n’y a aucune confusion concernant leurs descriptions.
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/nouvelles/2022/02/le-gouvernement-du-canada-assouplit-les-mesures-frontalieres-pour-la-transition-de-la-reponse-a-la-pandemie.html
je suis partiellement d,accord avec votre commentaire sur aucune confusion concernant la description des nouvelles regles a partir du 28 fev il. n’indique a aucune place si il y auras des couts
pour les tests aléatoires si c,est nous les malchanceux et il ne disent a aucune place aussi que ( c,est mon cas) que l’application arrive can est incompatible avec les cellulaires de plus de 7 ans ( c,est ce que mon cellulaire a et c,est un asus il va tres bien a aucune place il n’est mentionner ce fait je sais il y a le site web et essayer et d’avoir des renseignement au tel c,est l’enfer bonne journée
Appel ce matin à Ezpass. J’aurai 2 tags. Un pour le VR et l’autre pour l’auto. Si le vr remorque l’auto, alors on place les tags dans les 2 véhicules. Si éventuellement j’ai à utiliser fréquemment les péages avec les 2 véhicules je pourrai demander un 3e tag qui dans ce cas précis remplacera les 2 autres. Total des frais chargés est 25$. Pas de frais d’achat des 2 tags.
Bonjour,
Je me rends régulierement en Floride et ou à la Nouvelle-Orléans, et je ne paie jamais pour les autoroutes, toujours gratuites
Merci de vos bons conseils.
J’espere qu’il sera aussi facile de rentrer au Canada que ce le fut pour entrer aux USA en novembre dernier. Retour de 10 jours de croisière le 7 mars, aucune preuve de vaccination demandée, le douanier s ‘est fié sur la confirmation du navire de croisière!
Je vous ai envoyé un courriel pour qu’elle chose qui ne concerne pas votre blog à 2 reprises vous n’est peut-être pas en mesure de me répondre.
Svp me contacter