Le pauvre dollar canadien

Notre conseiller financier n’a pas pris ses vacances aux États-Unis cette année. Trop pauvre, notre dollar canadien, qui ressemble de plus en plus à une peau de chagrin! L’homme qui veille sur nos placements a plutôt choisi la Colombie-Britannique. Son choix m’a fait sourire. J’ai mieux compris pourquoi il était conseiller financier et… riche. Mais il faut ajouter qu’il prend ses vacances en famille l’été.
L’hiver, on a évidemment moins d’options. Il faut oublier le Canada, pays du Nord, à moins d’adorer le froid. En Europe, l’euro pèse encore plus lourd que le dollar américain. Il y a bien sûr le Mexique, où le peso reste bien léger. Mais encore faut-il aimer le pays du sombrero. Bref, pour la plupart des «snowbirds» québécois, le sud des États-Unis demeure un choix imposé et il faut en payer le prix.
L’autre Paul, le grand Paul Laquerre lui-même, l’homme qui dans Camping Caravaning répond à toutes vos angoisses existentielles plus vite que son ombre, l’autre Paul, disais-je, demandait récemment quels moyens vous alliez employer «pour minimiser les effets néfastes d’un dollar anémique». Intéressante question, qui a suscité quelques bonnes réponses.
Ma préférée, c’est celle-ci : «Vous n’avez pas besoin d’attendre à 71 ans pour piger dans vos REER. Selon les statistiques, 26 % de la population commence à avoir des problèmes de santé à partir de 72 ans… Alors, amusez-vous!» C’est plein de sagesse. J’ai trop connu de gens qui sont morts pleins de fric pour la bonne raison qu’ils avaient trop peur d’en manquer. À force d’économiser jusqu’à un âge avancé, ils n’ont jamais manqué de sous, mais ils ont manqué de temps pour en profiter. Bien entendu, il importe de bien gérer ce que l’on a, mais en se rappelant que nous sommes mortels. Le fric, on ne l’emportera ni dans la tombe ni de l’autre côté (pour ceux et celles qui y croient).
Outre cette philosophie que Séraphin n’aurait pas approuvée, nous faisons plus attention au coût des campings. Nous profitons de Passport America quand c’est possible, nous choisissons des campings de comté ou d’État quand ils sont libres, nous allongeons nos séjours pour profiter des rabais.
Comme d’habitude aux États-Unis, nous allons peu au restaurant, moins par souci d’économie que parce que nous sommes souvent déçus. Mais les restos étant chers, nous épargnons ainsi beaucoup de sous.
De plus, comme certains le mentionnaient sur le blogue de M. Laquerre, certains articles restent moins chers chez l’Oncle Sam, malgré la débandade du dollar canadien. Le litre de carburant à 60-65 cents, ce n’est peut-être pas très bon pour l’avenir de la planète, mais pour nos véhicules gourmands et nos portefeuilles amaigris, quelle merveille! Et le vin meilleur marché, pourquoi ne pas en profiter? Il paraît même que c’est bon pour nos artères.
Ah! J’allais oublier : nous avons beaucoup économisé sur la crème solaire depuis le début du voyage, le soleil s’étant longtemps laissé désirer. Mais nous aurions été prêts à payer, je vous assure.
Le quartier Art Deco
En s’installant au Larry and Penny Thompson Park, nous comptions nous rendre à Miami en transport en commun. Mais il faut prendre l’autobus avant d’atteindre le train aérien qui circule au centre-ville. De fait, c’est beaucoup trop long. Il aurait fallu plus de deux heures pour se rendre en ville.
Heureusement, un couple de caravaniers, Denis et Marie-Paule, nous a offert deux belles places dans sa BMW. C’était pas de refus. Mais il faut préciser que, même en voiture, il a fallu une bonne heure pour atteindre Miami Beach.
Denis, qui connaît bien la ville, nous a fait découvrir le quartier Art Deco, qu’il considère comme son fleuron. Adjacent à South Beach, c’est effectivement un splendide endroit, un des plus beaux exemples de ce style architectural.
Comme le fait remarquer le guide Lonely Planet, il est surprenant que, dans une ville bâtie sur la spéculation immobilière, on ait réussi à conserver un quartier historique datant des années 1930-40. Mais heureusement le sauvetage a réussi. «Tous ces beaux hôtels, écrit-on, sont l’âme de Miami.»
Lise se joint à moi pour vous souhaiter un très joyeux Noël. On se revoit samedi prochain.
P.-S. Vous pouvez laisser un commentaire ci-dessous ou m’écrire à paul.roux@live.ca. Je n’ai pas toujours le temps de répondre, mais je prends toujours le temps de vous lire.
De belles fêtes aussi. Et vous nous conterez comment ça se passe un Noël dans un camping.
Serez-vous encore au Larry and Penny Thompson Park?
Est ce que sa vaut réellement la peine d’être membre de passeport America ? J’ai déjà été membre et toujours confronté à des exceptions de toutes sorte comme pas le fin de semaine , jour férié ,et autre .Est ce toujours le cas
Il y a quelques minutes, je parlais justement avec un couple rencontré sur
le camping, qui nous vantait Passport America. Il est vrai qu’il y a de
nombreuses exceptions. Ainsi au Jolly Roger, où nous sommes en ce moment, on
n’accordait pas de rabais en décembre. Mais comme le dit la publicité de
Passport America, il suffit de deux nuits de rabais pour payer l’abonnement
d’un an. Depuis notre départ en novembre, nous avons profité de ce passeport
cinq ou six fois déjà. Cela dit, tout dépend de notre façon de voyager. Pour
ceux, par exemple, qui descendent en Floride rapidement et qui s’y
installent pour l’hiver, Passport America n’a pas beaucoup d’intérêt, j’en
conviens.