Le Nobel d’économie
Ces dernières semaines, j’ai, à plusieurs reprises fait le trajet Montréal – Victoriaville. À chaque fois, je demeurais abasourdi de constater les variations dans le prix du carburant selon l’endroit. Rouler quelques kilomètres suffisait parfois pour constater une énorme baisse de prix. À Montréal, il n’était pas rare de voir 1,094 $ le litre affiché en grosses lettres rouge feu. À la sortie 145 de l’autoroute Jean-Lesage, ce prix passait brusquement à 0,944 $. Rendu à Victo, le litre était vendu à 0,972 $. Bonne nouvelle ou frustration, tout dépendait de la direction dans laquelle l’auto se déplaçait.
Je sais, les experts nous rabattent les oreilles avec des variations régionales qui, selon eux, sont normales et acceptables. Je veux bien avaler cette salade, même si je la trouve quelque peu indigeste. Là où j’en perd le peu de latin qui me reste de mes années de collège classique, c’est lorsque je jette un oeil au prix du carburant diesel, le gazole comme disent nos cousins d’outre-mer.
Les explications des savants économistes sur la disponibilité ou le manque de carburant diesel pour expliquer l’écart que son prix peut avoir vis à vis l’essence ne tiennent pas la route. Supposons un instant que les pétrolières aient un surplus de gazole et qu’elles décident de vendre à rabais, par exemple, 10% de moins.
À première vue, cette hypothèse semble plausible en ces temps de canicule, moment de l’année où les système de chauffage à l’huile sont au repos. Mais voilà, les prix affichés à la pompe démolissent rapidement ce raisonnement.
À la sortie 145, la grosse station service Couche-tard – Irving vendait l’essence à 94,4¢ le litre, je l’ai dit plus haut. Au même moment, le prix du litre pour diesel était de 84,4¢ le litre, soit 11% de moins. À Victoriaville alors que l’essence coûtait 97,2¢, il fallait débourser 96,9¢ pour un litre de gazole, moins de 0,5% de moins. Serait-ce que la règle des différences régionales si chère à nos économistes pétroliers s’applique aussi au calcul des pourcentage.
Cela me rappelle les notions du petit catéchisme de notre enfance où l’on s’efforçait de miner notre capacité de raisonner en nous inculquant qu’un mystère est une chose que l’on ne peut expliquer, mais qu’il faut accepter. Or, la résignation génère souvent de la frustration. En ce moment, je crois que je ne suis pas le seul à se sentir floué.
Si quelqu’un peut m’expliquer d’une façon logique, claire et simple les mécanismes obscurs qui régissent les prix du carburant, je m’engage formellement à soutenir sa candidature pour le prochain Nobel d’économie. Si cela vous intéresse, faites le moi savoir.
D’après moi la variation du prix du diésel est une question de volume. Plus les ventes sont élevées dans un secteur, moins il se vend cher… c’est une hypothèse.
PS: Je ne veux pas de nomination au Nobel pour autant.. lol
Excellent billet!
Bonjour Paul, le prix de l’essence c’est comme la météo, il faut attendre d’être à la pompe pour savoir le prix que l’on paiera et la météo d’attendre le jour souhaité pour connaître la température qu’il fera. Ma seule consolation c’est que la météo n’est pas sous influence de profit.
SVP ne pas soumettre ma candidature pour un Nobel.
A la sortie 145 sur la 20, Les prix sont plus bas chez Irving, car ils ont la compétition de Flying-J tout près,c’est la même chose à Dorion il y a un Flying-J et les autres stations d’esssence ont des prix plus bas ou égal au compétiteur .
J’arrive de l’Ontario là aussi ils ont de la variation, j’ai payé l’essence entre .974 et .904 mais ils n’ont pas eux d’office de l’énergie pour pénaliser le consommateur avec un prix minimum à la pompe.