Le faux camping
Il ne se passe pas une semaine sans que l’on me questionne sur le camping où je détiens un emplacement saisonnier. Jusqu’à tout récemment, j’avais tendance à répondre d’une façon plutôt évasive, car ce camping, même si, au premier coup d’œil, il en présente l’apparence, n’en est pas vraiment un ; du moins si je m’en fie à ce que dit la Loi sur les établissements d’hébergement touristique. Je vous explique.
Selon cette loi, pour avoir droit de se prétendre camping, il faut qu’un établissement, exploité par une personne, offre en location à des touristes, contre rémunération, au moins une unité d’hébergement pour une période n’excédant pas 31 jours. À ce moment, l’établissement devient assujetti à l’obligation de détenir une attestation de classification. Il doit alors s’inscrire auprès du CDCQ (Conseil de développement du camping au Québec) auquel je faisais allusion la semaine dernière dans ces pages.
Or, l’endroit où j’ai établi mon campement ne répond pas au critère énoncé au paragraphe précédent. Il ne loue aucun emplacement pour des séjours de moins de 30 jours. Tous ceux qui y résident sont ce que l’on nomme des saisonniers. D’ailleurs, certains y passent leurs étés depuis plus de 20 ans.
On comprend facilement que ce genre d’établissement soit marginal dans le paysage du camping au Québec et qu’il doive le rester. Imaginez tous les campings appliquant une règle de ce genre. Les caravaniers voyageurs n’auraient plus de campings où s’arrêter et Walmart serait sans doute obligé de multiplier ses magasins au Québec pour accueillir tout ce beau monde. En fait, ce serait l’anarchie totale dans le domaine du camping.
Pourquoi alors avoir choisi un camping aussi peu orthodoxe ? Primo, il est petit, à peine deux douzaines d’emplacements. Secundo, le fait que tous ceux qui y résident soient saisonniers restreint au minimum le va-et-vient sur le terrain. Tertio, les emplacements sont immenses, environ 15 mètres sur 30, ce qui favorise intimité et discrétion. Finalement, ce camping donne directement sur la rivière Richelieu.
Je sais que vous vous mourrez d’envie de savoir où se trouve cet endroit paradisiaque. Je ne vous ferai donc pas languir plus longtemps. Il est situé à quelque cinq kilomètres en aval du village de Saint-Roch-de-Richelieu. Aucun panneau ne l’annonçant, lorsque l’on roule sur la côte Saint-Jean en direction de Sorel, il faut vraiment prêter attention pour apercevoir au loin le toit de quelques caravanes.
Bien qu’il offre eau, égout et prise électrique de 50 ampères (une nouveauté de cette saison), ne cherchez pas au Snowbird — c’est son nom — des sanitaires et encore moins une salle communautaire. Vous n’en trouverez pas. De grands emplacements, la beauté du paysage, mais surtout la tranquillité, voilà tout ce qu’offre ce camping qui n’en est pas un.
N.B.: Voici une courte vidéo donnant une idée du camping où je suis installé. Vous excuserez l’aspect commercial de cette vidéo. Il s’agit de celle dont je me sers pour vendre notre VR et ses accessoires. http://www.youtube.com/watch?v=CZn2qGdXGFo
Suite à la lecture de votre billet, je suis allée voir le site sur Internet. En effet, le coup d’oeil est beau. Mais, je crois que je trouverais ça long d’habiter là « en permanence » sans autre lieu de résidence de avril à octobre.
Faut dire qu’il y a plusieurs campings qui ont augmenté le nombre de sites saisonniers, ce qui diminue le nombre de sites pour les voyageurs. De plus, plusieurs de leurs sites voyageurs sont occupés par des faux-saisonniers, c’est à dire des gens qui louent au mois. Faut croire que c’est plus payant comme ça pour eux…
Bel endroit pour la saison au Canada, sur le Richelieu. Je crois que nous vivons encore dans un Pays démocratique !
J’aimerais amender mon commentaire et remplacer le mot ‘démocratique’ par ceci: je crois que nous sommes libres de vivre avec notre VR, entre les saisons de Snowbirds, où cela nous convient et le Blog ci-haut représente bien l’opinion d’un vrai camping en rapport avec un faux. Dans la réalité, il s’agit d’une demeure bien différente d’un Camping habituel. Donc, trouvons-lui un nom different.
Pour notre part, Den et moi sommes dans un Camping où des saisonniers sont majoritaires mais il y a des sites pour ‘passants’.
Si, dans les petits pots, soit deux douzaines se trouvent les meilleurs onguents et bien WOW, de plus ça ne semble pas du tout a du générique!
Merci d’avoir partagé votre secrète intimité avec nous.
Sur le site Internet (http://www.campingsnowbird.com/), on voit très bien l’ensemble du camping-qui-n’est-pas-un-camping. Je n’aurais pas été jusqu’à dire que les emplacements sont grands et assurent l’intimité, j’ai déjà vu beaucoup mieux, mais il est vrai que si ce sont tous des saisonniers et vu le nombre, on dirait bien que c’est tranquille, en effet.
Je souhaite de vendre tout ce bel équipement à votre satisfaction. Quant à moi, je passe, hihi!
Merci Paul,
De ta chronique d’un Snowbird à l’avant garde d’un site paisible avec ça nouvel équipage récente.
Blague à part, je présume Paul de passé à une classe C à un VR classe A, que la consommation en Or Noir est supérieur
pour les voyages de grande distance, que font les Snowbirds sur les côtes Américaines, même si le Or Noir est moins chère chez eux.
Je suis allée voir sur internet ce terrain où vous résidez. Vraiment très beau! Et sûrement très tranquille. Je ne sais pas s’il y a encore de la place mais j’en ai parlé à des amis full-timer que nous avons.