Le coût de la vie à Napa et Sonoma

Je vous disais, pas plus tard que la semaine dernière, que le coût de la vie est moins cher aux États-Unis, ce qui compense la dépréciation du dollar canadien. Mais ce n’est pas vrai en Californie, du moins pas partout. Dans les endroits friqués comme les vallées de Napa et de Sonoma, les prix sont à la hauteur de la richesse ambiante.
Vous voulez des exemples, en voici quelques-uns. Au marché public de Napa, on a choisi quatre concombres. Lise a pensé à en vérifier le prix et à les peser. Bonne idée, car nos quatre concombres nous auraient coûté une douzaine de dollars, US bien entendu. En ces lieux, il fallait allonger 8$ pour un pain, presque 10$ pour un simple paquet de grissini italiens et quelque 40$ pour une livre de pétoncles.
Mais il n’y a pas que l’alimentation fine à coûter les yeux de la tête. Dans toutes les boutiques où nous sommes entrés, les prix étaient pour nantis. Pas de jeans, par exemple, à moins de 200$, et ce n’était pas les moins chers. Certaines chemises flirtaient avec les 300$ et des pulls dépassaient les 400$.
Malgré tout, les prix ne sont pas aussi déments que dans les beaux quartiers de Milan, où les devantures des chic boutiques étalent un luxe sans pareil. Lors de notre passage en 2007, j’avais noté que tous les grands noms de la mode et du design (Gucci, Bugati, Hermès, Armani, Prada, Cavilli…) y étaient représentés. Je cherchais alors une ceinture; j’en avais vu à 600 euros, voire davantage. Certains vêtements dépassaient à eux seuls mon budget de fringues pour toute une année. Je n’avais même pas osé me glisser parmi les jolies femmes qui y entraient, souvent blondes, la coiffure toujours impeccable et immanquablement couvertes de bijoux ; je me serais senti comme un clochard dans un hôtel cinq étoiles.
J’avais aussi eu l’impression d’être un petit pauvre, moi qui ne suis pourtant pas trop à plaindre, à la Piazza di Spagna à Rome, en voyant sortir des boutiques de luxe de petites Japonaises élégantes et souriantes, les bras chargés de jolis sacs, ou en voyant passer des hommes d’affaires dans leur impeccable complet gris ou bleu, le téléphone à l’oreille, la montre Cartier au poignet. Peut-être y a-t-il à San Francisco ou à Los Angeles des endroits semblables. On verra bien.
Comme nous passerons plus de deux moins en Californie, il faudra ajuster le budget en conséquence, mais ce n’est pas pour autant une surprise. Depuis que nous avons quitté Montréal, il y a un peu plus d’un an, tous les Québécois que nous avons rencontrés et qui étaient passés par la Californie nous avaient répété comme un chœur grec : «C’est terriblement cher!» On ne va pas les contredire.
Un passage rapide
Un mot maintenant sur les célèbres vallées vinicoles de Sonoma et de Napa. La seconde est plus jolie que la première, mais moins jolie, à mon avis, que la vallée de l’Okanagan. Certes, les vignobles de la Californie sont très beaux et les bâtiments où l’on vous accueille sont particulièrement luxueux. Mais l’Okanagan est entourée de montagnes plus hautes et ses champs sont plus vallonneux. En outre, la région est traversée par le long et beau lac Okanagan, qui lui donne beaucoup de panache.
Les vallées de Sonoma et de Napa sont consacrées presque exclusivement au vin. Si vous n’êtes pas amateur, vous risquez donc d’y trouver bien peu d’intérêt. Pour ma part, j’aime beaucoup cette divine boisson au point d’en boire presque chaque jour. Mais un verre ou deux seulement. Au-delà de cette quantité, mon petit cœur à tendance à s’emballer, surtout si la dégustation a lieu tôt dans la journée et en dehors des repas. Au très beau domaine de Coppola, par exemple, j’ai compris qu’il ne serait pas prudent de me lancer dans une dégustation après un dîner où j’avais pris du vin. Je n’avais surtout pas envie de me retrouver aux urgences en arythmie. Je ne sais pas si la modération a vraiment meilleur goût. Mais j’y suis condamné.
Bref, nous avons pris beaucoup moins de vin que Miles et Jack, les deux protagonistes du film Sideways lors de leur séjour dans la vallée de Napa, ce qui explique aussi que nous y sommes passés plus rapidement.
Pour ce qui est des vins eux-mêmes, sont-ils bons? Sans doute. Mais je n’en ai pas bu assez et je ne suis pas suffisamment connaisseur pour vous en dire davantage. Je peux cependant ajouter qu’ils sont plutôt chers, comme ceux de la vallée de l’Okanagan d’ailleurs. Et comme dans les grandes épiceries, on trouve des Barbera d’Asti à 6$, j’ai plutôt tendance à me rabattre sur les vins italiens.
Le carnet du caravanier
À Napa même, nous sommes d’abord restés au Napa Valley Exposition RV Park, un camping confortable situé à quelques minutes de marche du centre-ville. Ce centre est plutôt joli, mais il ne sera encore davantage quand seront terminées toutes les rénovations en cours.
Puis, nous sommes allés au Skyline Wilderness RV Park, à quelques kilomètres de la ville. Ce camping a l’avantage d’être situé dans un parc où l’on peut faire de belles randonnées dans les collines. Nous avons adoré.
Lise vous fait ses amitiés. On se revoit samedi prochain.
Si la Californie de la côte du Pacifique est chère, bien que ce soit plus abordable à San Diego, la Californie du désert, elle, ne coûte presque rien. Il faut aller du côté de la frontière avec l’Arizona et du fleuve Colorado. Quartzsite est tout près aussi.
Pour compenser pour les coûts plus élevés de la côte, nous allons séjourner quelques semaines dans le désert ensuite. Nous ne sommes pas seuls à y retourner et nous y retrouvons des connaissances d’une année à l’autre.
M. Marcoux, auriez-vous un camping à nous suggérer dans le désert? Merci à l’avance.
Je n’ai pas vu la question assez rapidement et j’ai répondu à la même question posée sous le billet sur Yosemite/Sequoia.
Nous serons de retour d’Hawaï dans 2 jours. Si vous êtes près de San Diego…
Nous passerons le Jour de l’An au désert, pour notre part.
Nous sommes pour 15 jours au Caliente Resort, près du parc Joshua Tree. Autour du Jour de l’An, nous serons près de San Diego. Les arrêts d’ici là restent à déterminer. Ce serait sympa de se voir.