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Un hiver en Floride

Lise et moi avons repris la route, cette fois pour la Floride. Après avoir parcouru l'Amérique du Nord pendant un an et demi, à bord de notre Grande bleue, nous voulons explorer le royaume des «snowbirds», que nous connaissons peu. Joignez-vous à nous pour ce nouveau périple.
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Le choc de la Baja California

La plupart des maisons sont délabrées et de nombreuses bâtisses sont abandonnées.
La plupart des maisons sont délabrées et de nombreuses bâtisses sont abandonnées.

Si j’avais écrit ce carnet avant le jour 6 de notre périple en Baja California, il aurait été terriblement négatif. Quelques lecteurs se seraient encore demandé pourquoi je voyage tant puisque je n’arrête pas de râler. Tout avait pourtant bien commencé. À la frontière, les deux jeunes douaniers qui sont montés dans La grande bleue se sont montrés expéditifs et courtois. Aucun des membres de notre caravane n’a d’ailleurs éprouvé le moindre ennui. Quelques minutes plus tard, nous roulions sur les routes du Mexique.

C’est là que les choses ont commencé à se gâter. J’ai glissé un mot la semaine dernière sur la médiocrité des routes ; je n’insisterai donc pas. Des bouts de la carretera 1, qui traverse la péninsule du nord au sud, ont heureusement été refaits. Mais dans l’ensemble cette grande voie est étroite, les accotements sont inexistants, le revêtement est en mauvais état et les dos d’âne sont légion.

Ça n’empêche pas les Mexicains, comme la plupart des Latins, de conduire comme des dingues. En principe, la vitesse est limitée à 80 km/h. Mais on se fait fréquemment doubler par des conducteurs qui vont bien au-delà des 100 km/h. Les camionneurs ne sont d’ailleurs pas en reste. Conséquence : les accidents sont fréquents, comme en témoignent les multiples croix, autels ou mémoriaux le long du chemin. Un accident mortel s’est même produit quelques minutes avant que nous n’arrivions dans une courbe, où une voiture qui nous avait doublés a été emboutie.

Il faut dire qu’en plus de 1000 kilomètres, on n’a croisé qu’un policier. La surveillance semble donc inexistante. En revanche, les militaires sont nombreux. Aussi faut-il s’arrêter à tous les check points. Heureusement toutefois, ils ne se sont pas montrés trop zélés, peut-être parce que nous sommes Canadiens ou tout simplement parce que nous sommes trop nombreux.

Toutefois les mitraillettes, bien visibles, sont impressionnantes. Petit détail amusant : à un poste de contrôle, une jeune femme faisait une collecte de fonds. Pour quel fond? Allez savoir! Peut-être pour elle-même ; c’est assez fréquent au Mexique. Elle était entourée de deux soldats armés. Tout le monde a donné.

Un peu partout le long de la route, on peut voir des détritus. Les pancartes «No tire basura» (Défense de jeter des objets) ne manquent pas, mais elles ne découragent pas les Mexicains. J’imagine le regard horrifié des Allemands qui s’aventurent jusqu’ici. On voit partout des dépotoirs de déchets, de vieux pneus ou de carcasses d’auto. La plupart des maisons sont délabrées et de nombreuses bâtisses sont abandonnées. Presque partout la pauvreté est criante.

Mais les paysages, direz-vous? Eh bien, ils ne nous font pas oublier toute cette désolation. En dehors des plages, la Baja California du Nord est désertique, aride et plutôt ennuyeuse. Ce n’est pas un beau désert comme celui de l’Arizona.

Quant aux campings où nous nous sommes arrêtés, ils étaient plutôt médiocres. Sur un terrain, notre égout était bouché. Le lendemain, c’est l’électricité qui nous a lâchés en fin de soirée. Je ne m’aventurais pas dans leurs toilettes et les réseaux Wi-Fi étaient si lents qu’il était difficile de télécharger une photo.

Je termine cette longue complainte en disant que j’ai eu du mal à m’habituer au rythme d’une caravane. Par exemple, j’aimerais bien m’arrêter parfois pour acheter des fraises, des dattes ou du miel dans des étals le long de la route. Mais il faut se limiter aux arrêts prévus initialement pour une caravane de sept motorisés. Et puis, je n’aime pas me lever aux aurores. Je crois que je ne m’y habituerai jamais.

Ce n’est pas que les autres caravaniers ne soient pas sympathiques. Au contraire, nous sommes particulièrement bien tombés. Ils ont d’ailleurs souligné avec beaucoup de gentillesse mon anniversaire. Et nos guides, je le répète, sont adorables. Ils veillent constamment sur nous. De plus, leur présence rassurante a vite dissipé les craintes que j’entretenais à l’égard du Mexique.

Malgré tout, la vie était si pénible les premiers jours que la tentation était forte de rebrousser vers le nord. On peut plus et on lançait : Bye, bye, Baja!

Mais c’était avant le jour 6, qui a tout changé. Nous nous sommes retrouvés sur la plage de Playa Santispac, dans la belle baie de Concepcion, un endroit merveilleux, où nous avons passé deux jours. Nos sept VR étaient garés à une dizaine de mètres de la mer de Cortez. Il faisait chaud, le soleil était abondant. On a pu se baigner, marcher le long de la plage, manger à l’extérieur.

Les quatre chiens du groupe, heureux, couraient en liberté. Un couple de dauphins est venu faire un festin dans les bancs de poissons. Un escadron de pélicans est arrivé à son tour, venu profiter de cette manne. On les voyait survoler gracieusement la mer, puis plonger comme des kamikazes sur leurs proies. Leur descente est toujours spectaculaire, mais leur amerrissage n’est pas toujours réussi. Il semble que les pélicans, tout comme nous, apprennent à la dure de leurs essais et de leurs erreurs.

Vous aurez compris que le moral va mieux. La Baja California gagne en beauté et en intérêt à mesure que l’on descend vers le sud. L’ennui, c’est qu’il faut se taper quelque 1000 kilomètres avant d’y arriver.

Lise vous fait ses amitiés. On se revoit le samedi 24, à condition bien entendu qu’un Wi-Fi soit disponible.

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