Le canular géorgien
Grâce à l’internet, les canulars disposent maintenant d’une plateforme de diffusion dont la rapidité frise la contagion. Nous en avons eu un autre exemple ces deux dernières semaines. Alors que plusieurs Québécois se préparaient à leur migration annuelle vers le soleil de la Floride, un avis menaçant fit son apparition sur la toile.
Un texte non officiel et non signé rapportait que l’état de la Georgie, dont la législation oblige les conducteurs automobiles à posséder un permis de conduire international lorsque leur permis d’origine est rédigé dans une langue autre que l’anglais, appliquait dorénavant cette exigence avec une rigueur absolue. Le courriel mentionnait aussi la présence de barrages routiers systématiques et la menace d’une amende salée de 500 $ pour les personnes prises en défaut. Il n’en fallait pas plus pour semer l’inquiétude dans l’esprit de nos compatriotes. Immédiatement, les bureaux de la CAA furent pris d’assaut par d’innombrables voyageurs désireux de jouer sûr en se procurant un permis de conduire international.
D’autres, aux propos fielleux, reprochèrent au gouvernement québécois d’avoir adopté le français comme la langue officielle, mettant cela sur le dos de péquistes bornés. Pourtant, cette loi avait été adoptée en 1974, sous Robert Bourassa, deux ans avant que le PQ n’arrive au pouvoir. Ils étaient également plusieurs à souhaiter un retour au permis de conduire bilingue. Bref, le diable était dans la cabane. Heureusement, cette tempête, comme toutes celles qui se produisent dans un verre d’eau, a rapidement perdu de sa force. Vite arrivée, vite partie !
Un des facteurs ayant le plus contribué à éteindre le feu fut sans doute les témoignages reçus de dizaines et de dizaines de caravaniers québécois ayant traversé la Georgie ces derniers jours sans avoir été interpellés. Cette solidarité partagée avec leur communauté des caravaniers a sûrement à faire baisser le niveau d’anxiété de plusieurs. Heureusement, l’internet n’a pas que des défauts !
Il faut également souligner l’initiative de la Société de l’assurance automobile du Québec, la SAAQ, d’avoir publié une feuille explicative de notre permis de conduire. Bien que n’ayant pas de valeur officielle reconnue, ce document a le mérite important de traduire et d’expliquer tous les renseignements inscrits sur le permis de conduire. Selon moi, il s’agit là d’un document essentiel à placer dans le coffre à gant de son véhicule.
Grâce à ce papier, advenant qu’un policier de langue anglaise m’interpelle sur la route, je pourrai aider à sa compréhension du contenu de mon permis de conduire et, en même temps, faire preuve de bonne volonté. Je conseille donc à tous les voyageurs qui ont à circuler en territoire anglophone de télécharger ce document, de l’imprimer et d’en laisser une copie dans chacun de leurs véhicules. Voici l’adresse où le trouver : http://www.saaq.gouv.qc.ca/publications/permis/presentation_licence.pdf.
Lundi dernier, invité par la chambre de commerce Québec-Floride, j’ai donné, conjointement avec le Consul général des États-Unis à Québec, une conférence sur les voyages aux États-Unis. Même si je savais que la question du permis de conduire international en Georgie ne relevait pas de la juridiction fédérale, je n’allais pas laisser passer l’occasion exceptionnelle se présentant à moi de discuter en tête-à-tête avec un membre de la diplomatie étatsunienne. Comme je m’y attendais un peu, il m’a confirmé ne pas avoir été informé d’une quelconque intensité policière dans la vérification de la conformité des permis de conduire.
J’ai, par la suite, contacté le DOT (Department of Transport) de la Georgie pour les informer que, même rédigé en français, le permis de conduire québécois ne présentait que deux petites différences avec un permis en anglais. Les mots permis de conduire remplaçaient l’expression « Driver License » et, en français la date inversait le mois et le quantième. À part cela, rien de bien sorcier. Dans la même foulée, je leur ai transmis la traduction explicative du permis faite par la SAAQ pour connaître leur réaction à un tel document. J’espérais bien recevoir réponse avant la publication de ce texte, mais celle-ci se fait attendre. N’ayez crainte cependant, je vous tiendrai au courant dès qu’elle me parviendra.
Au-delà de toutes les inquiétudes et tracasseries que le triste pourriel a occasionnées, il importe que chacun d’entre nous amorce une réflexion sur l’attitude qu’il convient d’adopter à la réception d’un tel message. Avant de le relayer à d’autres, il m’apparait essentiel de prendre une pause et d’en analyser le contenu. Des questions comme : ce message est-il réaliste ? La façon dont il est rédigé (phrasé, fautes de style ou d’orthographe) suscite-t-elle des doutes ? Les sources citées sont-elles précisées, crédibles (l’ami du beau-frère d’une connaissance) et vérifiables ? Toutes ces questions contribueraient à réveiller un sens critique salutaire et suffire à bloquer une transmission virale du pourriel.
La force principale d’un pourriel tient pour beaucoup dans la rapidité de sa diffusion. Une multiplication exponentielle dans les minutes, les heures et les jours qui suivent son apparition sur le web fait en sorte qu’assaillis de partout, on en vient à croire plus facilement à sa véracité. Personnellement, j’ai reçu le dernier au moins à une quinzaine de reprises, toujours par des contacts persuadés de me rendre service en m’informant. Imaginez alors l’ampleur que prend la chose lorsque des médias officiels comme les bulletins de nouvelles radio et télé se mettent de la partie. L’auteur du canular doit alors se rouler par terre de satisfaction.
Pourtant, cette fausse nouvelle présentait intrinsèquement toutes les caractéristiques de sa non-véracité. En premier lieu, sa provenance même aurait dû allumer un feu rouge ; son contenu, faisant allusion à un ami d’un ami qui s’était retrouvé coincé dans un barrage routier systématique et avait écopé d’une forte amende. Le moment même de son apparition sur le web, en pleine période de migration, autant de détails qui ne tenaient pas la route (surtout celle de Georgie). Autant d’éléments réunis pour donner au pourriel un fort goût d’Halloween. Malheureusement, plusieurs sont tombés dans le panneau, mais ce qui est encore plus triste, c’est que la même réaction se reproduira au prochain canular.
Je me demande qui a intérêt à « partir » ce pourriel?
C’est quoi le malin plaisir? On peut pas le faire arrêter?
Et qui faut-il croire quand il s’agit de vérifier si c’est un canular. Ni la SAAQ ni le CAA n’ont franchement dit que c’était un canular, ils se sont contentés de dire ce qu’est la loi et de vérifier si arrestation il y a eu lieu… après bien trop de jours selon moi.
Finalement, il n’y a que vous pour nous donner l’heure juste. Bizarre que votre billet nous rassure plus que ceux des « instances officielles ».
Et quand le courriel est distribué avec tout le carnet d’adresses inclus en clair (le champ « cci » est encore méconnu), c’est encore plus inquiétant. La récolte d’adresses pour les pourriels en est d’autant plus facilitée. Heureusement, mon ami m’avait envoyé une copie uniquement à moi en me demandant ce que j’en pensais: sagesse!
Pour vérifier si on a affaire à un canular, il suffit souvent de faire un copier-coller dans google d’un bout significatif du texte et de voir où ça mène. Plusieurs des canulars sont répertoriés.
Dans ce cas-ci, j’ai fait une recherche des actualités et il n’y avait aucune nouvelle qui parlait de barrages routiers en Georgie. Si une telle chose arrivait, c’est au téléjournal qu’on en entendrait parler; pas dans une lettre circulaire. J’ai donc mis en doute la véracité du message.
Par précaution je vais faire ce que cet ami m’a dit qu’il ferait: traîner avec moi un ancien permis international, même s’il est échu. Ça devrait constituer une traduction valide dans le pire des cas. Bonne précaution!
Qui amorce ce genre de chose? Quelqu’un qui aime rire des autres et qui en retire un sentiment de supériorité. Et si on l’arrêtait, il faudrait aussi arrêter tous les autres qui retransmettent son message! En justice, l’ignorance n’est habituellement pas une excuse.
On ne peut que continuer d’éduquer les gens sur le phénomène.
Mon dernier permis international date de 1993. Ce serait plus légal qu’un permis de l’année, même en français? Et la photo?
Si les infos sur le permis international correspondent au permis de conduire, le policier en Georgie pourrait s’en satisfaire s’il considère que c’est une traduction valide. Si je me souviens bien, une « traduction valide » est considérée par la loi en Georgie. Mais qu’est-ce qui rend valide la traduction? Je ne sais pas.
Le papier du gouvernement du Québec disponible au lien donné par Paul dans le blogue est peut-être considéré acceptable par la Georgie. Il le devrait. J’aurai les deux dans mon véhicule juste au cas. Pour le reste, je me fierai sur mon charme.
🙂
J’ai cliqué sur le lien de Paul et ça m’a amené sur une page avec le contenu complètement en anglais, pas trop pratique pour quelqu’un qui ne parle pas anglais. J’ai été sur Google, après avoir écrit le lien de Paul et ils m’ont écrit qu’il n’avait rien à se sujet. Quoi faire pour avoir ce formulaire.
Gilles, c’est bien en ANGLAIS que doit être ce formulaire. Les policiers en Géorgie, ÉU, sont tous anglophones. Ils n’ont pas besoin d’un autre document rédigé en français.
Il s’agit d’imprimer les deux pages de ce document, idéalement recto-verso, et de le conserver avec son permis de conduire. Si on traverse l’État de Géorgie aux États-Unis et qu’un policier nous demande notre permis de conduire, ça pourrait, bien que ce soit peu probable, être utile. Ce document explique en anglais comment décoder notre permis rédigé en français.
Bonjour
Au sujet du permis conduire en georgie je suis aller a CAA avec mon épouse pour remiser son auto et le gars au CAA de Sherbrooke m’a dit avaez vous votre permis de conduire internationnal car en Georgie c’est obligatoire.Je voudrais savoir si quelqu’un fais ca pour de l’argent a mettre dans leur poche
Ont ne sait plus qui croire
J’ai appellé moi-même les troopers, ils m’ont confirmé qu’ils acceptaient seulement le permis internationnal en Georgie.
c>est ce que le CAA m<a r/pondu eu m[eme m<ont fit que ca prenais ca es un moyen de faire de l,argent ^ou c<est vrai
J’ai lu votre article concernant le canular géorgien , comme ça, ce n’est pas vrai. Mais pour être plus sûr, ce serait mieux que je fasse mettre mon permis de conduire en anglais; pour mieux me faire comprendre, d’après vous . Avez-vous autres suggestions à me proposer.
Merci à l’avance. Yolande Jolin
Les permis de conduire sont émis par la SAAQ et seulement qu’en français; la solution est de se procurer un permis international auprès de la CAA. Ce permis n’est qu’une addition au permis de la SAAQ.
Bonne chance pour votre réponse de l’état de la Georgie. Je suis possesseur du permis de conduire Plus qui nous permet de franchir les douanes américaines sans problèmes par voie terrestre et maritime. J’ai envoyé une demande il y a près d’un mois au département concerné en Georgie et j’ai fais deux relances depuis, pour me faire confirmer si ce permis serait reconnu valide en cas de besoin. Aucune réponse, ni accusé de réception. Si jamais, j’en reçois une je vous la ferai parvenir avec plaisir..
Seigneur, c’est fort ce canular! Même dans les commentaires, on sent que les gens se posent encore plusieurs questions!
Je suis alle en Floride porter un motorise plaque du Québec et je roulais a 100km/h ,donc moins rapidement que la loi le permet, donc j’aurais pu avoir une contravention pour lenteur sur la route je suppose…
Voyons si les policiers ont le temps de faire des barrages sur la 95 et ralentir le traffic pour pas grand chose.
Je crois bien plus a une mauvaise plaisanterie. Ils ont la loi de leur cote mais je crois qu’ils ont d’autres chats a fouetter..
Moi je suis aller faire photo pour mon passeport au CAA et le commis m’a demandé ou j’allais et quand.Je lui ai répondi je vais en Floride et m’a dit avez vous votre permis internationnal parce qu’il m’a dit que ca prends ca en Georgie .AVant de partir la Commis a la réception de ma banque arrivait de Daytona et m’a dit que 3 de leur amis ont eu contravaention pour permis juste en francais.Je suis aller jusqu’a Pompano et tout le monde ont rie de moi parce que j’avais paniquer et avoir ce fameux permis pourtant c,est un commis du CAA qui m’avait dit ca.Ils font tu ca pour de l’argent le CAA ???????
Je suis aller au bureau des license pour avoir un permis de conduire en anglais ,la reponse c’est que le permis de conduire au quebec est seulement en francais .9 dec. 2014
Bonjour,
Hier j’ai été à la CAA de Brossard et je leur ai demandé si j’avais besoin d’un permis international pur traverser la Géorgie, il m’ont CONFIRMÉ que OUI depuis 2009, c’était la LOI.
Donc, vu qu’on est 2 chauffeurs, ça nous a coûté la modique somme de 73,90$ avec les photos.
Pour un canular, c’est bien payant pour la CAA qui en profite!
Pourquoi continue-t-il à vendre ce genre de permis aux voyageurs si on en n’a pas besoin?
Bonjour,
À la lecture de tous les commentaires, personnes ne donnent une réponse concrète à l’effet qu’il n’en faut pas de ce permis international en Georgie. Seulement le CAA pour les avoir appeler maintienne leur position à l’effet que c’est obligatoire.
Voici ma réflexion combien coûte l’amende en plus des tracas, comparativement à l’achat d’un permis international. Faites-votre choix. bonne journée
Ça serait peut-être plus simple de nous émettre des permis bilingues et se mettre au diapason avec
nos voisins du sud.
Moi aussi CAA me disent que c’est obligatoire. C’est la seule place qui me dit ça. Je vais en Floride mi avril . Vous me conseillez quoi? C’est un canular ou pas?
Cet article date de 2013. En fait, ce n’est pas un canular et il y a des directives claires au sujet du permis québécois non valide en Georgie, sur le site de cet état qui demande que tout permis dans une langue autre que l’anglais soit accompagné d’une permis de conduire international que l’on peut se procurer chez CAA. Un article vient d’ailleurs d’être publié sur le Journal de Montréal et vous pourrez valider les sources. http://www.journaldemontreal.com/2016/02/09/en-voiture-vers-la-floride-attention-a-la-georgie
Le responsable de tout ce foutu bordel est le caa qui a laissez allez la rumeur et qui vendait des parmi international , il s ont remplie leurs caisse , je vais en Floride depuis 1971 et je n ai jamais eu de problème avec les state trouper si vous suivez la loi et la vitesse légale vous n aurez aucun problème , ils ne courent pas après les plaques du Quebec ils courent après ceux qui roule passé 70 milles à l heure .le responsable c est l C A A
ce serait aux caa d arreter se canulart mais il font de l argents en vendant ce permi international
permis de conduire du Québec..en Français m’etant informer en Georgie il y quelques années ..oui un permis anglais était demander en Georgie MAIS utilisation comercial seulement pour les droits et taxes sur le diesel les fameux timbres de carburant car des documents en plus du permis sont requis et doivent etre en Anglais..voyage a travers la Georgie depuis plus de 35 ans quelques verifications ont été faite par des State Trooper sans probleme.