Le bonheur est à l’épicerie

Ce sont les épiceries que j’ai retrouvées avec le plus de plaisir aux États-Unis. Ces grandes surfaces, semblables à celles du Québec, où l’on trouve à peu près de tout, à commencer par une grande variété de fruits et légumes qui n’ont pas l’air de traîner sur les étals depuis une semaine. On trouve même dans de nombreux supermarchés du bon pain qui ne goûte pas la mélasse ou le sirop de maïs.
J’ai retrouvé du beurre d’arachides, de la purée de cacahouette comme disent les Cousins, sans sucre, sans huile de palme, sans sel. Juste des arachides. Miam, miam! Ça me manquait depuis des semaines au petit déjeuner. J’ai renoué aussi avec le yaourt grec sans sucre. Un délice le soir, après avoir regardé un épisode ou deux d’une série américaine, arrosé d’un filet de miel ou de sirop d’agave. Miam, miam encore! Et du bon chocolat noir, idéal avec un thé vert en fin d’après-midi. Et des fromages qui n’ont pas un goût de caoutchouc. Et des vins italiens tout à fait honnêtes à moins de 10$ la bouteille (le Gabbiano est même à 5,50$ quand on en achète six). Tous ces petits bonheurs m’avaient manqué.
J’ai bien aimé rouler de nouveau sur des routes larges, avec accotements et sans trous. S’il y avait juste moins d’autos, ce serait le bonheur. Mais ça, ce n’est pas demain la veille.
Nous voulions retourner à San Diego, cette jolie ville où nous étions passés trop vite. Le difficile était de trouver un camping pas trop ruineux. Il faut dire que notre pauvre dollar a perdu 20% de sa valeur depuis le début de notre voyage. Heureusement que notre condo est loué. Au taux de change actuel, retourner au Chula Vista nous aurait coûté quelque 100$ par jour. Nous avons préféré nous installer au camping du lac Jennings. Si vous regardez sur une carte, vous allez trouver que c’est loin. Mais le lac est situé tout près d’El Cajon, où passe le «trolley», ce train léger qui mène rapidement au centre-ville. En 15 minutes, on était au stationnement du train, 30 minutes plus tard, au centre-ville. Ça nous convenait.
Comme tout le monde, nous sommes allés au zoo. Pour des gens qui se piquent d’originalité, c’est d’un banal, j’en conviens. Mais on nous avait tellement répété que c’est un des plus beaux au monde que nous nous serions sentis stupides de le rater. Et de fait, il est très beau. Nous avons surtout adoré les volières. On y a passé une journée bien agréable.
Le lendemain, nous nous sommes d’abord arrêtés dans la Old Town refaire nos provisions de bon thé. Depuis quelque temps déjà, on buvait du vulgaire thé en mousseline, sans saveur. Beurk! Puis, nous nous sommes rendus dans la Petite Italie, un quartier coquet près du centre-ville. Certes, les commerces s’y sont américanisés. Il est difficile d’y trouver une pizza sans saucissons ou des pâtes sans sauce à la viande ou sans sauce Alfredo. Personne ne vous accueille en disant «buon giorno». Mais on y trouve encore quelque chose de l’âme italienne.
Nous avons fini notre journée par une promenade au centre-ville. Mais les nuages étaient de plus en plus nombreux. Le vent, froid et désagréable, s’engouffrait entre les gratte-ciel. Lise m’a lancé : «On rentre.» Je n’ai pas protesté. Le lendemain et le surlendemain, il pleuvait. Nous ne sommes pas retournés à San Diego. Les beaux musées, ce sera pour une autre fois, s’il y a une autre fois.
Dans quelques jours, nous serons à Indian Wells, où se joue un des grands Masters de tennis. Indian Wells, c’est comme les tournois de Montréal et de Toronto réunis à un même endroit. C’est un cadeau qu’on voulait se faire avant de revenir chez nous au mois d’avril.
Eh oui, la fin du voyage approche. Je commence à avoir hâte de revoir Montréal. Pas trop vite tout de même. Il paraît que le mois de février a été le plus froid depuis qu’on tient des statistiques. On vous sent grelotter jusqu’ici quand vous nous écrivez. Çà aurait été bien trop froid pour deux caravaniers frileux. Même les 19 degrés de San Diego nous ont paru frisquets. C’est vous dire.
Le carnet du caravanier
Le camping du lac Jannings est un beau terrain de comté. Les emplacements sont grands et boisés juste ce qu’il faut. L’endroit est calme. Les salles de bains sont spacieuses et propres. La vue est belle. Il y a des sentiers de marche. Il y a même le Wi-Fi (mais il ne fonctionne pas mieux qu’un Wi-Fi mexicain). Un site tous services coûte 40$US par jour, 240$US par semaine. Près de San Diego, il serait difficile de trouver mieux.
Lise vous fait ses amitiés. On se revoit samedi en huit.
Bon retour dans la civilisation et prenez bien votre temps car ici c’est encore l’hiver…
Bonjour M. Roux. J’ai suivi votre magnifique voyage depuis le début et je tiens à vous remercier parce que, d’une certaine façon, j’ai eu l’impression d’être avec vous et de découvrir tous ces magnifiques endroits. En tant qu’amateur de tennis, je vous souhaite un beau tournoi à Indian Wells. Ici, on vibre Coupe Davis avec un gros match Raonic-Nishikori demain. Bonne fin de voyage et merci encore d’avoir partagé votre belle aventure avec les lecteurs de ce blogue.
Mes amitiés à votre belle Lise.
Bernard
Bonjour a vous deux.
Depuis une semaines je dévore vos récits de voyage ,bravo et merci.
Nous sommes un couple de 55ans qui étudie sérieusement la possibilité de devenir »full timer ».
Nous faisons du camping depuis 2007 ,fifth wheels et motorisé classe a actuel.
Notre raison première est la nature et l’activité physique vélo de route ,kayak,randonné pédestre.
Par contre nous hésitons entre être campeur a temps plein ,ou saisonnier ???car nous aimons aussi les Laurentides ,beau terrain de jeux.
Avez imaginé être campeurs a temps plein ? et si non pourquoi ?
Aussi nous avons un vieux classe »A » (2000) que nous voulons réduire de format ,plus maniable et surtout fréquenter les state park qui refusent les 40 pieds.
Nous aimons beaucoup les models Itasca Navion et Reyo qui ont le même moteur que vous.
Mais c’est assez juste comme espace de rangement.
Avec votre expérience conseiller vous ce type de vr ou plutôt voir un classe »A » a essence de 26 a 28 pieds qui permet plus de rangement.
Merci de nous répondre et encore bravo pour votre audace
Sylvie et Guy
Bonjour Sylvie et Guy,
Nous avons envisagé de devenir «full timers», mais l’obligation que nous fait la Régie de l’assurance-maladie de passer six mois par année au Québec (exception faite de l’année sabbatique) nous a refroidis un peu, c’est le cas de le dire, les mois de mai et d’octobre n’étant pas toujours agréables dans nos campings. Mais c’est surtout notre bipolarité nature-civilisation qui nous retient. On craignait de s’ennuyer de Montréal et de Paris.
Pour ce qui est du modèle, nous nous sommes bien accommodés de notre Leisure Unity de 24 pieds. De toute façon, on apporte toujours trop de choses. En cours de route, nous en avons donné et nous en traînons encore qui nous servent peu. J’aime beaucoup la Navion, en particulier le modèle G, que nous sommes allés voir trois fois. Si nous avions à acheter une nouvelle autocaravane, la Navion G ferait partie de notre courte liste. J’aime aussi la Rayo, mais je la connais moins. Je crois que ce modèle a une plus grande capacité de rangement.
Si vous avez d’autres questions, vous pouvez me joindre à paul.roux@live.ca. Au plaisir,
Paul