La tournée Atlantique
Nous entreprenons aujourd’hui un long périple au fil de la Côte atlantique, qui se poursuivra durant les prochaines semaines.
Il s’agit véritablement de la poursuite de ma dernière série sur la Côte-Nord puisque, lors de ce voyage, nous sommes passés de la rive nord du Saint-Laurent à la Gaspésie avec le traversier qui relie Baie-Comeau à Matane. Dans le temps… Le bateau fonctionnait. Aujourd’hui, on ne sait trop à quoi s’attendre avec l’incroyable saga de ce traversier.
Un projet de longue date
D’année en année, nous remettions ce voyage sur la côte Atlantique et dans les Maritimes. Trop loin… Trop long… Trop touristique pour des amateurs de plein air. Qu’à cela ne tienne! Avec l’autocaravane, les kayaks de mer sur le toit, les vélos de montagne sur le support arrière, les bottes de randonnée aux pieds et tout ce qu’il faut pour ne pas s’ennuyer durant plusieurs semaines, la petite famille part à l’aventure; à la découverte d’une fraction du versant atlantique du pays.
Au programme: la Côte-Nord, que l’on connaît déjà bien; la traversée vers la Gaspésie, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et le Cap-Breton et les Îles-de-la-Madeleine. Voilà un long périple de plusieurs milliers de kilomètres qui peut exiger jusqu’à deux mois sur la route si on l’entreprend comme j’entends le décrire. Ce qui n’est pas du tout une obligation puisqu’on peut très bien n’en faire qu’une partie, quitte à remettre sa poursuite à la saison suivante.
Le voyage est organisé sommairement puisqu’il a bien fallu faire des réservations sur les traversiers et les Îles-de-la-Madeleine ainsi qu’au camping du Parc national de Forillon. Pour le reste, on y va au pif avec tout ce que cela comporte d’imprévus, d’erreurs et de révélations.

Forillon
En arrivant le soir au Parc national Forillon, tout ce que nous sommes en mesure de découvrir c’est qu’il est à peu près impossible de trouver un site de camping droit à Cap-des-Rosiers. En autocaravane, il n’y a qu’une chose de vraiment importante, c’est de se stationner au niveau pour passer la nuit. Au réveil, on oublie quand même les petits inconforts nocturnes à la vue de la magnificence des falaises du Cap Bon-Ami qui domine le bouquet forestier. Comme c’est la règle, le vent s’est époumoné toute la nuit, secouant violemment le « camper »; déchaînant la mer et poussant sur la plage de galets des dizaines d’astéries à cinq bras; ces petites étoiles de mer que les enfants cueillent avec ravissement. Premier parc fédéral aménagé au Québec, en 1970, Forillon et le décor qui a émerveillé tous les fans du téléroman « À l’ombre de l’épervier », à l’époque, occupe une vaste péninsule de 245 km² qui est l’avancée ultime de la Gaspésie en mer. On y retrouve 240 espèces d’oiseaux, des faunes marines et terrestres luxuriantes ainsi que des formations géologiques fascinantes. C’est un lieu de prédilection pour les amateurs de plein air avec ses nombreux sentiers de randonnée pédestre et de vélo de montagne, ses sites de plongée sous-marine et d’apnée ainsi que ses plages où l’on préfère la promenade à la baignade glaciale.

En route vers la partie sud du parc, à la sortie du camping de Cap-des-Rosiers, je m’arrête subjugué à la vue d’un phoque confortablement installé sur un rocher, à quelques mètres à peine de la rive, indifférent à l’approche d’un enfant. Décidément, les phoques sont moins farouches ici que partout ailleurs. Plus loin, sur la route 132, on s’arrête volontiers à La Chute pour parcourir le court sentier d’interprétation et admirer cette petite chute d’eau droite sortie d’un décor de film, qui fait le bonheur des photographes.


Lors de la prochaine édition du blogue, nous poursuivrons sur l’extrémité et le sud de la péninsule gaspésienne avant de nous diriger vers l’Acadie.