Ce matin, j’avais rendez-vous avec la chargée des relations publiques pour le parc national Shenandoah. Comme l’heure de la rencontre était fixée pour 10 h, hors de question de faire la grasse matinée ou de siroter un deuxième café en plein air au camping, d’autant plus qu’il fallait compter une heure de route pour arriver à destination.
Le moins que l’on puisse dire de cette « ranger » Karen Beck-Herzog, est qu’elle connaît son parc à fond. Qu’il s’agisse de son histoire, de son taux de fréquentation, des campings que l’on y trouve, impossible de la prendre en défaut.
Dans le développement des parcs nationaux, le Shenandoah National Park occupe une place importante. Au départ, l’objectif de ses promoteurs était de créer un parc « western » à l’est du Mississippi. Dans l’esprit de nos voisins, le mot western n’a rien à voir avec la musique, comme on peut le penser au Québec. Pour les habitants de la Nouvelle-Angleterre, ce concept faisait référence à la nature et au plein air.
Après avoir parcouru à cheval plusieurs endroits pour dénicher le lieu idéal, une petite équipe proposa le site actuel. Situé non loin de la capitale du pays, les promoteurs, qui avaient un grand sens de la stratégie politique, estimèrent qu’il serait facile d’y amener les « congressmans » et de profiter de leur émerveillement pour solliciter une augmentation budgétaire pour le service des parcs nationaux (National Parks Service).
Le Shenondoah est traversé du nord au sud, par une route paisible nommée Skyline Drive. Sur les 168 km de cette route, la vitesse maximale y est fixée à 68 km/h.
La Skyline Drive porte bien son nom. Sinueuse, mais jamais dangereuse, elle propose à ses visiteurs plus d’une centaine de points d’observation qui surplombent les vallées environnantes. À ceux-ci s’ajoutent de nombreux terrains de pique-nique, plusieurs pistes de marche et quatre terrains de camping.
Bien que tous les campings soient accessibles aux véhicules récréatifs, trois sont particulièrement intéressants pour les gros équipages: Mathews Arm, le plus au nord du parc, Big Meadows, là où est situé le centre d’accueil et Loft Mountain, au sud. Il faut noter que les terrains de camping du parc sont sans service, mais chaque terrain possède au moins un point d’eau et une station de vidange.
Cet après-midi, en plus de parcourir la Skyline Drive, nous avons visité deux des campings mentionnés ci-haut. Big Meadows offre aux caravaniers des emplacements très vastes, plutôt ombragés dont certains sont à entrée directe. Quant au Loft Mountain, il possède une personnalité très particulière que nous n’avons rencontrée qu’une autre fois, dans l’Ouest canadien. Imaginez un chemin asphalté, sinueux, sur lequel sont greffées une foule de petites anses pouvant accueillir un VR et son youyou. Les emplacements qui nous ont semblé les plus intéressants étaient situés du côté passager de la route. Parce que la porte d’entrée du VR tournait le dos à la route, ils offraient une intimité plus grande que ceux disposés de l’autre côté du chemin. Finalement, notez qu’il est possible de réserver un emplacement de camping, mais que, pour Mathews Arm et Loft Mountain, 80% des emplacements sont loués sur la base du premier arrivé.
Demain, nous quitterons un peu la nature sauvage pour nous consacrer aux activités et attractions aux alentours du Shenondoah National Park.
Bonjour,
Super vos descriptions. Une chose m’intrigue, maintenant que vous n’avez plus roulotte et véhicule vous êtes obligé à chaque déplacements de tout rangé et de tout réinstaller le soir venu. Cela ne devient-il pas fatigant à la longue? Et si madame désire resté au camping que faites vous?
Je prends l’exemple de votre rendez-vous aves la chargée des relations public à 10.00H.
Nous avons présentement une Trillium et je n’arrive pas à me décidé pour un Sprinter à cause de ce handicap des déplacements. Je me sens tellement plus mobile. Vous qui aviez une Alto l’an dernier êtes peut-être en mesure de m’éclairer sur la façon de s’organiser maintenant?
Merci
Réjean
Et votre petite madame qui connait bien son parc vous a-t-elle transmis des données quant à la météo, la fréquence des brouillards?
J’y suis allée trois fois: une fois il pleuvait, on ne voyait ni ciel ni terre, la deuxième fois, brouillard épais mais seulement dans les cimes, en short en bas et en pantalons et polar en haut, pourtant pas si haut.
La troisième fois fut la bonne: un beau soleil, on a pu prendre tout le temps que nous voulions. Tellement beau.