La nouvelle du jour
Chose promise, chose due ! La semaine dernière, je terminais mon billet en précisant que j’allais vous faire part de la façon dont j’allais prendre le pouls du caravaning au Québec pour les prochains mois et vous relayer mes constatations.
C’est décidé, Michelle et moi allons renouer dans les prochaines semaines avec la vie nomade. Ce genre de vie, nous l’avions pratiqué pendant quinze années d’affilée, ce qui nous avait profondément marqués. Il y a presque dix ans, nous avions mis cette aventure de côté pour vérifier notre capacité de revenir à plus de stabilité. Mais le germe du nomadisme était toujours là, en latence, comme un œuf de maringouin qui attend des années l’apparition de conditions favorables à son éclosion.
Bien sûr, les années continuant de s’ajouter à notre histoire, décider encore une fois de tout quitter, renoncer à une vie sédentaire, mais au combien confortable, rendaient le choix de cette option de plus en plus ardu. Michelle ne cessait de me répéter que nous étions peut-être trop vieux pour vivre cette folie à nouveau. De mon côté, patiemment, je multipliais les tentatives pour l’amadouer et la faire changer d’idée.
Patience et longueur de temps… disait le proverbe. Une fois de plus il s’est avéré juste. Elle a dit oui, un oui conditionnel, mais quand même affirmatif. Tout au long de l’hiver, dans notre nouveau VR, elle a pris conscience de tout le plaisir à voyager durant de long mois. Au centre de plusieurs de nos discussions alors que nous roulions, tranquillement, elle s’est fait à l’idée que nous pourrions reprendre la route et d’avoir comme seule maison, notre véhicule récréatif.
Non, je ne lui ai pas forcé la main. Cela s’est fait tout naturellement, avec douceur. J’ai attendu qu’elle-même évoque la possibilité de cette aventure. Moi qui n’attendais que son accord, en l’entendant, je me suis senti fébrile comme un fiancé à qui l’amour de sa vie dirait oui.
Conditionnel, bien sûr, mais qu’à cela ne tienne. En fait, sa seule condition fut de me signifier qu’elle acceptait pour un an. Ce à quoi je répondis par le mot « renouvellable », assorti d’un insistant point d’interrogation. « On verra dans un an », répondit-elle, laissant la porte entrouverte. Parfait pour moi ! Quitter notre appartement, vendre tous nos meubles, accessoires et appareils, y compris la Tesla ne tenait pas d’une corvée. Le plus tôt serait le mieux. Une folie, peut être, mais, oh combien agréable.
D’ici environ un mois, nous allons commencer à errer au Québec et sans doute un peu dans les Maritimes ou l’Ontario et le nord des États-Unis. Ce sera une véritable errance, pas question de s’esquinter à réserver des plages de séjours variables dans des campings. Non, nous nous adapterons aux opportunités se pointant à l’horizon. Voilà qui permettra de se confronter à la réalité du caravaning 2022 et me rendra capable de vous tenir régulièrement informé des conditions de sa pratique. Plutôt que de me contenter de réfléchir et d’élaborer d’une façon intellectuelle des hypothèses pour cerner comment se vit le caravaning actuel, ses contraintes dues à sa grande popularité à une saison touristique de courte durée, j’entrerai de plain-pied dans le journalisme de terrain.
Il est certain que nous allons explorer et décliner le caravaning dans plusieurs de ses variables. Celui se pratiquant en ayant recours aux terrains de camping traditionnel, aux opportunités recensées par Nuitées en VR, à celles offertes par le projet Terego, aux invitations de la famille et d’amis à séjourner sur leur terrain et même à des arrêts improvisés, en parfaite autonomie.
Comme vous le constatez, l’orientation que nous avons choisie n’inclut pas l’option d’un emplacement saisonnier dans un camping qui nous servirait de camp de base et à partir duquel nous pourrions rayonner pour des escapades. Non, une liberté totale de mettre le cap sur n’importe lequel des points cardinaux et la possibilité de bifurquer ou de nous attarder quand bon nous semblera.
Puisque nous devrions continuer cette aventure pendant au moins un an, cela nous amènera rouler vers le Sud à l’automne, ce qui est tout sauf une contrainte. En fait, changements de saisons obligeants, nous garderons un œil attentif sur la météo, mais surtout sur le thermomètre.
Conséquemment, plutôt que quitter le Québec vers la fin décembre comme l’an dernier, le départ aura lieu sans doute beaucoup plus près de la mi-octobre. Nous surveillerons à la fois le signal des outardes et celui du mercure puisqu’il serait impossible de vivre dans un véhicule récréatif ayant été hiverisé. De toute façon, la froideur de certaines nuits d’automne et l’humidité qui en résulte rendent souvent pénibles les réveils à bord d’un VR.
Allonger notre séjour au pays de l’Oncle Sam me fournira de continuer mon coup de sonde sur l’état du caravaning commencé à l’été. J’espère que ce que j’observerai permettra de mieux saisir la situation chez nos voisins et peut-être atténuer un peu l’anxiété de certains caravaniers à l’idée de ne pas trouver d’emplacements de camping ou s’arrêter.
Y a pas d’âge pour vivre en nomade, il faut juste la santé et aimer l’aventure. Nous avons un couple d’amis qui vivent en nomades depuis plus de 20 ans et ils ont 80 et 83 ans.
Combien de nuit j’ai rêvé partir sans aucune attache, sans penser au lendemain et de ses contraintes, avoir l’esprit libre, va falloir que je le vive ce rêve.
Je vous félicite d’oser faire le grand pas encore une fois, longue vie à vos projets. Au plaisir de se croiser. 🙂
Là je reconnais bien le Monsieur Laquerre et sa belle conjointe, Michelle, tous deux rencontrés à un salon du VR de Québec il y a 6-7 ans! Je me rappelle très bien la réponse à une question posée à Michelle, « ..ouin mais si ma conjointe n’est pas si mordue que ça de la vie en VR…. » et Michèle de rétorquer » oui, oui elle va adorer ».
Cool; ne me reste qu’à trouver Cette conjointe! Elle doit être qq part sur la route j’imagine.
Conclusion, c’est à moi d’agir et de partir On the road again! Merci à vous deux. Bonne route les éternels nomades
Je ne suis pas vraiment surpris. Le secret d’une bonne et belle retraite est de se tenir occupé physiquement et mentalement. Il faut profiter de ces moments ou la santé et l’esprit d’aventure sont présents. Carpe Diem et que les vents favorables soient avec vous!
Bon courage dans votre projet de simplicité “volontaire”. Comme je crois avoir compris que votre vie de nomade précédente se passait dans un gros classe A puis une fifth wheel Teton Homes, l’idée de revivre l’expérience dans un petit classe B pourrait être un défi d’un an sans plus. Mais ça en aura valu la peine assurément. Vous aurez fait partie du mouvement de la “van life” si enviée par les jeunes et moins jeunes. Avez vous commencé ce style de vie avec un VW microbus des années 60 ?
Wow, quelle audace! Ce genre de projet doit sûrement vous faire retrouver votre jeunesse à vous et Michelle. Votre expérience de l’hiver dernier avec votre nouveau véhicule de Classe B a sûrement dû être très positive pour vouloir poursuivre de la sorte pour une autre année. Avec ce genre de véhicule compact (pour un VR) qui est assez autonome, vous semblez être positif de pouvoir revivre le sentiment de liberté désiré de tous les caravaniers mais de plus en plus limité par le besoin de réserver son emplacement des mois à l’avance. Je suis surpris toutefois que vous ayez opté de tout vendre plutôt que de simplement entreposer vos avoirs (meubles et auto) surtout avec l’inflation galopante que nous vivons. Bravo de vous lancer de nouveau dans cette aventure et j’aurai encore plus hâte de vous lire hebdomadairement.
Marc,
Pour vous rassurer sur notre capacité de supporter l’exiguïté de notre classe B, voici la liste des VR que nous avons habités pendant nos 15 années de vie de nomade. Et oui, Michelle et moi avons possédé trois minibus VW dont un que j’avais converti et des autres aménagés par Westfalia, le premier, 1974, le second 1986 et le dernier, un Eurovan 1993.
Maintenant la liste de nos VR de nomades:
caravane à sellette Teton Homes 1997, 32 pieds pendant six ans ;
caravane portée Lance 2003, montée sur Ram 3500 diesel, pendant trois ans ;
classe B Safari Condo, Savannah, 20 pieds, 20066, pendant deux ans ;
caravane Alto R1743 à toi rétractable, 17 pieds, tractée par un Jeep Wrangler pendant deux ans ;
classe B Safari Condo, Sprinter 3500, 2009 ou 2010, 22 pieds pendant une année ;
classe A Scepter, 40 pieds 2003 acheté au printemps 2010.
En décembre 2012, après 15 années et deux mois, nous emménagions dans un condominium face au fleuve, à Longueuil mettant ainsi fin à un peu plus de 15 années d’errance.
Depuis, nous avons continué à voyager à temps partiel, mais cela n’a pas empêché de multiples rechutes causées par un virus que j’avais baptisé le VCVR (virus pour changer de VR). Ces achats furent toujours de petits véhicules:
Promaster 18 pieds pendant dix mois alors que nous étions en attente d’un VR en construction;
classe B Safari Condo, Sprinter 19 pieds, vendu avril 2018 ;
caravane Alto F2114, la première unité commercialisée par ce fabricant et revendue en octobre 2020; classe B Montecarlo XLT, 22 pieds, sur Ford Transit depuis le 1er septembre 2021.
Beaucoup de VR, j’en conviens, mais toujours la même femme dans ma vie. Mais vous avez raison, vivre dans un petit véhicule impose des compromis. C’est pourquoi Michelle et moi avons renoncé à danser la grande valse, nous en tenant plutôt au cha-cha-cha, un pas en avant, retour au centre et un pas en arrière.
La question Paul, quel motorisé fut le plus grand coup de cœur.
Bonne errance à vous deux et peut-être l’occasion de faire une virée en Alaska.
Je vous souhaite de la santé pour vous et vos proches, c’est ce que ça prend pour vivre cette vie! À une certaine époque, vous aviez émis le désir d’aller sillonner les routes d’Europe. Je sais bien qu’avec la pandémie et l’insécurité mondiale, ça refroidit les ardeurs mais je suis curieuse de savoir si c’est un projet que vous caressez encore. Je lis Johanne et Gilles de Plaisir en VR, ils ont loué avec Camping Quart en France, une formule qui semble intéressante. Comme quoi il n’y a pas d’âge pour vivre ses rêves, faut juste avoir l’énergie et la forme pour le faire! Bonne chance!
Bonne chance et je dirais bonne prudence aux USA qui devient de plus en plus violent au quotidien. On se demande où s’en va ce pays dont les citoyens armés jusqu’aux dents encouragés par des républicains et les Fox news au suprématisme blanc. Nous avons commencé à Ottawa l’hiver passé à avoir les conséquences de cette influence dangereuse. Les citoyens sensés ne sont pas sorti du bois. Bon voyage en nomade, Paul tu ne cesseras pas de nous surprendre avec tes revirements. L’important est d’y trouver votre plaisir surtout que tout passe si vite. Ce sera toujours intéressant de lire vos péripéties. Bonne chance..
oui, c’est un beau projet, lorsque les deux sont en bonne santé et que l’entourage l’est aussi. Car l’éloignement n’est pas chose facile lorsque l’on sait que ces proches sont malades et nécessitent notre aide et/ou notre support.
Bonne continuité et au plaisir de vous lire
Bonjour,
Est-ce nouveau que le Monte-Carlo est bâti sur un Ford transit? Je le trouve seulement sur le ram promaster?!
Oups! Je n’avais pas terminée d’écrire et le courriel a été envoyé par erreur.
Félicitations à vous deux, c’est un beau projet! Il faut profiter pendant que la santé est là.
Bientôt nous partirons aussi, après la vente de notre maison. Présentement nous sommes à l’étape de chercher notre van.
Au plaisir de vous lire ou peut-être de se croiser sur la route.
Bonne route!