La météo
Une fois de plus, nous avons prolongé d’une semaine notre séjour à Apache Junction, cette fois, en raison de la météo. Durant toute la semaine dernière, les météorologues, tels des prophètes en manque de célébrité, avaient envahi les ondes. À grand renfort de superlatifs, ils prévoyaient qu’une série de quatre perturbations provenant de l’océan Pacifique, plus sévères les unes que les autres, allaient frapper de plein fouet le sud-ouest des États-Unis.
Leurs estimations préliminaires parlaient des chutes de pluie pouvant dépasser 12,5 cm. Oui, oui, vous avez bien lu, des centimètres et non des millimètres. Sans doute survoltés par la présence des caméras de télévision, ils se faisaient encore plus alarmistes pour les régions en altitude, parlant cette fois de chutes de neige pouvant atteindre 12 pieds (3,65 mètres). Avec de telles prédictions, il valait la peine de demeurer sur place pour être aux premières loges du spectacle, pardon, de la catastrophe.
Pour votre compréhension, il me faut préciser ici qu’à chacun de nos voyages en Arizona — voilà bien quatre ou cinq fois que nous y venons l’hiver — nous remarquions, sur le bord des routes, des écriteaux étranges par leurs propos. Les premiers, toujours à proximité de ponts surplombant un creux ressemblant à un canal, ne comportaient qu’un mot : « WASH ». Pourtant, chez nous, un pont enjambe une rivière, laquelle possède comme caractéristique fondamentale d’être un cours d’eau. Ici, aucune rivière, du moins selon notre entendement, simplement un lit asséché, vestige de ce qui fut peut-être jadis une rivière.
Le second écriteau, très souvent répété, n’affichait lui aussi qu’un seul mot : « DIP ». En français, cela on pourrait parler d’un creux sur la route. Circuler sur une route comportant plusieurs creux de ce genre pourrait se comparer à des montagnes russes pour enfants; amusantes à parcourir en auto certes, mais dénuée de toute émotion riche en adrénaline. Souvent, cet écriteau était suivi d’un autre avertissement « Flash Flood », que l’on pourrait traduire par inondation soudaine. Difficile pourtant d’imaginer des inondations dans cet État aux rivières asséchées, où la moyenne de pluie pour un an est souvent inférieure à 75 mm
Bref, ces différents écriteaux n’avaient, durant toutes ces années, cessés de nous intriguer. Pour la première fois enfin, les prophètes météo de la télé laissaient poindre un espoir d’obtenir une réponse satisfaisante à notre questionnement. Voulant à tout prix savoir et, surtout, assister à la transformation promise du paysage désertique, il n’était absolument pas question de partir.
Pour la suite, il vous faudra attendre la semaine prochaine ou je vous parlerai du déluge : canular ou réalité? À votre tour de patienter un peu!
Méchant!!! Grrr.
Ici (comprendre en Outaouais), il a plu toute la journée. Brouillard en fin d’après-midi.
Ça y est… je suis accroché à vos récits et anecdotes! Super intéressant. Je prends de bonnes notes pour mes voyages de retraite… Merci et au plaisir de vous lire de nouveau.