La « jungle »… québécoise (suite et fin)
Cette semaine, encore un petit tour d’horizon des animaux qui pourraient vous rendre visite lors de vos séjours en camping ou vos randonnées.
Pas de panique, en général, les animaux préfèrent se tenir loin des humains, mais parfois la faim ou tout simplement la curiosité peut les attirer. Quelques précautions à prendre comme ranger la nourriture de manière hermétique et hors de portée pourraient vous éviter de la visite inattendue…
Autrement, préparez-vous à cohabiter avec de nouveaux amis à quatre pattes. N’oublions pas qu’ils sont aussi chez eux aussi !
Bonne lecture !
Pan Pan
Parions qu’entre vous et le lièvre, c’est le lièvre qui détalera le plus vite si vous le rencontrer au détour d’un chemin.
Mine de rien, ce petit mammifère est un élément capital dans la chaine alimentaire de la faune qui nous entoure. Bien que lui-même végétarien, il est au menu, pour son malheur, de plusieurs prédateurs de la forêt boréale. Pas étonnant qu’il détale aussi vite, alors !
Pour éviter ce triste sort, le lièvre d’Amérique s’adapte à son environnement en changeant la couleur de sa robe; vous le retrouverez vêtu de brun ou de gris l’été et de blanc, l’hiver.
Pepe le Pew
Moins charmeuse qu’on son pendant animé, la moufette n’est certainement pas l’animal qu’on l’on préfère rencontrer au détour d’un sentier.
Bien que très petite, elle sait tenir en respect les animaux plus grands qu’elle. Pour se défendre, elle relèvera la queue pour sécréter un liquide malodorant qui fera fuir l’inopportun (s’il est chanceux!) ou l’en asperger.
Si jamais votre animal de compagnie se faisait asperger, voici une recette pour contrer les effets nauséabonds, mise au point par Paul Krebaum, un chimiste américain :
- Un litre d’eau oxygénée (Peroxyde d’hydrogène 3 %) ;
- 1/4 de tasse (de bicarbonate de sodium (Levure chimique / soda à pâte) ;
- Une cuillère à café (5 ml) de savon liquide a vaisselle.
Vous mélangez les ingrédients et shampouinez l’animal avec cette formule. Apparemment, cela fonctionne… bien que je vous souhaite de ne jamais à avoir à l’utiliser !
Les « Bambis »
Le cerf de Virginie, communément appelés chevreuil est présent dans tout le sud du Québec.
Si vous êtes chanceux, vous en rencontrerez au détour d’un sentier, en bordure d’un bois ou même aux abords d’un camping, le plus souvent à la tombée du jour.
L’animal est généralement très craintif envers les humains, mais lorsque les femelles ont leurs petits, mieux vaut les laisser tranquilles, car elles pourraient se montrer agressives.
Rox et Rouky
Contrairement à Rouky le renard animé d’un film de Walt Disney, le renard roux de nos forêts est plutôt nerveux et craintif; il y a donc peu de chance qu’il vous incommode.
Pourtant, il serait là depuis fort longtemps; des ossements de celui-ci auraient été retrouvés plus de 2 000 avant Jésus-Christ, rien de moins ! Par contre, comme il peut être porteur de la rage (encore un !), il vaut mieux l’éviter même si son beau pelage roux et sa queue à pointe blanche le rende mignon comme tout.
Ahouh…
Contrairement à la croyance populaire, le loup n’est pas dangereux. En fait, il préfère vivre loin des humains et il y a de bonnes chances, si vous en rencontrer un, que cela soit lui qui prenne la poudre d’escampette.
La taille du loup est plus imposante que celle du coyote ou du renard; elle peut s’aparentée à celle d’un gros chien. Il est plus souvent gris, avec un mélange de brun et de blanc, mais on en retrouve aussi quelques spécimens noirs.
Comme bien des canidés, il est de nature sociale. C’est pourquoi le loup fait souvent partie d’une meute et celle-ci peut occuper un territoire allant jusqu’à 280 km². Les meutes, de nature hiérarchique, peuvent compter jusqu’à 14 individus et seul le chef peut s’accoupler. Plusieurs organismes facilitent la rencontre entre l’humain et le loup comme le Refuge Pageau, à Amos en Abitibi.
Obélix serait content !
Le sanglier serait parmi nous; en fait, dans nos forêts nordiques… C’est étonnant, n’est-ce pas ? C’est Obélix le personnage d’Uderzo et Goscinny qui serait content de cette nouvelle. !
Le sanglier serait en expansion en Amérique du Nord, selon le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec. Comme il s’agirait d’animaux d’élevage s’étant échappés, il aurait été signalé dans plusieurs régions du Québec.
La bête n’est pas dangereuse en soi : elle préfère plutôt déterrer qu’attaquer sa nourriture, mais comme elle peut parfois atteindre une taille très imposante, cette rencontre pourrait être étonnante au détour d’un sentier !
Attention, ceci n’est pas un chat !
Après avoir frôlé l’extinction, le lynx roux est de retour dans les forêts du Québec. Même s’il ressemble à un gros chat domestique, il demeure un animal sauvage dont il est préférable de rester éloigné.
Il est rarement aperçu de jour, mais vous pourriez tout de même le surprendre sur son territoire de chasse, à la recherche du lièvre d’Amérique, qui est d’ailleurs sa principale source de nourriture.
Si jamais vous apercevez de jolis petits chatons avec des oreilles pointues en pleine forêt, mieux vaut rester loin, car leur maman lynx ne sera certainement pas loin dans les parages…
Le maître des forêts
On ne pourrait terminer cette liste (non exhaustive) d’animaux sans mentionner l’orignal. Il est le plus imposant cervidé de nos forêts et il est également très répandu.
Tout comme le cerf de Virginie, il n’est pas dangereux, mais lors de la période d’accouplement, les mâles n’aiment pas se faire déranger, et une fois le petit au monde, la femelle tend à le protéger si on approche trop de son territoire.
C’est dans la réserve faunique de Matane, en Gaspésie qu’on retrouve la plus grande concentration de cet animal: plus de 4 000 orignaux se partagent 1 275 km².
Source Expresso