La « jungle »… québécoise (partie 1)
Cette semaine, un petit tour d’horizon des animaux qui pourraient vous rendre visite lors de vos séjours en camping ou vos randonnées. Pas de panique, en général, les animaux préfèrent se tenir loin des humains, mais parfois la faim ou tout simplement la curiosité peut les attirer.
Quelques précautions à prendre comme ranger la nourriture de manière hermétique et hors de portée pourraient vous éviter de la visite inattendue… Autrement, préparez-vous à cohabiter avec de nouveaux amis à quatre pattes. N’oublions pas qu’ils sont aussi chez eux !
Bonne lecture !
Yogi l’ours
Commençons par le plus gros (ou presque) des animaux de notre liste. Ceux et celles qui ont vu vu le film oscarisé The Revenant avec Leonardo DiCaprio, savent qu’il vaut mieux ne pas taquiner l’ours en forêt.
Au Québec, c’est l’ours noir qui nous rend visite. Comme la plupart des animaux, c’est lorsqu’il est affamé ou qu’il se sent attaqué qu’il peut s’avérer dangereux.
C’est surtout au printemps, lorsqu’il émerge de son hibernation qu’il sera le moins sympathique et en quête de nourriture. Un conseil : laissez-le se servir dans votre glacière (ou votre tente!) s’il semble y porter intérêt !
Voici quelques trucs si jamais vous en croisez un :
- Éliminez toute source de nourriture qui pourrait attirer les ours affamés. Il est important de placer les aliments (ainsi que les déodorants, la pâte à dent et autres odeurs fortes… dont les ordures!) hors de la portée des ours dans un sac ou un contenant hermétique suspendu.
- En randonnée, marchez en parlant ou en faisant le plus de bruit possible.
- Ne vous approchez pas d’une ourse qui est avec ses petits. Restez calme et éloignez-vous lentement.
- Évitez de grimper dans un arbre, car il sont aussi bons grimpeurs que vous !
- En dernier recours, vous pouvez utiliser un aérosol rempli de capsaïcine (un produit extrait du poivre de Cayenne).
Le «bandit»
Un peu moins impressionnant que notre ami l’ours, le raton-laveur aime bien les campeurs. Car qui dit campeurs, dit nourriture.
Bien qu’il a l’air inoffensif, il est conseillé de ne pas s’en approcher, car il pourrait être porteur de la rage. Eh oui, notre ami masqué peut en être porteur.
De 2006 à 2009, des cas d’humains infectés par la rage du raton-laveur avaient été rapportés au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec. Depuis, cela semble s’être amenuisé, mais demeurez vigilants.
Shissssss…
Bon, pas la peine de paniquer, il n’y a pas de Boa constricteur au Québec ! En fait, les serpents que l’on côtoie le plus fréquemment sont les couleuvres.
En tout, il y a huit espèces de couleuvres et toutes sont inoffensives. Même si elles dardent leur langue fourchue à votre endroit, c’est pour capter les molécules d’air afin d’analyser leur environnement, et non pour vous menacer.
Si leur morsure peut être douloureuse, elle n’est pas mortelle, soyez rassuré d’autant plus qu’elle ne vous mordra que si vous insister !
Un petit « vampire »
Non, les chauves-souris ne sont pas vampiriques même si Dracula avait supposément la faculté de se métamorphoser en chauve-souris !
Comme pour les couleuvres, le Québec compte huit espèces différentes de ce petit mammifère volant et elles sont toutes insectivores. Elles jouent d’ailleurs un rôle important dans le contrôle de nombreux insectes nuisibles.
C’est d’ailleurs pourquoi le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec s’inquiète fortement de leur diminution, ces dernières années, en raison d’un fléau nommé « syndrome du museau blanc », un champignon qui cause une infection mortelle.
Comme elles sont des animaux nocturnes, vous risquez de les rencontrer nuitamment. Bien qu’il ne soit pas agréable de les sentir nous frôler lorsqu’on se trouve en forêt la nuit (ou lorsque l’on se rend au bloc sanitaire !) elles sont inoffensives pour la plupart. Par contre, comme elles peuvent parfois être porteuses de la rage, mieux vaut les éviter.
Le petit castor
Contrairement à son homologue en bande dessinée – qui préférait le plaisir au travail – le castor du Québec est du genre plutôt vaillant.
En fait, s’il est si affairé c’est pour une raison bien pratique : ses dents ne cessent jamais de pousser ! Pour contrer cette réalité, il ronge les arbres pour ralentir leur poussée.
Avec le bois ainsi récolté, il construit des barrages et des «huttes» et se sustente en mangeant les feuilles, les brindilles et l’écorce. Ces barrages jouent un rôle important dans la nature, car les étangs « artificiels » qu’il crée deviennent l’habitat de poissons, d’oiseaux aquatiques et d’ amphibiens, entre autres.
Si vous avez la chance d’en rencontrer en train de travailler, observez-le, car il est vraiment plein d’ingéniosité.
Qui s’y frotte, s’y pique !
Le porc-épic est un rongeur que l’on retrouve un peu partout au Québec. Il est actif toute l’année, car contrairement à d’autres animaux, il n’hiberne pas.
Amoureux des arbres, les porcs-épics adorent y grimper. Mais il s’avère qu’ils ne sont pas de bons alpinistes, car ils en tombent très souvent ! À un point tel que ces chutes sont une importante cause de mortalité pour eux. Aussi, levez-vous la tête en vous promenant dans les bois pour éviter qu’un porc-épic ne vous tombe sur la noix !
Quant à leurs aiguilles, bien qu’elles ne soient en aucun cas empoisonnées ou mortelles, elles se dilatent lorsqu’elles pénètrent dans la peau ce qui rend l’extraction difficile; imaginez le pauvre museau de votre chien ! Donc idéalement, tenez-vous-en loin.
La suite la semaine prochaine!
Source: Expresso