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Récit de caravaniers à la conquête de l’Ouest

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La Jordanie

Mes campements à travers le monde…

Nos tentes individuelles

Nous revoilà au Moyen-Orient, au cœur de la Jordanie, dans le désert du Wadi Rum. Dans mon livre de bord, je refais l’historique des six jours de randonnée-camping que nous avons complétés et dont tous les membres de mon groupe de 11 personnes sont fiers.

À la fin de la première journée, j’avais déjà des ongles noirs et des ampoules, mais sans plus. Cette situation était essentiellement due à la très longue descente en continu de 14 km qui nous a conduits du sommet jusqu’au fond du canyon. Peu importe que l’on soit bien chaussé ou non, après un certain temps, chaque pas écrase un peu plus nos orteils  sur le bout de la bottine. À la longue, ça devient intolérable. Un petit supplice qui s’étire sans fin et qui prendra des proportions graves les jours qui suivent. Certaines marcheuses devront sauter des jours, pouvant difficilement avancer. Pour ma part, je perdrai deux ongles d’orteils et j’éprouverai de la douleur à marcher durant quelques jours. Mais ce ne sera pas le pire.

Pour le premier soir, nous avons été hébergés dans une auberge on ne peut plus exotique et écolo: le Feynan Eco Lodge (ecohotels.me/Feynan). Situé au cœur de la Réserve de la biosphère de Dana, l’endroit offre de nouvelles alternatives économiques à la communauté bédouine qui occupe la région, tout en respectant méticuleusement l’environnement fragile du désert. Dans un cadre architectural original, on dispose de 26 chambres confortables. Il n’y a pas d’électricité. L’éclairage se fait à la chandelle. Deux énormes lustres sont d’ailleurs accrochés au plafond de la salle à manger avec, chacun, des dizaines de lampions dans des contenants de verre qui éclatent sous l’effet de la chaleur. Le choix de bouffe végétarienne s’avère très limité et plutôt ordinaire. Mais, la nuit sera bonne et réparatrice.

L’eau

L’autre grand problème reste la déshydratation. Nous avons chaque matin trois à quatre litres d’eau dans notre sac à dos, que nous pouvons renouveler à volonté. Nous avons bu jusqu’à sept litres d’eau par jour. Une moyenne de six litres quotidiennement. Essayez de boire six litres d’eau dans une journée pour voir ! Malgré cela, une des marcheuses a dû aller à l’hôpital et être infiltrée. La déshydratation engendre aussi des problèmes de diarrhée qui ont forcé des marcheurs à sauter des journées.

Tout le monde se précipite à sa tente pour enlever ses chaussures.

Dans mon cas, la chaleur a aussi suscité une perte d’appétit importante.

Le dernier problème, et non le moindre, concerne orteils, ampoules et pieds en général. C’est tout un spectacle à chaque arrivée au campement, de voir tout le monde se déchausser avec hâte et constater les dommages du jour. Je peux dire que, tout au fil de la semaine, nous avons eu des journées de 70 000 pas et peu d’entre eux n’ont pas été douloureux.

Finalement, le dernier symptôme de tous ses facteurs, auxquels s’ajoutent la poussière et le sable, est une congestion qui s’apparente à une sorte de rhume…

J’étais avec des marcheurs d’excellent calibre, sans aucun chialeux dans le groupe. Tout le monde a souffert sous la chaleur et l’effort, mais tous ont tenu à finir ensemble à Pétra. C’est gravé là ! On oubliera vite les bobos qui viendront pimenter l’histoire lors de nos belles soirées autour de la table.

Coup de chaleur

La seconde journée, le mercure a rapidement frisé les 40 C et, après quelques kilomètres sur le plat, nous nous sommes engagés dans une interminable montée (1400 mètres) en terrain instable. Après quelques heures de ce régime, j’ai rapidement senti mes forces m’abandonner et mon énergie plonger dans le négatif. C’est le fameux « coup de chaleur » qui frappe. Le moment où la chaleur de votre corps commence à s’élever dangereusement. En multipliant les pauses, j’ai réussi à me rendre au site ombragé du diner où je suis tombé comme une roche. Deux heures de repos, eau, fruits, figues, électrolytes… Je suis arrivé à récupérer suffisamment pour bien compléter la deuxième partie de la journée.

Campement

L’apparition du campement en fin de journée.

Le campement que nous atteignons est d’autant plus impressionnant qu’il est déjà tout monté à notre arrivée et disposé comme un décor de carte postale, sur un plateau élevé, devant le coucher de soleil. Chacun choisit sa propre tente, une tente ronde pour 2 personnes, où il se précipite en arrivant pour enlever les bottes de rando qui nous font tous souffrir. Pour surmonter les blessures infligées aux pieds, on doit envelopper chaque orteil blessé d’un pansement individuel durant la marche. Mais, le soir venu, on se débarrasse de tout ça et les sandales font l’effet d’une délivrance en exposant nos pieds à l’air libre.

Tout le monde peut prendre une douche froide dans une petite tente haute spécialement dédiée à cet usage. On emplit à la cuillère une poche d’eau suspendue au-dessus de nos têtes et même si le choc thermique est surprenant, personne ne se plaint de ce rafraichissement bienvenu.

On se retrouve tous ensemble avant souper, assis en demi-cercle devant le soleil qui disparait sous l’horizon désertique. On se raconte notre journée, nos bobos et nos bons moments, puis de solides amitiés se nouent. Durant ce temps, les aides de camp s’affairent au souper composé de viande (agneau ou poulet), de riz et de légumes. Un plat soutenant qui nous aide à refaire notre énergie.

On discute de notre journée et de nos bobos La préparation du souper

Personne n’a besoin de se faire chanter de berceuse pour s’endormir sur un épais matelas de mousse qui a été étendu dans la tente. Jusqu’au lever du jour, on ne perçoit que quelques mouvements, quelques ronflements ainsi que le hennissement de l’âne attaché à un buisson non loin. Au réveil, nous apprécions grandement le thé sucré qui s’avère LA boisson préférée au Moyen-Orient, ou une tasse de Nescafé peur ceux et celles qui ne peuvent se passer de café. Fruits frais, pain plat, œufs et confiture complètent le petit-déjeuner avant que nous ne reprenions le sentier suivi de notre âne chargé d’eau.

Jour 3

Notre jeune accompagnateur et son âne

Le troisième jour, le même malaise se reproduit lors d’une ascension plombée par le soleil ardent. Après avoir fait la gaffe d’ingurgiter trop d’eau, trop rapidement, je me suis mis à dégueuler en marchant tout croche… Alerte ! « You can die my friend ! » me fait comprendre notre guide. J’ai dû rejoindre le groupe à dos d’âne sous l’œil vigilant de notre accompagnateur qui ne laissait rien passer. Un épisode qui fait encore rire mes amis moqueurs. Je me prenais pour un prince sur sa monture, saluant mes camarades au passage et écoutant mon jeune guide qui essayait de me soutirer 20$ en me parlant de sa sœur qui se mariait bientôt. Puis, encore une fois, le long repos du diner a replacé mon thermomètre corporel puis m’a remis d’aplomb et j’ai pu compléter ma journée.

Le soir venu, près d’un autre campement photogénique par sa disposition, j’ai trouvé extrêmement intéressant d’observer les cuisiniers en plein air qui se sont d’abord affairés à préparer une bonne braise rougeoyante dans le sable. Pendant que le bois se consumait, ils empilaient des pièces d’agneau et de poulet en hauteur sur une sorte de tour de broche. Une fois la braise à son meilleur, ils ont placé la structure portant la viande au milieu du rond de feu en ont posé un gros baril de métal par-dessus le tout afin de faire cuire comme dans un four. Le résultat s’est avéré absolument convaincant et délicieux. Un excellent repas qui, encore une fois, a réussi à nous aplomber et à nous conduire à un sommeil réparateur sous notre petite tente verte. La fraicheur de la nuit contribue grandement à un sommeil profond et confortable, enfoui jusqu’aux oreilles dans nos duvets.

Le matin venu, nous ne touchons à rien. Tout le campement est monté puis démonté par l’équipe des aides de camp qui se déplace en pickup d’un endroit à l’autre et s’organise pour que tout soit prêt à notre arrivée. Du grand service quoi !

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