Je l’ai souvent écrit, Michelle et moi sommes quelque peu réfractaires aux voyages en troupeaux. Nous avons à peu près la même attitude envers les terrains de camping servant de refuge aux Québécois qui s’agglutinent au même endroit pour fuir l’hiver. Comprenons-nous bien, je ne cherche absolument pas à discréditer ceux qui choisissent ce genre de camping.
Les raisons qui guident leur choix sont fort légitimes. Certains agissent ainsi pour pallier une difficulté avec la langue de Shakespeare. Pour d’autres, il s’agit tout simplement d’avoir l’assurance d’y trouver des activités et une vie sociale intense avec des personnes partageant une culture et des valeurs similaires. Quoi qu’il en soit, très peu pour nous. Voici pourquoi.
Si ce genre de camping présente des qualités indubitables, il comporte aussi certains défauts. Je crois que l’un de ceux-ci découle d’une trop forte concentration de Québécois dans un environnement de faible dimension. Isolés en Floride ou au Texas, loin de leur milieu naturel, nos compatriotes n’ont d’autres choix que de tisser des liens avec ceux qui les entourent.
De ces contacts peuvent naître des amitiés solides qui dureront des années, mais la plupart du temps, ceux-ci dépassent rarement le niveau de simples relations sociales, comme cela se produit dans tout village isolé. Ce n’est surtout pas parce qu’ils sont établis dans de grands centres que ces terrains de camping protègent leurs clients de l’isolement.
Pour un Québécois parlant très peu l’anglais, ces campings constituent des milieux protégés alors que tout autour, à l’extérieur, se trouvent des gens avec qui il leur est beaucoup plus difficile de communiquer. À cause de cela, ces caravaniers se retrouvent en quelque sorte confinés à leur petite communauté de campeurs.
Dès lors, il devient inévitable qu’émergent des conflits relationnels. Bien sûr, la mesquinerie, l’orgueil, la vanité ou l’égoïsme peuvent constituer autant de moteurs à l’origine de ces « guéguerres ». Mais, le plus souvent, les mésententes viennent de la perception différente d’une même situation. Une simple rencontre sociale entre un groupe de personnes où l’on a oublié d’inviter quelqu’un suffit pour que des tensions naissent et croissent. Pour réussir, la vie en communauté exige un doigté et une tolérance qui s’accommodent mal de la constance. Tôt ou tard, il suffit d’une gaffe, souvent involontaire, pour qu’un malaise vienne gâter la sauce.
Malheureusement blessés, les caravaniers s’étant sentis exclus chercheront une forme d’appui en partageant leur perception de l’événement avec quelques uns de leurs voisins ou amis. Il n’en faudra pas plus pour que des clans se forment et que le climat se détériore. Pourtant, même si la véritable cause du conflit tient beaucoup plus de la maladresse que de la méchanceté, le résultat s’avère le même.
Voilà pourquoi, à l’instar de plusieurs de nos compatriotes, nous cherchons à éviter certains ghettos de Québécois. Nous préférons de beaucoup nous en remettre au hasard pour faire des rencontres intéressantes et cela nous réussit fort bien, ma foi !
Je suis du même genre, en voyage à l’extérieur du Québec, j’évite les troupeaux de québecois; ici en Arizona, ils sont très rares pour plusieurs raisons et tant mieux.
Comme disent certains, "lorsque je suis à Rome, je vis en romains".
En passant, félicitations pour votre nouvelle acquisition.
Je suis egalement de ce genre et meme ici au Quebec.Je n’ai jamais voulu être saisonnier sur un camping pour éviter ces situations. Dieu sait que ça m’aurait drôlement profité,j’ai toujours travaillé une fin de semaine sur deux. Je suis peut-être « dans le champ gauche » comme on dit mais j’ai peur de qui a les plus belles fleurs. la petite cloture etc….Par contre, je sais respecter le choix de chacun.
Bonjour et à la semaine prochaine
pas d’accord ,mais plutôt bin d’accord.
pas de Breezy H,,,ll patente pour nous; une fois à suffit.
Je suis d’accord avec ce commentaire.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous essayons de réserver dans des resorts à prédominance non québecoise..
Et quand nous allons en Floride, nous réservons dans un resort différend de nos amis. Ainsi, eux ont leur vie et nous avons la notre. Et nous avons toujours le loisir de les inviter ou d’être reçus par eux. Et nous avons ainsi la chance de rencontrer des gens très intéressants ayant une vie et une langue différentes de la notre.
Nous revenons au Québec et avons encore nos amis.
Une roulotte de parc ou une maison de parc dans un » resort « , c’est comme un chalet d’été pour un québécois. Nous avons choisi notre cachette hivernale en fonction de ce qu’elle offrait et non pas pour s’y réfugier avec nos compatriotes car comme point de départ, c’est absolument impossible d’avoir des affinités avec tout le monde.
Dans notre » resort » il y a approx 30 % de québécois et nous nous fraternisons également avec les américains car nous sommes à l’aise avec leur langue.
Bref, votre commentaire ne s’applique pas à notre situation.
Nous sommes des » lone wolves » et n’avons aucunement besoin d’être sécurisés par la présence de ti-namis du Québec. Je suis triste pour ceux qui ne sont pas capables de se débrouiller en anglais et qui doivent vivre en vase clos avec d’autres québécois.
C’est une bonne analyse sociologique.
Très bon commentaire. Nous constatons que malheureusement la plupart des québébois préfèrent se retrouver entre compatriotes parce que la langue est un obstacle et également il n\’y a pas d\’effort pour s\’adapter à une différente culture. Autrement dit on se retrouve aux USA mais on se plaint abondamment de la culture américaine.
Nous voyageons toujours seuls et préférons les nouvelles rencontres. Bien agréable de jaser à l\’occasion avec des compatriotes mais il n\’est pas question de se retrouver dans un \"ghetto\".
A prime abord le camping est une activitée pour socialiser.Que se soit ici avec nos semblables ou ailleurs avec les autocthones.Que se soit en groupe ou individuel ce qui importe c’est de socialiser.Vive le Camping.
Comme la majorité d’entre vous, nous sommes bilingues et nous préférons aller d’un camping à un autre plutôt que de nous installer pour une longue période à un terrain spécifique; nous voulons justement éviter les commérages qui proviennent des campeurs toujours installés au même endroit et qui souvent pensent que le terrain leur appartient. L’objectif de notre caravaning est de découvrir de nouveaux endroits et de rencontrer des nouvelles personnes.