Habituellement, les grandes manoeuvres sont précédées d’une générale servant à vérifier que tout baigne dans l’huile. Voilà pourquoi, j’ai choisi de passer le week-end de l’Action de grâce dans l’État du Vermont. De cette façon, je pourrai constater que mon autocaravane se souvient encore des routes de ce pays.
Cette escapade se veut aussi une générale pour tester comment on peut se sentir avec des invités à bord. Faut dire qu’avec nos très petits véhicules des dernières années, il s’en était tourné des pages et des pages de calendrier depuis que nous avions hébergé quelqu’un dans notre VR.
Maintenant que nous avons un plus vaste intérieur, nos enfants et aussi des amis ont déjà manifesté leur intention de venir profiter de notre hospitalité à au moins trois et même quatre reprises durant la prochaine saison hivernale. N’allez pas conclure que notre VR va devenir pour autant une auberge espagnole, loin de là. Nous appliquons des normes très sévères et nos invités sont triés sur le volet.
En fait, ce petit voyage devait se tenir à la fête du Travail, en septembre dernier. Malheureusement, la mauvaise humeur d’Irène fit en sorte que le camping où nous avions projeté d’aller, tout près d’Ausable Chasm, se retrouva inondé à un point tel qu’il se vit contraint de fermer prématurément ses portes jusqu’au printemps prochain. À trois jours d’avis, renoncer à un projet planifié deux mois plus tôt déculotte son homme, soyez en certain. Impossible de trouver quoi que ce soit à proximité à quelques heures d’un si long congé. Comme en automne, les longs week-ends se font rares, ne restait alors que l’Action de grâce. Aussi, vendredi, en début d’après-midi, nous avons pris la route pour le Vermont, plus précisément vers Shelburne, une petite ville à quelques kilomètres de Burlington.
La dernière fois que Michelle et moi étions allés dans cette région remontait au moment du tournage de l’émission Virée en VR. En compagnie de Sylvain Massé, le chaleureux animateur et son équipe, nous avions découvert un coin de pays bucolique où la vie semblait dater d’avant le stress, la fébrilité et la haute densité de la circulation automobile. Pour peu, nous nous serions crus sur la Natchez Trace, tellement tout s’y déroulait à la vitesse très petit v.
Se rendre à Shelburne sans une visite au musée du même nom est inconcevable. Imaginez, 39 édifices abritant plus de 150 000 objets. Certains sont très petits, d’autres immenses : de la petite cuillère d’argent dans laquelle a mangé dans son enfance un ancien président à un train privé et sa locomotive ou ou encore au Ticonderoga, un traversier qui jadis faisait la navette sur le lac Champlain. Vous aurez deviné que le train et le traversier sont à l’extérieur des édifices.
Je passe sous silence les multiples peintures, dont plusieurs Degas, et les statues de toutes sortes que l’on peut y admirer dans quelque 25 maisons patrimoniales transportées sur les lieux du Musée. Ce voyage dans l’histoire vaut amplement les 20 dollars exigés à l’entrée, croyez-moi. D’ailleurs, faire le tour de ce site enchanteur peut facilement remplir trois ou quatre bonnes journées. Aussi vaut-il mieux fragmenter la visite pour éviter d’attraper une muséïte aigüe.
Pour se changer les idées, à une dizaine de kilomètres plus au nord, directement sur le bord du lac, se dresse Burlington et sa magnifique rue piétonnière où boutiques et restos-terrasses se disputent l’espace. Il est certain que nous irons nous y balader.
Ce que vous venez de lire ne constitue cependant qu’une projection de ce que nous allons faire à Shelburne puisque ce carnet a été rédigé à l’avance, vendredi matin, juste avant de quitter le Québec. Chat échaudé craignant l’eau froide, je ne voulais pas revivre une mésaventure similaire à celle connue lors d’un voyage en Virginie l’an dernier et me retrouver avec une facture téléphonique exorbitante causée par un transfert de données à partir d’un autre pays.
Ce que je sais cependant, c’est que le soleil et la chaleur seront au rendez-vous. Sans doute le ciel cherche-t-il à se faire pardonner les excès du méchant ouragan de septembre.
Chanceux, va! Une fin de semaine au Vermont…d’où je reste, il me faudrait rouler 3 jours pour y aller et 3 jours pour en revenir !!!
Je vous souhaite une belle fin de semaine, avec « votre visite », du plaisir et des rires à profusion.
Pour vous, c’est la « générale » et pour nous c’est l’hivernisation de l’alto! C’est la vie !!!!
Je ne conserve que de bons souvenirs de cette région. Cela fait déjà 30 ans que je campe au Shelburne Aera campground. Nous y sommes allés avec les enfants, au début en tente roulotte, puis en solo en caravane et par la suite avec les petits enfants en auto caravane. C’est une belle région à visiter et à revisiter tout comme le Vermont spécialement en automne. Bon séjour.