La Floride y a gouté fort
Dans l’Odyssée, Homère nous décrivait comment Ulysse avait réussi à ne pas céder au chant des sirènes en se faisant attacher par ses matelots au mat de son navire. Au fur et à mesure que l’automne disperse les feuilles des arbres, j’en suis presqu’à demander de m’attacher au pare-chocs de notre VR tellement l’appel des bernaches m’invite à les suivre. Mais, je me dois d’être patient, car il nous sera difficile de quitter le Québec avant le 2 novembre.
Qu’à cela ne tienne, ce dernier report du départ vers la Floride donnera un peu plus de temps aux résidents de cet état pour se remettre des dégâts infligés par Ian, le dernier ouragan majeur ayant frappé leur territoire. J’ai employé le mot dégâts car, pour plusieurs régions de la Floride, l’ampleur des conséquences fut beaucoup moins grave que ce qu’à connue la partie sud de la côte ouest.
Si, dans l’ensemble, on peut dire que la Côte-Est l’a échappé belle, ce ne fut pas le cas pour la majorité des résidants de Naples à la baie de Tampa. Pour plusieurs, ce fut une catastrophe telle qu’il n’en avait jamais connue.
Je pense particulièrement à l’île de Sanibel, ce paradis de coquillages, qui, au plus fort de la tempête a vu une partie du long pont (19,3 km) la reliant au continent près de Fort Myers, couler dans les eaux chaudes du Golfe du Mexique. Depuis ce temps, des mesure de fortunes sont en place pour aider les résidents et leur apporter des un ravitaillement d’urgence et des provisions.
Les Québécois qui adorent se rendre à Sanibel, particulièrement au Perriwinkle RV Resort situé à l’entrée de l’île, devront laisser tomber pour cet hiver, car ce camping a passablement été endommagé par l’onde de tempête qui a poussé près de trois mètres d’eau sur ses emplacements. Plus triste encore, le Perriwinkle hébergeait de très nombreux oiseaux exotiques qui faisaient la joie des visiteurs. Par mesure préventive, les propriétaires de ce jardin zoologique dédié à la faune à plumes avaient pris soin de surélever les cages pour mette les oiseaux à l’abri. Malheureusement, la crue fut trop importante et la presque totalité des oiseaux ont péris noyés
Il est certain que les conséquences de Ian vont se faire sentir pendant plusieurs mois et non seulement sur la Côte Ouest de l’état. Coulant vers le Nord, le fleuve St. John qui prend source près d’Orlando pour atteindre l’océan à Jacksonville après avoir coulé sur de 500 km. Pourtant malgré cette distance caractérisée par de nombreux méandres, le cours d’eau affiche moins de 3 mètres de dénivellation, ce qui en fait sans doute un des fleuves les plus paresseux au monde.
Sa faible pente fait en sorte que les tonnes pluies déversées par Ian ont non seulement inondé les riverains, mais le St. John va prendre des semaines, voir des mois avant de retrouver son niveau normal, et ce, en espérant que d’autres tempêtes ne viennent empirer la situation. On peut donc s’attendre à ce que les campings riverains qui le bordent peinent à accueillir les visiteurs cet hiver.
Pour les Québécois qui se rendent en Floride presque chaque hiver, la situation est préoccupante. Depuis Ian, j’ai reçu de nombreux courriels et coups de téléphone de caravaniers me demandant si j’avais des nouvelles de l’état des lieux. Moi-même, je ne sais pas ce qui m’attend et quelle direction je prendrai une fois sur place.
Comme nous sommes très nombreux à aimer le soleil hivernal de la Floride, j’ai tenté de me renseigner en utilisant des contacts qui sont sur place. Toutefois, reconnaissons que l’ensemble des préférences des caravaniers qui roulent vers la Floride sont plutôt variées, des campings privés de grandes chaînes, d’autres familiaux ou en copropriété, des parcs de comté, d’état, nationaux ou forêts publiques, de l’extrême sud au Panhandle, de la Côte Est à la Côte Ouest, sans oublier le centre, vous comprendrez qu’il me serait impossible de recenser les particularités de chacun des centaines d’endroits où nous nous rendons.
J’ai alors pensé qu’il serait plus simple – pour moi – de vous indiquer un site web où vous pourrez trouver beaucoup d’information sur la situation qui prévaut en Floride. https://floridahikes.com/parks-and-trails-closed-due-to-hurricane-ian. Un site d’abord dédié aux amateurs de marche et de vélo, mais qui contient beaucoup de renseignements pour les amateurs de campings plus rustiques.
Bien sûr ceux qui ont effectué depuis longtemps une réservation pour l’hiver ont déjà sûrement contacté les gestionnaires des ces campings pour s’enquérir de l’avenir de leur voyage d’hiver. Je trouverais intéressant qu’un grand nombre de lecteurs de ce blogue qui l’ont fait laissent un commentaire pour nous relayer ce qu’ils ont appris.
autres mauvaise nouvelles pour les snowbirds
https://www.journaldequebec.com/2022/10/13/du-plomb-dans-laile-des-snowbirds-cet-hiver
JPP,
J’avais lu cet article intéressant publié jeudi dernier. Dans son évaluation de la hausse de ce qu’ilnous en coûtera, Michel Girard a oublié un facteur qui affectera principalement les caravaniers migrateurs (une adaptation personnelle non genrée et inclusive, ne véhiculant aucune forme de discrimination envers les retraités. Je la suggère d’ailleurs fortement à l’OLF’ pour marquer la spécificité des voyageurs caravaniers).
Je veux parler de la propension de nos voisins à profiter du malheur des autres pour s’en mettre davantage dans les poches. Plusieurs campings ayant été partiellement ou complètement détruits par Yan, je serais prêt à parier que ceux qui ont échappé à la catastrophe, vont miser sur l’augmentation du nombre de clients au portillon pour majorer leurs tarifs. Un peu comme cela se fait un peu partout dans ce pays, lorsqu’un évènement spécial a lieu. À New Orleans, LA, certains campings doublent le prix de leurs emplacements de camping lors du passage au nouvel an ou au Mardi gras.
Nos pétrolières et ses distributeurs font exactement la même chose la veille d’un long congé. Toutes les raisons sont bonnes pour justifier les exagérations.
Je découvre pour la première fois le Panhandle: la Emerald cost est vraiment très belle avec des plages de sable d’un blanc immaculé. C’est une visite de 4 semaines , nous sommes à la fin de la 2e semaine, une semaine par camping.
La réservation de la première semaine à Navaree fût modérément difficile tandis que nos 3 autres endroits furent très simples. Beaucoup d’américains du centre des Usa , un seul qc vu en 2 semaines.
Depuis plusieurs années nous étions devenu des adeptes inconditionnels de la côte ouest, nous n’étions pas seul car de plus en plus de Québécois s’ajoutaient annuellement. L’hiver dernier après que nos principaux amis (du Québec et de l’Ontario sur la côte ouest) eurent quittés et/ou vendu leur unité sur notre parc au sud de Tampa, nous avons décidé nous aussi de vendre. Avec l’explosion de la construction en Floride, les parcs sont remplis aussi de travailleurs et de nouveaux arrivants qui cherchent des VR comme loyer. Aussi les services et les activités avaient grandement diminués sur le parc, suite à la pandémie, c’était devenu moins plaisant pour ne pas dire contrariant. Avec rétrospection, nous concluons que nous avons fait le bon choix même si notre parc a été plutôt +- épargné par IAN. Avec moins de troubles, nous voyagerons autrement et iront aussi ailleurs pour un bout de temps. En plus avec l’inflation en perte de contrôle, c’est devenu fou brack les coûts reliés à l’utilisation d’un VR effectivement, c’est rendu mardi gras pour plusieurs profiteurs. Le dernier article du Protégez-vous fait aussi beaucoup réfléchir: https://www.protegez-vous.ca/loisirs-et-famille/vacances-en-vr-de-location-plus-cher-que-hotel?utm_source=infolettre&utm_medium=courriel&utm_campaign=nouvelles