La Florida, film ou réalité?

le 6 novembre 2011

Publié le 6 novembre 2011 | Par PAUL LAQUERRE

Qui ne se souvient pas du film La Florida ? Tourné il y a presque 20 ans, celui-ci nous présentait les mésaventures de Québécois se retrouvant dans un motel, sur le bord de la mer, à Hollywood, FL. Cette comédie burlesque mettant en vedette Rémi Girard et plusieurs très bons acteurs de chez nous caricaturait le comportement de certains de nos compatriotes sur les plages de la Floride.
Mercredi, profitant du magnifique soleil qui caractérise cet État, nous nous sommes rendus à Hollywood, rencontrer un couple d’amis. Au lieu de venir en Floride en utilisant leur caravane à sellette comme ils le font d’habitude, ils ont, cette année, plutôt choisi de louer un petit appartement tout près de la mer.
Au moment de réserver, trois raisons avaient pesé lourd dans la balance. Tout d’abord, venir avec leur caravane à sellette déjà remisée aurait impliqué de la déshivériser et d’inverser le processus au retour, beaucoup d’ouvrage pour un séjour de quelques semaines seulement. S’ajoutait à cela un nettoyage intensif de l’extérieur après un retour dans le calcium et la neige ou la gadoue. Finalement, revoir Hollywood en séjournant en motel leur rappelait d’heureux souvenirs de leur façon de voyager d’il y a plusieurs années. Toutes les raisons se valent, lorsque l’on est romantique.
Je ne suis pas particulièrement friand de Hollywood. Sans doute ai-je été trop influencé par le film et les nombreux reportages de journaux et à la télé, insistant très fort sur les bedaines et les cache-sexe Speedo. L’occasion était donc belle de me libérer de mes préjugés négatifs.
Climat en moins, Hollywood Beach donne vraiment l’impression de retourner au Québec. Dans le stationnement du Motel Granby ou résident nos amis, toutes les plaques d’immatriculation arborent la fleur de lys. « Il nous arrive d’apercevoir une plaque de la Floride dans le stationnement, mais il s’agit alors généralement d’une voiture louée par des Québécois venus en avion », me confia mon copain.
Le motel tout de blocs de béton, était d’une grande propreté à l’intérieur. Sans luxe ostentatoire, il offrait à ses visiteurs une cuisine, une salle de séjour, une chambre fermée adjacente à une petite terrasse et, bien sur, une salle de bain complète. Tout cela pour environ 550 $ par semaine.
La proximité de la plage et de la mer à moins de 60 mètres constitue sans doute le plus grand attrait pour les touristes. D’ailleurs, faire le décompte de tous les motels du coin s’avère presque impossible. Ces dernières années, la municipalité de Hollywood Beach a consenti beaucoup d’efforts pour revitaliser ce quartier. Des platebandes de verdures agrémentées de palmiers royaux ainsi l’utilisation massive de pavé uni ajoutent un cachet qui profite aux habitations environnantes tout en forçant les automobilistes à ralentir.
Il suffit de faire quelques pas sur la rue pour constater combien à Hollywood Beach les choses se passent en français. La majorité des passants que l’on croise parlent le français de chez nous tandis que plusieurs restaurants et commerces multiplient les affiches dans notre langue. À l’occasion, quelques-uns font même jouer des chansons françaises comme musique d’ambiance.
Situé sur Garfield, le motel Granby est à peine quatre rues au sud de Oklahoma Street où La Florida fut tourné. Bien sûr, dans la réalité le motel Ginette du film porte un autre nom et a été repeint depuis le tournage, mais le quartier lui conserve encore un énorme pouvoir d’attraction sur nos compatriotes. Heureuse évolution, mis à part quelques irréductibles, la mode du Speedo semble maintenant révolue.

Publié dans Paul Laquerre

7 réponses à La Florida, film ou réalité?

Estelle dit :

6 novembre 2011 à 8:46

Il serait donc plus facile de se faire comprendre en français à Hollywood Beach qu’à Montréal…
Denis Marcoux dit :

6 novembre 2011 à 10:20

En choisissant d’explorer son territoire cette année avant de poursuivre vers l’ouest, j’espère découvrir une autre Floride que celle que vous décrivez!
Normand dit :

7 novembre 2011 à 11:21

C’était quoi le but de cet article archiment plate ?
Martin Leduc dit :

13 novembre 2011 à 7:33

Le but, c’est de partager avec nous l’expérience de camping qu’il vit. J’aimerais vous voir écrire un tel article chaque semaine et toujours trouver un sujet passionnant. S’il vous plait, un peu de compassion, vous êtes pas obligé de partager tout vos états d’äme, si l’article ne vous palît pas, passer votre chemin.
Nicole G dit :

21 novembre 2011 à 4:19

@M.Martin Leduc: Très bien dit, vous rejoignez ma pensée. merci
Pierre Thibeault dit :

25 novembre 2011 à 8:02

Martin Très bien dit, vous rejoignez ma pensée. merci
Daniel G dit :

19 octobre 2016 à 1:21

Bonjour à tous,
Je navigue sur le site de la Fédération depuis quelques temps et je me bidonne réellement. Écoutez, la Floride n’est pas une fin en soi, ce n’est que la Floride, ce qu’elle a toujours été ou presque.
Depuis 30 ans que je fais de courts séjours, les choses ont changé, les gens, l’environnement et plus encore. Même si plusieurs trouvent cela quétaine, quel mal cela me fait à moi, aucun. Des quétaines il y en a partout et certains le sont et ne le savent pas.
Les grosses bédaines du Québec à Hollywood, on est plus au temps de mes parents il y a 25 ans. Pour y être allé il y a 2 ans à Hollywood, j’ai entendu parler de toutes les langues et la journée où j’y étais, ce n’était pas le français qui était à l’honneur.
J’aime la Floride pour le climat, les facilités offertes, certes je n’y vais pas en explorateur, ce n’est pas l’endroit, le reste, chacun fait ce qu’il veut.
Ce n’est pas très IN de dire que je vais en Floride mais je m’en fous depuis toujours et j’aime encore et pour être allé ailleurs, je m’y sens encore assez bien pour y retourner.
Voilà !!!
Daniel qui fait quelque chose de quétaine mais ne l’est pas du tout

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