La fausse tuile
Décidément, les mauvaises nouvelles semblent pleuvoir sur le dos des caravaniers. En février dernier, la Floride nous offrait un cadeau de la Saint-Valentin empoisonné qu’elle du reprendre quelques jours plus tard devant la pression populaire.
Libérés de l’obligation de détenir un permis de conduire internationnal, les voyageurs vers le Sud eurent à peine le temps de souffler que Shaw Direct publiait une directive annonçant l’abolition de leur service de soutien technique à toute personne abonnée à leurs signaux télévisuels par satellite en dehors des frontières canadiennes.
Plusieurs médias, peu connaissant en la matière, diffusèrent cette nouvelle en la déformant à souhait. De nombreux caravaniers Québécois paniquèrent à la pensée de ne plus pouvoir écouter leurs émission favorites durant leur voyage d’hiver.
Puis vint le tour des réseaux de nouvelles économiques de brandir le spectre que les «snowbirds» auraient désormais à payer de l’impôt à l’Oncle Sam. Encore fois, un ballon qui se désouffla rapidement grâce aux explications beaucoup plus nuancées publiées dans Camping Caravaning.
Alors que l’on croyait que la saison des mauvaises nouvelles était derrière nous, cette semaine, une autre tuile faisait trembler le monde du caravaning. Cette fois, la tempête venait de la Société de l’assurance automobile du Québec.
Des caravaniers ayant écouté d’une seule oreille la nouvelle ou l’ayant lue trop rapidement comprirent que désormais, ils ne pourraient plus conduire aux États-Unis. Il n’en fallait pas plus pour que les lignes téléphoniques de la FQCC deviennent rouges d’appels. Encore une fois, plus de peur que de mal.
Le contenu de la fameuse directive de la SAAQ dit simplement que les détenteurs d’un permis de conduire de classe 1, 2, 3, et 4B souffrant d’épilepsie, de diabète soigné à l’insuline ou encore d’une perte auditive modérée ou totale recevront dans les prochains mois un nouveau permis de conduire sur lequel la lettre W sera ajoutée. Conséquemment, les détenteurs de ces permis ne pourront plus conduire un des véhicules jusqu’à maintenant autorisé par ces différentes classes.
Apprenant par le titre de la nouvelle que les personnes affligées d’une des maladies évoqués plus haut ne pourraient plus conduire, plusieurs caravaniers s’inquiétèrent à la pensée que les périples dans le Sud auquel ils tenaient tant ne seraient plus possibles pour eux.
Encore une fois, une compréhension fausse découlant d’une nouvelle mal rapportée ou mal comprise. Dans leur affolement, ces personne avaient omis un point majeur s’appliquant aux véhicules récréatifs. Pour conduire un VR, un simple permis de classe 5, le même qui permet de conduire une voiture est requis. Or la classe 5 n’est absolument pas mentionnée dans les restrictions annoncées. Conséquemment, tous les caravaniers qui le désirent pourront suivre les oies sauvages dès qu’elle prendront leur envol.
De plus, les caravaniers qui possèdent un permis de classe 1, 2, 3, ou 4B, portant la mention W pourront quand même conduire un véhicule récréatif puisque la restriction ne les touchera que lorsqu’ils s’installeront derrière le volant d’un des véhicules visés par ces catégories de permis ( autocars, ambulances, poids-lourds…) et non pas de leur automobile ou autocaravane.
Normalement, si aucune autre tempête ne s’abat sur le monde du caravaning, je commencerai dimanche prochain, une série de billets relatifs aux essais routiers que je vais terminer dans quelques jours. Pas toujours facile la vie d’essayeur!
Merci de m’informer. Je ne l’avais pas vu passer celle-là, donc je ne me suis pas inquiété pour rien, ce qui est loin de ma philosophie personnelle.
Pas toujours facile la vie d’essayeur!
Doit-on verser une larme? hahahaha