La caravane ou l’origine du VR
Probablement le plus ancien véhicule récréatif jamais conçu, la caravane traditionnelle, que plusieurs de nos compatriotes nomment familièrement roulotte, continue, encore de nos jours, à séduire de nombreux adeptes du caravaning. Ainsi, selon les dernières statistiques dévoilées par la RVIA, ce segment de marché affichait, à la fin du mois d’août, une croissance de 11,8 % pour les douze derniers mois. Deux géants de l’industrie menaient la parade, s’accaparant plus de 87 % des ventes : Thor Industries avec 49,2 % suivi de près par Forest River à 37,9 %.
Comment expliquer cette popularité ? Par plusieurs facteurs dont le premier repose sur une fourchette de prix extrêmement large. À preuve, on peut trouver une caravane dont le prix affiché se situe aux alentours de 10 000 $ CA alors qu’un modèle hyper luxueux fera grimper la facture à près de 200 000 $. Évidemment, dans un spectre aussi large, il s’en trouve de toutes les dimensions, certaines dont l’équipement intérieur se résume presque à un matelas et dans lesquelles il faut souvent apprendre à vivre genoux. À l’autre bout de la gamme, la liste des accessoires, appareils et éléments de confort rivalise avec celui auquel on peut s’attendre dans une résidence classique. Sur ce point précis, caravane à sellette et traditionnelle rivalisent facilement.
Autre point pour expliquer la popularité de ce genre de VR, la variété des dimensions externes offertes. Les plus petites affichent à peine 3,6 mètres du timon au parechoc arrière alors que les plus volumineuses touchent les douze mètres. Cette diversité de longueur, mais aussi de poids, autorise donc l’utilisation d’une multitude de véhicules pouvant les tracter. Il n’est donc pas absolument requis de posséder une automobile présentant une capacité de remorquage importante pour gouter aux joies que procurent les caravanes traditionnelles. Sur ce point précis, la caravane traditionnelle gagne sur sa proche rivale à sellette puisqu’une simple automobile peut souvent suffire. Bye bye, l’obligation d’une camionnette !
Bien apparier la caravane à son tracteur constitue cependant un défi aux multiples facettes. Il faut le reconnaitre, comparativement à sa grande sœur à sellette, la caravane traditionnelle ne jouit pas d’une aussi bonne réputation en matière de tractabilité. Que de fois j’ai entendu louanger les qualités de la première et décrier celles de la seconde ! Pourtant, la caravane traditionnelle ne mérite pas le handicap qui lui est attribué.
Eh oui, cette caravane peut se remorquer avec facilité et présenter des qualités de routière et de stabilité aussi importantes que la caravane à sellette. Tout repose sur une question d’attelage, mais surtout sur un manque d’expérience et de connaissances des lois physiques du remorquage par des néophytes en la matière. Ajoutons aussi que ces éléments amènent souvent plusieurs caravaniers à faire preuve d’imprudence.
Dans un premier temps, trop de caravaniers négligent de vérifier le poids qu’une caravane transfère sur l’arrière de son tracteur. Toutes les automobiles n’étant pas identiques, certaines costaudes peuvent supporter un poids élevé sur l’attache, alors que l’arrière de d’autres, plus faiblardes, va s’affaisser dès que le timon transfère quelques dizaines de kilos sur l’auto.
Le second danger, encore plus important d’ailleurs, vient de la façon dont le poids des bagages, provisions et accessoires est réparti à l’intérieur de la caravane. Voici d’ailleurs une petite vidéo qui illustre parfaitement ce point : https://www.youtube.com/watch?time_continue=37&v=nd-hUX8memY. Comme vous pourrez le constater, plus le poids est placé à l’arrière de la remorque, plus celle-ci devient instable. Pourtant, dans cette vidéo, il s’agit d’une simple remorque dont le centre de gravité est très bas. Imaginez alors ce qui peut se produire dans le cas d’une caravane dont le centre de gravité est beaucoup plus élevé et que la hauteur des murs latéraux de celle-ci offre une prise au vent nettement plus considérable.
Pourtant, il est possible de tracter une caravane en toute sécurité. Pour ce faire, il faut non seulement se soucier de la répartition de la charge dans celle-ci, mais également disposer de mécanismes d’attaches qui vont rehausser l’arrimage avec son tracteur. Il est d’ailleurs des systèmes d’attelage sophistiqués, comme ceux fabriqués par Hensley, qui empêchent complètement la caravane d’amorcer une quelconque dérive latérale pouvant être causée par la turbulence d’un poids lourd croisé à haute vitesse ou par une bourrasque imprévue.
Un dernier mot à propos de l’usage convenant le mieux à une roulotte. Il joue sensiblement dans le même registre que celui de la caravane à sellette. Bien sûr, le confort des séjours prolongés sera influencé par la dimension de la caravane utilisée, la présence et le nombre des appareils et accessoires qui l’équipent, mais dans l’ensemble, la capacité d’adaptation de ses occupants fera toute la différence.
Ces dernières semaines, j’ai négligé de vous faire part de l’adresse à utiliser pour toute question ou commentaire s’éloignant du sujet abordé aujourd’hui. Je me permets donc de vous la rappeler : plaquerre@campingcaravaningmag.ca.
merci pour la video qui nous montre avec beaucoup de simplicite les risques associes a un equipement mal adapte. On observe souvent des combinaisons « tracteur et roulotte » qui semblent tres depareillees. Un vus avec un empattement court qui tracte une caravanne trop longue c’est a dire une catastrophe en puissance. Malgre tout je n’entend pas souvent parler qu’un tel accident soit survenu. Le design de la roulotte y compte pour beaucoup comme dans le cas d’une Airstream ou d’une Award qui sont assez basses par rapport au sol et offrent des surfaces laterales moins grande pour plus de stabilite.
Je prefere la roulotte a la fifthwheel car ma boite de camion est diponible pour y mettre plein de jouets a l’abri sous la cabine de fibre. Aussi je suis moins preoccupe par la hauteur des structures sous lesquelles je dois passer.
Tout comme ‘marcp’, je remarque souvent des combinaisons de mauvais attelages, dont la répartition et la mise à niveau reste beaucoup à désirer et cela devient un danger potentiel.
Je préfère de loin une caravane (roulotte) à une caravane à sellette pour deux raisons, premièrement le centre de gravité est beaucoup plus bas et offre moins de résistance au vent de front, donc une économie de consommation, et deuxièmement comme mon prédécesseur, il me suffit de seulement un dégagement de 10′ sous un viaduc pour circuler.
Par contre l’industrie de la caravane d’aujourd’hui a adopté sur plusieurs modèles, une nouvelle façon de faire en éliminant les cages à roues pour les installer sous le plancher. Je considère cette façon de faire plus économique que sécuritaire car cela augmente la hauteur du centre de gravité, donc plus vulnérable au débalancement.