La bonne nouvelle
Cette semaine, deux communiqués de presse portant sur un même sujet, émis respectivement par la FQCC et par l’association des terrains de camping du Québec, mieux connue sous le nom de Camping Québec, annonçaient la fin du Conseil de développement du camping au Québec. Camping Québec ne publiant que sa version sur son site web, il faut aller sur celui de la FQCC pour prendre connaissance des deux versions.
En soi, il s’agit là d’une excellente nouvelle qui, malgré les questions qu’elle soulève, a au moins le mérite de clarifier les choses. Depuis sa création, le CDCQ avait attisé des passions au sein de la FQCC. Certains membres ne pouvaient accepter qu’un organisme dont la mission est de donner une voix aux campeurs et caravaniers, de les représenter et de les défendre, s’associe avec un groupe dédié aux intérêts des propriétaires de terrains de camping.
Je me souviens d’ailleurs d’un éditorial que j’avais rédigé, en 2004 ou 2005, ou je soulignais l’ambiguïté que cette étrange association pouvait susciter chez les membres de la FQCC. Le directeur général de l’époque, Irman Bolduc, m’avait alors expliqué que le front commun entre la FQCC et l’Association des campings pour créer le CDCQ avait facilité l’accès à des subventions gouvernementales pour l’informatisation d’organismes comme les leurs.
À l’époque, la FQCC publiait déjà un répertoire des campings, moins complet et élaboré que le guide que l’on connait aujourd’hui. De son côté, l’association des terrains de camping souhaitait faire de même. Plutôt que de dupliquer les projets, les deux organismes avaient trouvé plus stratégique d’unir leurs efforts. Séparément, il leur aurait été très difficile de se qualifier pour un programme d’aide gouvernemental qui aurait financé la production de deux guides pratiquement similaires. C’était du temps où l’informatique était compliquée et coûtait très cher, rappelons-le.
Le point le plus intéressant à retenir de la fin du CDCQ est que chacune des deux associations va retrouver une plus grande liberté de manœuvre dans la prise de décisions. Libérées des entraves qu’imposait le CDCQ, elles pourront se concentrer entièrement sur l’intérêt de leurs membres. D’ailleurs, dans le communiqué de presse de Camping Québec, le directeur général, Simon Tessier, se réjouit pour ses membres qui profiteront des gains d’efficacité résultant de la dissolution du CDCQ. Selon lui, il sera dorénavant clair et reconnu par tous que Camping Québec constitue l’interlocuteur unique des terrains de camping auprès de Tourisme Québec.
Il y a quelques semaines, j’avais évoqué sur ce blogue une tendance à la concentration se traduisant par une intégration verticale des entreprises liées au secteur du camping et du caravaning. La dissolution du CDCQ témoigne d’une opportunité de même type, où chaque partenaire peut concentrer ses efforts pour réaliser des priorités en accord avec sa mission.
Cela ne signifie pas pour autant que chacun travaillera en vase clos, loin de là. Le partenariat et la convergence continuent d’être des concepts importants de la gestion moderne. À preuve, la création récente du Conseil canadien du camping et du VR (CCCVR). Cette association, qui sera dirigée par Maryse Catellier (anciennement de Camping Québec), regroupe les constructeurs canadiens de VR, les commerçants de véhicules récréatifs ainsi que les associations provinciales de terrains de camping.
Le CCCVR regroupe donc les forces qui œuvrent tant dans la production et la vente de véhicules récréatifs que dans les services d’hébergement destinés aux caravaniers et aux campeurs. Ce géant aux intérêts commerciaux immenses va représenter un défi de taille pour les associations regroupant campeurs et caravaniers dont la FCQQ est de loin la plus importante au Canada. Heureusement, libérée de ses attaches au CDCQ, la FQCC aura dorénavant les coudées franches pour représenter ses membres dans un paysage où chacune des parties est maintenant clairement identifiée.
Intéressant.
Par contre il peut encore être difficile pour les administrateurs actuels d’effectuer un profond recentrage de leurs priorités sur leurs membres. Les liens de complicités avec l’ensemble de l’industrie sont nombreux, complexes et forts (lire: financiers).
Par exemple, il est impensable encore pour longtemps d’imaginer un article du style « évaluation du service après vente chez nos concessionnaires », comme l’Actualité le fait pour les écoles.
En tout cas, je reste à l’affût toujours prêt à redevenir membre lorsque l’Association évoluera de façon intéressante pour ses membres.
Dommage que Caravanier se soit suicidé et ne puisse assister aux funérailles du Monstre à deux têtes.
R.I.P.
Merci Paul,
Pour nous tenir au courant des récents développement.
En temps que membre de la FQCC depuis plusieurs année,
je pense qu’avant tous est de défendre les intérêts des membres
pour les prochaines années avenir et tenir le cape.