Journées portes ouvertes
Il y a quelques semaines, alors que je discutais avec Daniel Nadeau, concepteur et fabricant des véhicules récréatifs Safari Condo, celui-ci m’informa qu’un événement spécial se déroulerait durant deux jours à l’usine de Saint-Frédéric. Comme je venais tout juste de boucler l’achat de mon quatrième VR fabriqué par sa compagnie et qu’il savait que Camping Caravaning s’apprêtait à publier un compte rendu de l’essai que j’avais fait l’été dernier du nouveau modèle de sa caravane Alto, il sollicita ma participation à l’activité.
J’acceptai l’invitation avec plaisir, posant toutefois une condition. Puisque j’accompagnerais les personnes durant les essais de l’Alto à toit fixe, je tenais à reproduire un ensemble tracteur — tracté identique à celui rapporté dans mon article. D’abord surpris par cette exigence, Daniel, faisant confiance à ma certitude que ce tandem ferait un tabac, accepta de bon cœur de s’y plier.
Pour l’événement, une invitation personnalisée incitant à visiter les usines où sont fabriqués les différents véhicules signés Safari Condo avait été adressée à des clients potentiels sérieux rencontrés lors des grands salons de VR du printemps. Bien sûr, lors de l’événement, ils pourraient s’enquérir des promotions avec l’équipe de vente, voir les différentes techniques et accessoires utilisés dans les véhicules, mais surtout échanger et poser des questions aux personnes qui les construisent. 250 confirmèrent leur présence.
Arrive l’activité. Dès 9 h, samedi dernier, une soixantaine de caravaniers sont déjà sur les lieux. Plusieurs venus à bord de leur véhicule récréatif passeront d’ailleurs le weekend sur les terrains adjacents. Sur les lieux règne une atmosphère de tête et de camaraderie.
Les essais débutent tôt, car les inscriptions sont nombreuses. Étant affecté au tandem Alto-Mercedes, je constate avec étonnement qu’un nombre impressionnant de personnes me disent avoir déjà lu un premier compte rendu de l’essai publié le 6 octobre 2013 sur ce blogue. Plusieurs me confient même qu’en venant à Saint-Frédéric, ils espéraient essayer cette combinaison précise.
Inutile de préciser combien il me fut agréable de partager avec eux le plaisir que j’avais ressenti à conduire la Mercedes GLK 250 derrière laquelle l’Alto se faisait oublier tant elle aimait suivre ce petit tracteur à moteur diesel.
Pour l’occasion, la caravane F1743 était dans son état le plus naturel, c’est à dire sans barres anti-louvoiement, sans répartiteur de charge et même sans système de freinage. Ainsi, les invités pouvaient constater sa grande harmonie, même sans aucun artifice, avec la GLK 250. Le trajet où se déroulait les essais était toujours le même, un aller-retour de Saint-Frédéric à Vallée-Jonction, environ une vingtaine de kilomètres.
Les familiers de la région savent qu’avant d’entrer dans le village de Vallée-Jonction, une pente abrupte de plus d’un kilomètre attend les automobilistes. À son début, elle présente un premier temps un dénivelé de 8 %, suivi d’un faux plat pour et dans sa dernière partie encore plus longue, une pente à 12 %.
Dès qu’un caravanier montait à bord de la Mercedes, je lui expliquais brièvement où se trouvaient les différents contrôles de l’auto. Le siège et les miroirs ajustés, j’attirais leur attention sur deux petites palettes placées directement sous le volant, permettant de modifier manuellement les rapports de la boite de vitesse.
À tout coup, on me faisait comme réponse de ne pas avoir l’intention de jouer avec les différents rapports et privilégier le mode automatique. Je répondais alors au conducteur ou à la conductrice, parce qu’il y en a eu quelques-unes, qu’il aurait à se servir du mode manuel plus loin sur le trajet et que je le préviendrais le moment venu.
Juste avant de partir, je pouvais voir une moue de déception se dessiner sur plusieurs visages en apprenant que, sous le capot, le moteur ne possédait que 4 pistons, pour une cylindrée totale de 2,1 litres. Ils ne pouvaient se douter de la surprise qui les attendait.
Dès les premiers tours de roue, les yeux devenaient plus ronds et la réticence cédait place à l’étonnement de voir combien l’accélération était puissante alors que, silencieux, le moteur tournait à peine à 1 600 tours/minute. Rendus à la descente, juste avant Vallée-Jonction, je demandais à la personne au volant d’oublier l’habituel réflexe d’appuyer sur la pédale de frein pour simplement commencer à rétrograder les rapports de la boite de vitesse, de 7 à 6, à 5, 4 et même jusqu’à trois pour ralentir l’équipage. N’ayant pour la plupart jamais vécu l’expérience d’utiliser cette technique pour ralentir en douceur, les conducteurs étaient ébahis du résultat.
Au village, après avoir fait demi-tour et immobilisé les véhicules, je les invitais à grimper la côte en ne craignant pas de solliciter l’accélérateur. Malgré une pente à 12 %, avant même que le faux plat soit atteint, l’indicateur de vitesse indiquait déjà 90 km/h. Candidement, la plupart des conducteurs m’avouaient alors que leur véhicule actuel n’aurait jamais pu réaliser une telle performance. Un scénario qui se répéta une quinzaine de fois.
Je demandai à certains qui venaient tout juste d’acquérir un nouveau véhicule s’ils avaient jeté un œil sur cette Mercedes. Presque chaque fois on me répondait avoir ignoré cette marque, persuadés qu’il s’agissait d’automobiles trop onéreuses pour leur budget. Poussant un peu plus loin, je demandais alors à combien ils estimaient le prix d’un GLK 250. Leurs réponses oscillaient entre 65 000 et 110 000 $. Imaginez leur surprise lorsque je leur annonçais qu’il était possible de s’en procurer un pour 43 500 $. « C’est presque le montant que j’ai payé pour celui que je viens tout juste d’acheter, beaucoup moins puissant et tellement plus gourmand à la pompe », me répondit spontanément l’un d’eux, visiblement déçu de son choix.
À la fin de l’après-midi, dimanche, curieux, je jetai un coup d’œil à la consommation moyenne calculée par l’ordinateur de bord : 9,3 L/100. Après deux jours de pentes abruptes, d’accélérations répétées, de départs et d’arrêts, cette performance en disait long sur l’harmonie de l’ensemble GLK 250 et Alto F1743.
M. Laquerre, ces essais confortent mon choix d’avoir opté pour la Mercedes GLK 250 lors de mon magasinage pour l’achat d’un véhicule neuf. D’autant que je suis propriétaire d’une Alto R1713. J’ai bien hâte de rouler avec ce tandem durant mes sorties en camping ! Par ailleurs, pour renchérir sur la frugalité du GLK 250, je fais régulièrement du 5,4L/100km sur l’autoroute ce qui m’amène à sortir plus souvent. Qui plus est, le coût à la pompe du diésel est moins cher que l’essence ordinaire par les temps qui courent.
Combien pèse cette roulotte pour que vous la fassiez essayer sans freins sur celle-ci, comme vous le dites dans votre article? Le Mercedes GLK250 pèse 1925 kilos, donc la roulotte est une masse importante par rapport à celle du tracteur.
Et quel exemple donnez-vous à tous ces gens que nous essayons de convaincre de faire la dépense supplémentaire d’un système de freinage sur leurs remorques, qu’elles soient des tentes roulottes ou des petites roulottes?
Je suis très déçu, je dois l’avouer.
Gilles Corriveau,
La masse de l’Alto que remorquait la GLK 250 n’était que 792 kg. Il faut également savoir que lors d’essais routier, il importe de simuler les pires conditions d’utilisation, car on ne peut présumer de l’attitude qu’auront par la suite les conducteurs qui s’en procureront une. Voilà pourquoi cette Alto était dépouillée de tout accessoire pouvant en accroître la sécurité de son remorquage. Cependant, à chacun des essais fait durant ce weekend, je mentionnais aux conducteurs que la prudence commande d’installer un système de freinage et que des barres anti-louvoiement assorties d’un répartiteur de charge contribuaient à augmenter considérablement la sécurité de l’équipage.
Il en va de même lorsqu’un constructeur automobile établit la charge maximale pouvant être remorquée paru chacun de ses véhicules. Il ne peut présumer du quotient de prudence ou de témérité de celui qui prendra le volant en remorquant. Aussi le maximum autorisé prend en considération la pire situation où ni système de freinage, ni un autre appareil correcteur ne seront installé sur la remorque. En Europe, les constructeurs spécifient généralement deux maxima différents selon que la remorque est dotée d’un système de freinage ou non. De plus, la norme européenne suppose habituellement une déclinaison de 12º, ce qui n’est pas le cas des normes nord-américaines..
Dans le cas de la GLK 250, alors qu’en Amérique, Mercedes stipule un maximum remorqué de 1 590 kg, Andy Thompson, grand spécialiste en système d’attache avec qui j’ai souvent eu l’occasion d’échanger, rapporte avoir essayé ce VUS en remorquant une Airstream de 8,23 mètres (27 pieds) pesant à vide 2,495 kg (5 500 livres). Je vous laisse imaginer la masse réelle de la caravane au moment de prendre la route.
J’ai vu l’équipage en question et je peux vous certifier que, munis d’une système d’attache Hensley, les deux véhicules étaient parfaitement dans le même axe par rapport au sol. Andy a également observé, avec un vent de face de 45 à 55 km/h, une consommation de 16-17 L/100. Avec un vent de même intensité, mais en poupe, cette consommation a chuté à 9-10 L/100.
Monsieur Laquerre,
Andy Thompson décide de lui-même ce qu’il considère correct comme remorque pour les différents tracteurs qu’il a. Il ne se fie pas à ce que les fabricants spécifient.
Et ce n’est pas un ingénieur, je lui ai déjà écrit à ce sujet.
Mais il « pilote aux fesses » comme on dit. Il fait des essais et à partir de ces essais, il décide ce qu’il considère sécuritaire pour les différents tracteurs.
Je « polais » mon Inter avec mon Dodge dans le temps, il pesait à peine 25 tonnes et ça allait très bien. Je mettais 12 tonnes dans ma remorque tirée par le même Dodge coté à 12000 livres par Chrysler. Donc, il est correct de remorquer le double du poids spécifié par le fabricant,
Corriveau le faisait sans problème.
Pas sur que ce soit très OK
En tout cas, je me suis assagi et je suis les recommandations du fabricant et non celles de monsieur Thompson.
Bye
Je viens de consulter la revue Protégez vous, les commentaires sont positifs pour le confort et la qualité du Mercedes.
Cependant, les problèmes électroniques sont une faiblesse, assez pour que l’achat d’une garantie prolongée soit recommandé. De plus, des chroniqueurs auto soulignent que la qualité du service n’est pas homogène chez les concessionnaires de la marque.
Je comprends très bien que nous n’avons pas tous les mêmes critères lorsque le temps est venu de choisir un véhicule.