Jonathan Dickinson State Park
Habituellement, une vision globale des choses moins fait en sorte que plusieurs détails nous échappent. Par exemple, lorsqu’on ouvre l’atlas à la page qui montre l’ensemble des États-Unis sur deux feuilles contigües, ce sont surtout les grandes autoroutes, ici nommées interstates, qui y sont tracées. Pour se faire une meilleure idée des voies qui sillonnent un État, il faut donc tourner les pages pour choisir une carte à plus grande échelle de la région qui nous intéresse.
Cette logique s’applique aussi aux terrains de camping. Ainsi, un caravanier, bien au fait de la popularité de la Floride comme destination d’hiver, peut, dans son salon au Québec, s’imaginer qu’il et à peu près impossible de trouver un emplacement sans avoir réservé plusieurs mois à l’avance. Il n’a pas tout à fait tort, surtout si un long séjour au même endroit fait partie de son projet.
Cependant, lorsque l’on est mobile comme je le suis et qu’une semaine au même endroit semble une durée plus que convenable, il est beaucoup plus facile de se dénicher un emplacement au pied levé. C’est du moins ce que j’ai constaté depuis mon arrivé au pays des oranges, il y plus de deux mois.
Ainsi, dimanche denier, après avoir reconduit nos invités à l’aéroport d’Orlando, vers 18 h 30, Michelle et moi avons décidé d’orienter à nouveau la boussole en direction sud. La soirée s’annonçait calme et douce et nous venions de sortir de table, aussi je me sentais en pleine forme pour rouler un peu, confiant qu’une halte se pointerait pour la nuit, dans un camping ou ailleurs.
Deux cents kilomètres plus tard, à la hauteur de Fort Pierce, un panneau routier annonce la présence d’un relais pour camionneurs de la chaîne Pilot. Clignotant à droite, léger coup de frein pour désengager le régulateur de vitesse, et nous nous engageons dans la bretelle pour quitter le Florida’s Turnpike.
Arrivé chez Pilot, je constate qu’un restaurant McDonald est greffé à l’édifice. Puisque notre VR ne fait que 5,4 mètres, je ne me pose même pas la question s’il y aura une place pour nous, même s’il est plus de 21 h. L’an dernier encore, à bord de notre Scepter et du youyou qui le suivait docilement, je n’aurais pu avoir une telle certitude.
Parmi les avantages à voyager petit, le fait qu’il n’est pas requis d’aller dans la section des poids lourds pour, entre deux semi-remorques, dormir au gaz toute la nuit en est un que j’aime particulièrement. Le stationnement réservé aux automobiles semble avoir été dessiné sur mesure pour un VR comme le mien. Stationnés à quelques mètres de la fenêtre du service à l’auto, nous y avons passé une nuit des plus tranquille. Inutile dire que le Wi-Fi gratuit, peu achalandé à cette heure, était de grande qualité et que nous en avons profité pour faire des mises à jour sur tous nos appareils.
Le petit déjeuner du lendemain fut consacré au plan des prochains jours. Dans l’objectif, trois parcs gouvernementaux. Deux parc d’état, le Savannas Preserve à Port St. Lucie et le Jonathan Dickinson tout près de Jupiter, et, encore plus au sud, le John Prince Park, un autre camping sous administration d’un comté. Y aurait-il un emplacement disponible pour nous ou non ? La question ne nous angoissait guère. Après réflexion, notre premier choix se porta sur le Jonathan Dickinson State Park, que nous n’avions pas revu depuis l’incendie qui en avait dévasté une bonne partie, il y a trois ans ou quatre ans.
En arrivant à la guérite de ce parc, vers 13 h, la préposée m’annonce qu’elle a plusieurs emplacements vacants, et ce, même dans la boucle près de l’entrée, celle qui comprend trois services. Surpris, je m’informe du nombre de jours disponibles. « 14 jours, si vous le désirez », qu’elle me répond. Heureusement que nous n’avions pas succombé au préjugé qu’à ce moment de l’année, tous les campings sont bondés, car nous aurions continué notre route et raté ce lieu magnifique.
Nous optons pour la section près de la rivière Loxahatchee au fond du parc, cela même si les services y sont limités à l’eau et l’électricité. En fait, l’élément qui pèse lourd dans notre choix est que le centre d’interprétation adjacent à cette boucle dispose d’un accès Wi-Fi ouvert. Janvier tirant à sa fin, notre forfait de données approche dangereusement de son quota mensuel. Un point d’accès ouvert à proximité fait nous permettra d’éviter des frais supplémentaires. Un séjour d’une semaine pour repartir demain, lundi, en mettant à nouveau cap au nord pour quelques dizaines de kilomètres.
Si vous avez lu mes billets des dernières semaines, vous aurez sans doute observé que la caractéristique principale de notre périple en Floride est à coup sûr de ressembler à une couture aux multiples zigzags. Descentes vers le sud, remontées vers le nord, détours à l’ouest, retours à l’est, un trajet apparaissant totalement privé d’orientation véritable. On dirait que sa seule planification repose sur des opportunités et nos caprices.
Pour ma part, plutôt que de le voir comme une succession d’hésitations, il m’est plus agréable de le considérer comme une forme une liberté de mouvement qui serait portée à son plus haut niveau.
Toutefois, pour ne pas vous sembler aussi imprévisible qu’une girouette, je dois dire que ce nouveau cap découle d’une invitation reçue cette semaine du réseau de camping Carefree RV Resort à constater l’état d’avancement d’un nouveau projet sur lequel cette firme travaille depuis plus deux ans et qui devrait ouvrir ses portes en 2016, si l’échéancier prévu est respecté. J’y reviendrai la semaine prochaine.
Note : J’ai créé une adresse courriel spécialement pour permettre à ceux qui souhaitent me soumettre des commentaires, soulever un point ou poser une question n’ayant pas de lien avec le billet en titre. N’hésitez pas à vous en servir si le cœur vous en dit : plaquerre@campingcaravaningmag.ca
C’est tout ? À la prochaine alors !
Vous devriez venir faire un tour au Okeechobee Landing resort a Clewiston et vous contaterez le virage que ce resort a fait depuis qu’il a été acquis par un couple de Québecois tres sypathique d’ailleur. Même si le resort affiche complet je suis sur qu’il pourra vous accomoder.
Bonjour
Le fait d’avoir un plus petit motorisé vous permet de déménager plus souvent mais c’est beaucoup plus dispendieux que de demeurer au moins une semaine a chaque endroit ou encore mieux de vous installer pour l’hiver. A 35.00$ par nuit cela revient a environ 1000.00$/mois.Avec le taux d’échange actuel c’est un pensez-y bien.
Bonne semaine
J’aime cette façon de fuir l’hiver, pas plus de deux semaines au même endroit, c’est tout comme vous une belle impression de liberté.
Par contre il est vrai que cela peut revenir plus cher, mais n’est-ce pas le prix à payer pour éviter la monotonie…
Nous aimons beaucoup le Jonathan Dickinson et cette année, nous avons découvert tout à fait par hasard le Savannas Preserve. C’était le seul endroit où étaient disponibles des sites de camping suite au congé de l’Action de Grâce. Nous avons adoré cet endroit! À 25 $ la nuit, c’est super abordable. C’est là que nous comptons retourner lors de notre retour en mars prochain.
Avec un petit véhicule, c’est agréable de se promener d’un endroit à l’autre. Je vous comprends tellement!
Bonjour
Ça c’est de la vraie Liberté en VR. Partir sans réserver, parlez moi de ça.
Passez un bel hiver mes amis.
Jean
Nous pratiquons le même type de caravaning que M.Laquerre et apprécions pleinement ce mode de vie. D’ailleurs nous sommes présentement au Savannas Recreation Area mentionne par M.Laquerre et Sylvie&Pierrot. Il s’en est fallu de peu pour que nous croisions M.Laquerre.
Evidemment, il faut aimer ce type de camping avec aucune activité…mais a $28.15 taxes incluses ca compense…
Card
Si vous cherchez un « resort », terrain de 5,000 pi¦², activités plein la semaine dans une ambiance exceptionnelle francophone, rendez-vous au http://www.heritagevillageflorida.com/francais_index.shtml
Vous ne le regrettez pas.
Robert,
J’ai tenté de communiquer avec vous à trois reprises ce matin, mais il me semble y avoir un problème avec votre adresse courriel puisque mon message n’a pu vous être délivré et m’est revenu à chaque fois.
Je trouve votre suggestion fort intéressante. Il y aurait là matière à un article fort intéressant. Pourriez-vous me fournir les noms et le numéro de téléphone des propriétaires pour que je puisse les contacter.
Merci beaucoup
Heritage Village: ça fait pas très camping par contre. Tout est fixe, semble-t-il et on ne peut y demeurer dans son propre véhicule.
T’as complètement tord…j’ai mentionné Heritage Village comme un « resort » ce qui est très différent d’un camping !
Une partie du parc est pour des maisons de parc ou maisons mobiles et l’autre section est pour des roulottes et motorisés; tous les terrains ont au moins 4,000 pieds carrés, donc vous n’êtes pas installés sous l’auvent de votre voisin comme dans plusieurs terrains de camping, dont le Okeechobee Landing.