Vous vous souvenez que récemment dans mon billet intitulé « Le cornac et son éléphant », je mentionnais l’abondance de craquements présents dans l’habitacle. Le moindre cahot de la route et une cacophonie se faisait entendre. Surpris et agacé, je commençais à me demander sur quelle galère je m’étais embarqué et surtout si je ne m’étais pas fait avoir. J’en arrivais à maudire la minceur de mon portefeuille qui m’avait contraint à acheter un VR usagé plutôt qu’un neuf.
Avant de devenir fou, je décide donc de passer à l’attaque pour tenter d’enrayer ces craquements à la source. Je connaissais depuis longtemps, à Victoriaville, un artisan spécialisé en rénovation de tout genre. Le sachant doté d’une créativité supportée par une grande ingéniosité, je téléphone donc au bonhomme pour lui demander s’il pouvait m’aider à améliorer mon sort rapidement, mais surtout d’une façon abordable ($$$).
Au départ, je lui présentai mon intention de remplacer le téléviseur obèse et obsolète qui trônait au dessus du tableau de bord par un modèle plus moderne à syntonisateur numérique, affichage à cristaux liquides (ACL) et rétro-éclairage par diodes électroluminescentes (DEL). Avec un tel appareil, j’avais l’impression de diminuer les probabilités de voir la télé se décrocher pendant que je conduisais. En réduisant la taille du cabinet du téléviseur, je pourrais aussi cesser de me frapper la tête chaque fois que je montais les marches pour entrer dans le VR.
Avec Michelle, nous avions amplement discuté du problème et, brillante comme toujours, elle avait souligné combien il serait agréable que le téléviseur puisse être dissimulé dans le cabinet et profiter d’un mécanisme permettant de le descendre au moment de visionner nos émissions préférées. La complexité du problème plut immédiatement à l’artisan qui la considéra comme un défi à sa mesure.
Mercredi, en fin d’après-midi, le Scepter se retrouva dans l’entrée de sa maison, jouxtant son atelier, juste à l’extérieur de la ville. En plus de fournir gracieusement l’électricité pour brancher notre véhicule récréatif, l’artisan nous fit remarquer qu’au matin, nous pourrions nous éveiller au son des dizaines de milliers de bernaches et autres gros volatiles profitant du réservoir Beaudet pour faire une halte dans leur migration printanière. Avec ces « snow birds » juste à côté, nous nous retrouvions presque en pays de connaissance.
Pour installer le nouveau téléviseur, il était nécessaire d’enlever le caisson central, de le démonter et de le couper aux bonnes dimensions avant de le réinstaller.
Et c’est à ce moment de ce billet que se fait le lien avec les craquements.
Une fois le caisson déposé, il devenait facile de voir comment avait été assemblée la partie supérieure avant du VR. Pour soutenir le plafond et les armoires avant, le constructeur avait intégré dans la fibre de verre, au-dessus du pare-brise, des blocs de bois pour accueillir de longues vis et solidifiant le tout.
Pour une raison inconnue et surtout incompréhensible, les employés sur la chaîne de montage avaient omis de poser ces vis. La partie avant du plafond juste derrière les armoires abritant le téléviseur et les appareils audio et vidéo ne disposait donc d’aucune retenue. Il était donc normal qu’à chaque cahot, tout se mette à vibrer, claquer et craquer. Que le propriétaire précédent ait pu supporter un tel vacarme sans tenter de corriger la situation demeurera toujours un mystère pour moi.
En fin de journée, hier, nous reprenions la route. Je n’aurai aucun mal à vous convaincre de mon plaisir à conduire un VR ayant retrouvé une solidité imaginée par les ingénieurs au moment de sa conception. Michelle avait maintenant son téléviseur dissimulé et moi, pour la première fois, je voyais délivré de ces odieux craquements qui, à chaque soubresaut de la route, me causaient des crampes aux mâchoires.
Paul, vous auriez pu titrer.
Histoire d’un peuple sans étique.
Ouf!
Pour ma part, mon Alto a été invitée à revoir l’usine qui l’a mise au monde pour une mise à jour après 3 années d’expérience sur le modèle. Des améliorations seront apportées, ceci sans que j’aie à en faire la demande. C’est un des bons côtés de cette compagnie!
Il n’est pas dit qu’un jour nous ne passerons pas aussi à un plus gros modèle… alors nous suivons de près vos expériences!
La lecon a retenir est: Ce qui est important n’est pas ce que tu sais,mais qui tu connais.Tout un artisan ce monsieur.
Bonjour,
Quelques mots pour vous remercier de vos conseils lors de notre rencontre ce jour chez suspension JB. La passion qui vous anime transpire abondamment et se manifeste par une grande disponibilité qui facilite notre apprentissage du VR et encourage le développement de cette passion. Au plaisir de vous rencontrer à nouveau,
Jean Mailhot
40 Chemin Lavergne
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Rés: 819.538.5722
Bur: 819.538.1099