Itinéraire, Floride 2.0
Cette semaine, un courriel adressé par une employée travaillant aux communications de la FQCC m’a quelque peu surpris. Cette personne, dont une des tâches importantes consiste à informer les membres sur une variété de sujets. Parmi les questions qu’elle reçoit, plusieurs se portent sur le meilleur trajet pour se rendre du point A au point B.
Lorsque la demande provient de personnes désirant se rendre en Floride, elle les réfère à un billet que j’avais publié sur ce blogue, le 28 octobre 2012. Souvent, elle se fait alors demander par son interlocuteur « oui, mais ce trajet date de onze ans, est-il toujours d’actualité ? »
Ce qu’il y a de bien avec les routes, c’est qu’elles gardent toujours la même direction. Certes, il s’en ajoute de nouvelles à l’occasion, mais, il s’agit souvent d’un phénomène marginal. En fait, la personne au téléphone ou à son clavier désire surtout savoir si un trajet plus récent permettrait de retrancher quelques kilomètres ou encore de gagner du temps pour atteindre sa destination.
Oui, cela arrive… à l’occasion. Par exemple, la construction d’un pont sur l’autoroute 30 pour enjamber le Saint-Laurent à la hauteur des Cèdres a été une véritable bénédiction. Plus besoin d’affronter l’île de Montréal et sa circulation intense. De l’A-20, il suffit de bifurquer vers l’ouest pour éviter Montréal et ses nombreux chantiers. Je préfère nettement les oranges de la Floride aux cônes orange qui sont en voie de devenir le symbole routier de la métropole québécoise.
Pendant des années, à l’aller, j’avais mis de côté mon trajet préféré pour la Floride parce que je faisais toujours concorder mon départ avec le salon annuel de la RVIA se tenant à Louisville, KY. Cet événement aujourd’hui disparu, je peux donc renouer avec mes habitudes. Cependant, par acquit de conscience, dans les derniers jours, j’ai vérifié si mon itinéraire de 2012 tenait toujours la route. Et bien oui, il demeure encore, selon moi, la meilleure option.
Au départ de la région de Montréal, deux possibilités s’offrent au caravanier. La première, ma préférée, consiste à franchir la frontière à Saint-Bernard de Lacolle, en fait Rouses Point puisque cette frontière est aux États-Unis. Le premier avantage de ce trajet est qu’il n’engendre aucun déboursé pour rouler sur les Interstates. Bien sûr, lorsque l’on quitte la I-87, en banlieue d’Albany, NY, pour s’engager sur la I-90, direction ouest, on croise un poste de péage.
Jusqu’à l’an dernier, le voyageur dont le véhicule n’était pas muni d’un transporteur devait s’immobiliser à la guérite où un employé lui remettait un ticket. Une dizaine de kilomètres plus loin, après s’être engagé sur la bretelle menant à la I-88, il devait s’arrêter à nouveau et remettre le petit carton au préposé. Considérée comme une voie de circulation urbaine, ce segment d’autoroute ne coute rien.
Ces derniers mois, rien n’arrêtant le progrès, les guérites ont cédé la place à des péages électroniques qui calculent et facturent le montant requis pour rouler sur ces autoroutes. Voilà pourquoi, j’incitais récemment dans un autre billet mes lecteurs à se procurer un transpondeur E-ZPass également accepté sur les routes à péages de la Floride. Si vous ne possédez pas de transpondeur, n’en paniquez pas, le lecteur électronique prendra une photo de votre plaque d’immatriculation. Comme le segment emprunté est gratuit, j’ose espérer que l’ordinateur verra qu’il devient inutile de vous faire parvenir une facture dont le total indique 0,00 $.
Quand approche l’hiver, la météo peut m’amener à modifier le début de ce trajet. Selon la direction et l’évolution d’une perturbation pouvant croiser ma route, il se peut que je choisisse plutôt de franchir la frontière à la hauteur des Mille-Îles si cela me permet de passer derrière le mauvais temps. Certes, il faudra débourser à peine quelques dollars pour le pont au-dessus de la voie maritime du Saint-Laurent, mais, la frontière franchie, on se retrouve directement sur la I-81 pour des centaines de kilomètres.
Pour ne pas vous obliger à fouiller dans les archives de ce blogue, je vous transcris dans les lignes qui suivent mon billet d’octobre 2012. N’ayez crainte, je l’ai révisé attentivement pour m’assurer qu’il n’a pas perdu de sa pertinence. Le voici donc :
Ainsi, après avoir expérimenté plusieurs parcours, I-95, I-81, j’ai définitivement opté pour l’option I-81, du moins dans sa portion nord. Mon trajet complet débute à Saint-Bernard-de-Lacolle.
Arrivé en territoire étatsunien, je roule sur le I-87 en direction d’Albany, NY. Rendu là, une bifurcation vers l’ouest sur la I-90 me conduit à la I-88 en direction de la I-81. Souvent, il m’arrive pour cette première journée de trajet de m’arrêter à Oneonta et de passer la nuit dans le stationnement d’un Walmart situé à environ un kilomètre de l’autoroute. Toutefois, si la journée est encore jeune, il est fréquent que je roule jusqu’à Wilkes-Barre, PA, sur la I-81.
Toujours sur la I-81, les kilomètres ne cessent de s’accumuler. Après avoir quitté l’État de New York, traversé la Pennsylvanie vers le sud, roulé une vingtaine de kilomètres au Maryland, la Virginie occidentale, me voici rendu en Virginie.
Au moment où s’annonce la I-64 tout près de Staunton, VA, j’oblique vers l’est plutôt que de continuer sur la I-81. La raison en est fort simple. Lorsqu’elle quitte la Virginie pour traverser le Tennessee, la I-81 devient plus accidentée. S’entêter sur cette route oblige à grimper à une altitude de près de 1 500 mètres alors qu’emprunter la I-64 permet d’amorcer une longue descente des Appalaches pour rejoindre la plaine de la I-95 en banlieue de Richmond, VA.
Arrivant de l’ouest, je trouve plus avantageux de demeurer sur la I-95 pour traverser Richmond plutôt que de me rallonger en optant pour l’autoroute périphérique que constitue la I-295. Après la Virginie, les deux Carolines ne réservent aucune surprise au caravanier, pas plus que la Géorgie d’ailleurs.
Arrivé en Floride, je maintiens le cap sur la I-95 pour traverser Jacksonville, soustrayant ainsi encore quelques dizaines de kilomètres générés par un détour sur la I-295. Maintenant complétés depuis quelques années, les travaux importants apportés à cette autoroute ont grandement contribué à la fluidité de la circulation de cette ville.
Pourquoi ce trajet, demanderez-vous ? Primo, à l’époque, je conduisais une grosse autocaravane et un youyou. Il me répugnait de débourser plusieurs dizaines de dollars pour rouler sur une route qui, de toute façon, me conduirait à la même place qu’une autre, gratuite.
Je trouvais également la circulation de la I-81 beaucoup moins dense que celle de l’interstate 95. Cette dernière comporte de nombreuses grandes villes comme Baltimore ou Washington et sa banlieue. Autre avantage, point besoin d’emprunter une voie de contournement afin d’éviter le tunnel Fort McHenry de Baltimore interdit aux véhicules transportant du propane.
Avec une densité de circulation presque campagnarde, la I-81 est connue comme une route fréquentée par les camionneurs. J’ai personnellement beaucoup de respect pour ces expérimentés de la route dont les habitudes de conduite sont généralement plus courtoises et sécuritaires que celles des automobilistes stressés et pressés d’atteindre leur destination. Alors que les premiers sont des professionnels, les seconds sont souvent des amateurs suspendus à leur téléphone cellulaire ou expédiant des messages textes.
Bien sûr, la I-81 est plus vallonnée que la I-95, mais guère plus que la I-87 avant au nord d’Albany.
Demain lundi, je devrais renouer avec cet itinéraire, puisque Michelle et moi avons décidé de partir pour la Floride et peut-être ailleurs, on ne sait trop.
Concernant les itinéraires je privilégie la 87, 287, 78, 81, 66, 17 et 95. J’ai passé une fois par la 90 et je l’ai trouvé très montagneuse. Mais là je me demande si je devrais prendre la 64?
Je ne fais jamais de contournement, Richmond se traverse très bien ainsi que Jacksonville.
Nous vous souhaitons bonne route 🙂 et une belle période des fêtes!
Si vous faites des essais sur Google Map pour calculer la distance entre différents itinéraires, vous allez réaliser qu’ils sont tous semblables. Le facteur le plus important est d’éviter les grandes villes surtout aux heures de pointe et de vérifier la météo le long de divers parcours. C’est pourquoi la 81 depuis le pont des Mille-Ïles (401) ou via la 87-88 demeure un des meilleurs itinéraires au nord.
Je suis d’accord avec M. Laquerre que pour rejoindre la 95 en Virginie, le trajet via la 64 est fort agréable quoique plus côteux que celui de la 66-17; c’est d’ailleurs pour cela que le le préfères comme Marcel. Le trajet via la 95 par la suite est normalement agréable et pourvu de plusieurs belles haltes routières adaptées aux VRs. Bonne route à tous ceux qui se préparent à partir.
Nous jamais la 87 ou douane de Lacolle on préfère de loin
20, 401 pour rejoindre la 81 par le pont des Milles Îles moins de trafic
Bonne route
Comme Michelle et moi avons la carte Nexus qui nous permet de profiter d’une voie réservée, cela contribue généralement à réduire de beaucoup le temps d’attente à la frontière, peu importe laquelle.
Marcel,
Lors que vous mentionnez que la I-90 est très montagneuse, je crois que vous confondez avec une autre autoroute. En bifurquant vers l’ouest à Albany vous ne roulerez qu’une dizaine de kilomètre avant de rejoindre la I-88. Qui plus est, dans l’état de New York, la I-90 longe les Grands Lacs, donc dans un relief plutôt plat.
La raison pour laquelle j’opte pour la I-64 en Virginie est principalement parce que tout mon itinéraire est exempt de tout feux de circulation jusqu’en Floride.
En effet j’ai confondu la 90 et la 88. Pas de feu de circulation sur la 64, en effet une bonne raison.. 🙂
Bon voyage et soyez prudent dans tous les sens du mot dans un contexte de pandémie.
Bonjour,pouvez-vous me donner les details pour se procurer un transporteur pour un Vr de 24 pieds avec des pneux simples en arrieres pour les routes payantes aux Usa.
Nous avions des amis, Laurent et Andrée, amoureux de la Floride. Ils en auront profité 10 ans. Laurent disait toujours, Beau chemin ne rallonge pas! C’est une maxime que Pierrôt et moi se répétons très, très souvent. Que de beaux moments nous auront partagés avec eux au pays des oranges! Laurent nous a quitté à 67 ans, c’est donc dire que dans l’élastique de la vie, il faut en profiter car plus on avance, plus on a des chances que tout s’arrête! Je suis contente pour vous et continuez de bien en profiter!
Bonjour M. Laquerre !! J’aimerais savoir quel sont les endroits où nous pouvons dormir sans problème au départ de lacolle et arrêt à Richmond merci beaucoup