Impossible équation permanente
Je ne voudrais pour rien au monde décourager les caravaniers, surtout pas les plus novices d’entre eux, en affirmant que, peu importe le véhicule récréatif que vous possédez actuellement, vous ressentirez probablement un intense besoin de le remplacer par un autre dans un avenir rapproché.
Plusieurs raisons peuvent être évoquées pour justifier ce goût de changer. Certes, dans certains cas, ce sera la prise de conscience que la qualité et la finition du VR ne sont pas à la hauteur des espérances ressenties au moment de son acquisition. Cela se produit fréquemment chez les premiers acheteurs, notamment à cause d’un manque connaissances en matière de VR conjugué à une expérience inexistante.
Nombreux sont ceux qui, portés par le rêve de voyager en VR, ont craqué pour un aménagement intérieur leur en mettant plein la vue. Après quelques semaines ou quelques mois d’utilisation, la réalité les a rejoints. Le rêve a alors cédé la place au désenchantement. Erreur de jeunesse, engouement spontané ? Peu importe, puisque le résultat est identique.
Mais ce n’est pas de la qualité des véhicules récréatifs qui dicte mon billet de ce matin. Non, je veux parler de ce qui alimente le désir de changer de VR qui nous est dicté par la prise de conscience de nos besoins. Je l’ai souvent écrit, avec le temps nos besoins se modifient. Certains s’estompent et disparaissent, alors que d’autres germent et s’imposent. De cette évolution, liée à la nature même de l’humain, nul n’est à l’abri. Que de caravaniers ont débuté leur aventure avec un véhicule modeste, opté pour un plus spacieux ou passé à un énorme pour finalement revenir à un modèle plus petit. Chacune des personnes ayant vécu ces étapes pourrait vous en dire long sur les raisons ayant motivé leurs choix.
Je fais moi-même partie du lot. Même après cinquante-quatre ans de camping, de caravaning et de nomadisme, Michelle et moi en sommes encore à chercher l’ajustement parfait entre nos besoins de voyage et le véhicule idéal. Je crois que cela est peine perdue. Tant que nous bougerons — aujourd’hui sans doute un peu moins vite qu’hier — la pertinence de cette interrogation sera toujours d’actualité.
Je vous dirais même que lors de notre dernier voyage hivernal, cette remise en question fut particulièrement intense, ce qui s’est traduit par des heures de discussions pour tenter de poser le problème correctement, de cerner nos besoins et d’analyser des solutions appropriées. Jusqu’à maintenant, même si aucun geste concret ne s’est matérialisé, ce questionnement continue de nous habiter.
Plutôt que de le prendre sous un angle très personnel, il m’apparaît davantage pertinent d’aborder la question de façon théorique. Le problème pourrait être formulé ainsi : existe-t-il un usage idéal pour chaque type de véhicule récréatif ?
Dans des billets subséquents, je tenterai d’apporter des éléments de réponses qui permettront d’y voir plus clair. D’ici là, je suis curieux de connaître votre réflexion personnelle sur la question et de lire vos commentaires.
Dans les années ’70, on a acheté notre première roulotte neuve de ± 22 pieds; elle a servi pendant quelques années comme saisonnier dans un camping sur la rive-sud de Montréal; on a fait qu’un seul voyage avec la roulotte.
Début des années 2000, on a acheté notre premier motorisé classe A de 35′, aucune extension; à tous les hivers pendant 6 ans on a fait du « snowbird » de novembre à la fin avril vers le Texas, l’Arizona et le Utha.
En 2010, on a changé pour un autre classe A de 38′ avec 3 extensions et on a recommencé à « snowbirder » pour les mêmes périodes vers les mêmes états et aussi quelques années en Floride. Le motorisé sera remisé au cours de l’hiver prochain.
À prime abord, la réponse à la question posée est oui. Le Classe B est approprié pour ceux qui veulent beaucoup voyager, avoir plus de mobilité et de versatilité pour se stationner ou camper partout. Le Classe A est plus approprié pour ceux qui veulent demeurer plus longtemps au même endroit et qui désirent un plus grand espace de vie intérieur. Le Classe C (ou le B plus) est le compromis entre les deux. On pourrait faire le même parallèle pour les roulottes, selon leurs longueurs. Toutefois, la question n’est pas si facile à répondre car les constructeurs construisent maintenant de plus petits classe A. Autre question utile: veut-on se véhiculer à destinantion avec le VR lui-même, avec une automobile ou avec le véhicule qui tire ou porte la caravane? Donc, une bonnne évaluation des besoins, des priorités et des compromis que nous sommes prêts ou non à faire demeurent des sujets de discussion importants dans le couple. Pour la femme, l’espace intérieur, notamment pour le rangement et pour la cuisine, sont des priorités. Pour l’homme, l’importance des éléments mécaniques (moteur, chassis, transmission, génératrice, etc.) ainsi que de l’espace de rangement dans les coffres sont ses priorités. L’expérience nous montre que le véhicule idéal n’existe pas. Nous prenons donc toujours plaisir à discuter de l’expérience des autres avec leur propre véhicule afin de nous faire une meilleure idée des avantages et inconvénients de chaque option. Nous avons donc bien hâte de lire les réflexions de Paul à ce sujet car nos besoins évoluant, nous serons toujours en discussion pour changer de véhicules. Heureusement, le budget nous ramène à la raison!
Ça ne serait pas plutôt une question de personnalité, de préparation ou d’analyse de ses besoins?
Pourquoi certaines personnes changent leur set de cuisine de chambre ou de salon aux 5 ans? Personnalité…
Pourquoi certaines personnes déménagent au 5 ans? Personnalité.
Pourquoi certaines personnes achètent un vr pour s’apercevoir un an ou deux plus tard que celui-ci est de mauvaise qualité? Préparation…
Pourquoi certaines personnes achètent un vr et un an ou deux plus tard le trouve trop petit ou trop gros? Analyse de ses besoins…
Comme vous parlez de « caravaniers » je m’en tient à ce terme et ne parle pas de personnes qui commencent à faire du camping avec de jeunes enfants et que plus la famille grandit, dans tous les sens du terme, plus les besoins changent.
Je ne sais pas, mais il me semble qu’avant de faire un achat de cette valeur on doit analyser tous les aspects de cet achat.
Est-ce que ça va nous convenir?
Est-ce qu’on ne sera pas trop à l’étroit pour quelques mois?
Est-ce que j’ai le bon type de tracteur pour tirer cette roulotte, fifth wheel?
Est-ce qu’on a vraiment besoin d’un VR de cette grandeur?
Est-ce que l’entretien et la consommation de notre VR ne sera pas un frein à nos voyages $$?
Est-ce que…Est-ce que…Est-ce que???
Bien oui c’est tentant de s’acheter quelque chose de plus neuf, de plus beau, d’un peu mieux équipé mais est-ce que cette dépense de plusieurs dizaines de milliers de $$ en vaut la peine??
Ou à l’inverse, si on change pour plus petit est-ce qu’on va se marcher sur les pieds est-ce que la capacité des réservoirs va nous convenir pour du caravaning autonome?
On doit penser à ça AVANT de faire l’achat, pas après.
À moins que quelqu’un soit très à l’aise financièrement, pour le commun des mortels ces changements, le « plaisir » de changer est souvent une source de discussion houleuse dans un couple compte tenu des impacts financiers parce que la dépréciation est assez importante surtout pour les véhicules genre type A.
Personnellement j’ai acheté ma fifth wheel neuve en 2007 et même si depuis quelques années les nouveaux modèles sont très attrayant mon camion et ma fifth wheel nous fait parcourir plus de 80,000 ou 90,000 km à travers le Québec et les États-Unis dont 5 hivers dans le sud, il n’est pas question de la changer pour me retrouver avec une fifth wheel neuve et peut-être plein de problèmes que je n’ai pas……..
Ce n’est que mon opinion mais chacun est bien libre de faire ce qu’il veut finalement.
Oui, François, l’analyse sérieuse de nos besoins est essentielle. En 2006, alors qu’on préparait notre future retraite, on a voulu essayer le camping et le caravaning. On a donc décidé d’acheter une petite roulotte de 21 pieds sans extension qu’on pouvait tirer avec notre Jeep Liberty. À ce moment-là, notre achat pas trop dispendieux était dans le but de vérifier si ce mode de voyage nous convenait. En 2006 et 2007, on s’est rendu compte que le camping de fin de semaine, ce n’était pas pour nous.
Entre 2008 (début de la retraite) et 2010, nous sommes allés 2 fois dans l’ouest Canadien. Comme nos voyages duraient plus de 3 mois, on a commencé à se sentir à l’étroit. Toutefois le test du goût de voyager était réussi. On savait qu’on voulait faire cette vie pendant au moins les 10 années suivantes ou plus. Alors, on a fait une liste de critères: longueur idéale, extensions, qualité et fiabilité. Pendant un an, on a visité tous les concessionnaires rencontrés sur notre route, recherche sur Internet, lecture sur les divers forums, analyser les avantages/inconvénients des classes B, B+, C et A. On a aussi regardé ce qui pourrait nous convenir au niveau des roulottes plus grosses et des fifth wheels en pensant au gros pick-up nécessaire, etc. jusqu’à ce qu’on trouve enfin le véhicule à notre goût qui répondait à nos critères.
C’est un classe A de marque Itasca Sunstar (Winnebago) de 26 pieds avec 2 extensions. Ce petit classe A est agile et puissant puisqu’il possède la même motorisation qu’un autre classe A plus lourd de 37 pieds. Il se conduit très bien. Mon conjoint adore le conduire et je le conduis aussi occasionnellement lorsque je réussi à voler sa place au volant.
Bien sûr, c’est un VR pour 2 adultes. On s’était interrogé concernant les petits enfants et finalement on a pas succombé à la tentation d’avoir plus long ou plus gros pour les loger 3-4 jours par été. On amène nos petits enfants camper, l’un se couche sur l’emplacement de la banquette et l’autre sur un matelas mousse sur le plancher. Pour quelques jours par année, c’est parfait. Bien sûr, nous pouvons aussi monter une petite tente sur notre site.
À date, après 6 ans, nous adorons toujours notre petit classe A qui est maintenant rendu à 90 000 km. On ne pense pas du tout à le remplacer, d’autant plus que nous avons aucun problème et que Réal se charge de le maintenir en excellente condition.
Bien sûr, chaque année, nous aimons visiter les nouveaux modèles afin de voir si on pourrait ajouter un accessoire quelconque au nôtre.
Ce fût notre cas! Depuis 2 ans nous étions à la recherche d’une roulotte cargo! Les enfants ne suivant plus et voulant profiter de la période des vacances pour faire de la moto, une semaine avant notre départ nous avons craqué pour une Catalina toyhauler de Coachmen de 22 pieds. Nous venons de Québec mais cet achat c’est fait à Montréal lors de un de nos passages à la mi-juillet.C’était une 2017. Puisque ce concessionnaire avait une succursale à Québec, il nous suggère de prendre celle de Québec en nous confirmant que c’était exactement la même et que cela éviterait un transport. Et pourquoi pas puisque c’était 2 produits identiques. La semaine suivante, nous prenons possession de la roulotte et remarquons quelques différences intérieures! Mais elle nous plaisait davantage! Lors de notre séjour, nous remarquons que l’étiquette apposée sur la roulette indique 2016! Et sur mon contrat de vente, il est indiqué 2017! Nous aimons cette roulotte mais je ne suis pas certaine d’avoir payé le juste prix? Que puis-je faire?
Carole on est un peu hors sujet mais ne vous en faite pas, l’étiquette indique la date de construction du véhicule 2016, mais c’est surement un modèle 2017. La même chose se rencontre dans les automobile, regardez les annonces présentement, ils vendent les auto modèle 2018! Vous conviendrez qu’ils ont surement construit en 2017. Pour le choix des modèles, ouf , quelle gymnastique. On commence souvent petit, puis un veux un lit queen dont on peut faire le tour, mais on gruge sur le plan du plancher et la toilette devient un « wetbath ». On en veux pas donc on cherche plus long, mais là rien ne va plus, c’est trop lourd, on doit changer le véhicule tracteur. Tant qu’à faire, pour quelques centaines de $ on peut se payer 10 000lbs de capacité et voir grand! Ouf, c’est comme le chien qui court après sa queue, on en fini jamais sans jamais atteindre le but.
Premier achat, tente roulotte, gardé pendant 1 an environ, ensuite classe B+, gardé 1 an également fait l’Arizona, Nevada, Floride etc. Et là, la maladie de grossir commence, en 2009 classe A, 36 pi, le bonheur total jusqu’au jour ou les problèmes commencent, vieillissement du véhicule etc. J’arrive justement de la visite de quelques concessionnaires, car l’envie d’avoir un 40 pi et + me trotte dans la tête depuis un bout de temps.
Je recherche un diésel, 4 ext. idéalement dans les années 2011 et 2012. Rendu chez le concessionnaire il me présente un beau Newmar 2015 pour la modique somme de 299000.00, oups! méchante réflexion, Je suis revenu a la maison avec plein de rêve et de projet que je pourrais faire avec cette bibitte là.
Entretemps chez le même concessionnaire je regarde un classe A 2017, 679000$ un vrai bijou mais quand je regarde a l’intérieur déception, un bout de tapis gondolé, la finition du mur avec des broches et le vernis mal appliqué, j’imagine ce que je ne peut voir et c’est déprimant.
Je suis toujours en réflexion, devrais-je me tourner vers l’achat un condo?
Chacun ses goûts et son porte-monnaie ! Je vais garder mon 2010 jusqu’à sa mort à moins de gagner la LOTO QUÉBEC car il nous a coûté un bras l’an dernier en réparations de structure mal faite ou mal assemblée.
p.s. ne touchez pas aux produits Gulfstream !
Vive la simplicité d’une caravane à sellette tractée avec un solide Pick-up dont l’entretien de vous coûtera pas un bras! Après deux caravanes à sellette de 24 et 29 pi, on a essayé un Classe A sur chassis Workhorse, que j’ai essayé de vendre pendant deux ans, suit aux problème$ avec le système AutoPark. Retour à la caravane à sellette, dont deux murs ont été refaits à gros prix suite à l’entrée d’eau, Maison mobile en Floride depuis trois ans, problèmes différents soit le frigo mort il y a deux ans, le chauffe-eau qui coulait l’an dernier et maintenant la climatisation qui a stoppé et sera remplacée si requis par un »split air connditionner » pré-chargé et que je peux installer moi-même. Donc il n’y a pas de monde idéal…