Illusion et réalité
Sans vouloir tomber dans le sexisme, il me faut reconnaître que les hommes et les femmes ont des attitudes et des réactions différentes en matière de véhicules récréatifs. Celles-ci s’observent souvent lorsqu’un gros véhicule récréatif est mis en cause.
Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu des femmes me parler de leur insécurité lorsque venait le temps de circuler à bord d’un gros mastodonte. Unanimement cependant, elles insistaient pour dire combien elles aimaient leur maison sur roues, ses commodités, son luxe, son confort… quand celle-ci était à l’arrêt. Tout en ayant confiance dans la capacité de leur conjoint à conduire le gros VR, chaque fois qu’il fallait prendre la route, une insécurité leur tordait les boyaux. À l’occasion, cette vulnérabilité pouvait même être source de conflits.
En dépit de toutes nos années de vie nomade, Michelle éprouvait toujours un tel malaise à chaque début de voyage dans notre autocaravane. En fait, cela avait commencé lors d’un voyage en Gaspésie, le premier que nous effectuions à bord d’un camion Freightliner remorquant notre caravane à sellette Teton Homes. Impressionné par le gabarit de notre tracteur tout autant que par celui de la Teton Homes, il lui semblait que les routes de l’époque dans cette région étaient très étroites et l’accotement négligeable. Au croisement d’un autre véhicule ou dans le tournant d’une courbe, elle craignait que l’on quitte la route pour se retrouver dans le fossé. Plus on roulait, plus cette hantise monopolisait son attention. Soupirs, exclamations et mouvements involontaires de transfert de poids vers le centre de la route n’avaient rien pour me détendre pendant que j’apprivoisais la bête.
Il m’en aura fallu du temps pour comprendre, mais j’y suis finalement arrivé. C’est durant l’essai routier du Classe B+ Pleasure Way que j’ai eu cette révélation. Pas une seule fois, durant les 1 500 kilomètres parcourus, Michelle n’a sourcillé, soupiré ou manifesté quelque symptôme de nervosité. La détente complète !
Tout au long du voyage, volubile, elle ne cessait de répéter combien elle se sentait bien, parlait de son état de relaxation dans un véhicule de faible largeur. Au lieu d’occuper tout l’espace entre les lignes délimitant la route comme le faisait notre Scepter, elle avait l’impression que celui-ci laissait une marge de manœuvre importante et sécuritaire.
Lorsque je lui mentionnai que ce Pleasure Way mesurait, en largeur, seulement trois centimètres, à peine plus d’un pouce, de moins notre autocaravane habituelle, elle me regarda avec étonnement. « Pourquoi alors suis-je plus détendue dans ce VR », demanda-t-elle, incrédule ?
En discutant, on en vint à identifier deux raisons influençant son impression. La première tenait à la géométrie du VR. Construit sur une plateforme d’Econoline, la cabine de pilotage était beaucoup plus étroite que la partie résidentielle du VR. Sur une autocaravane, de l’arrière jusqu’à l’avant, la largeur du véhicule demeure constante. Aussi, lorsque l’on circule, tant le conducteur que le passager ont pleinement conscience de l’espace qu’occupe le VR sur la route. Puisqu’en roulant on regarde toujours vers l’avant, dans un B+ on ne prend en compte que la largeur de la cabine sans réaliser que le reste du véhicule est plus large .
L’autre facteur sécurisant vient de la hauteur à laquelle passager et conducteur sont placés. Dans une autocaravane, ceux-ci sont assis beaucoup plus haut que dans une voiture ou tout autre véhicule. Or, plus on est haut, plus les lignes tracées sur la route semblent proches du VR. Assis plus bas, notre angle de vision se trouve modifié et la largeur résiduelle entre le VR et les lignes de démarcation s’avère beaucoup plus conforme à la réalité. Par exemple, lorsque je sors sur le balcon de mon condo, j’ai souvent l’impression que je pourrais plonger dans la piscine, quatorze étages plus bas. Pourtant, lorsque je suis au sol, je constate qu’une bonne quinzaine de mètres sépare la piscine de l’édifice.
Ayant réalisé combien Michelle se trouvait détendue dans un petit véhicule et, par ricochet, l’impact positif que cela avait sur moi, j’y ai trouvé un incitatif de plus pour changer véhicule et choisir un plus petit.
Quant à déterminer si les femmes se situent différemment dans l’espace que ne le font les hommes, je n’ai vraiment pas envie d’ouvrir un débat pouvant se transformer en panier de crabes.
On voit qui est le boss, ahaha
Au début dans notre clase A mon épouse était comme ça, sur le gros nerf comme on dit, mais maintenant elle relaxe les pieds accotés sur le tableau de bord avec son sudoku a la main ou encore un bon livre.(c’est moi le boss) hihih .
J’ai l’impression qu’un classe A est plus sécuritaire qu’un classe B. Le fait que la cabine soit de la même largeur que l’arrière rend moins périlleux le passage dans des espaces serrés.
Quand le cerveau donne faussement des signaux d’alerte, ça peut devenir usant. L’alternative à éviter les situations en cause c’est la désensibilisation. C’est pas très compliqué et beaucoup moins cher que de vendre un Sceptre à perte.
Bien sûr, il y a aussi le plaisir de changer de véhicule qui entre en ligne de compte 😉
Bonjour,
Nous avons un classe B, petit oui mais tellement malléable. Comme nous nous déplaçons beaucoup et que nous aimons pouvoir nous rendre n’importe où sans craindre d’être « trop long », comme dans les centre-villes , nous apprécions vraiment ses 20 pi.
Et puis, son format nous incite à vivre davantage à l’extérieur.
Je me permets une petite diversion au sujet…depuis quelques jours je cherche dans vos archives, mais sans succès, l’article dans lequel il était question des abonnements internet aux E.U. et de la nécessité d’avoir une adresse américaine….. A quelle date avez-vous traité de ce sujet?
Merci pour votre aide et pour votre très intéressant blogue!
Lorsqu’on veut se débarrasser de son chien, on dit qu’il a la rage… Hi Hi Hi! Moi personnellement, j’aime bien voir défiler le paysage du haut de notre classe A de 27 pieds. Et comme le dit M. Marcoux, lorsque le devant passe, tout passe. Pour s’ habituer à la distance entre les 2 lignes, il suffit de rouler sur l’autoroute pendant quelques centaines de kilomètres. Personnellement, j’aime bien conduire et pour ce faire, je dois demander le volant au boss…
Salut vieux,
Dois-je comprendre de ton article que vous allez changer la Class A pour un Class B+ Pleasure Way… Tu connais mon opinion la-dessus… loll
Pour ma part, et comme Fulltimer, j’ai parcouru en trois ans 65,150 miles dans mon Newmar 38.5 pieds + le youyou… Ouf! Plus de 55 pieds et 8.5 pieds de large. Je n’ai jamais été complètement à l’aise dans ce dinosaure… restreint dans mes déplacements, dans mon choix de site et de route… J’étais tellement satisfait de le planter sur un camping pour un mois.
Je pense repartir en juillet et au printemps j’achèterai une Casita de 17 pieds (usagée et US) en fibre de verre et bye bye Charlie. Énergie solaire, boondocking, les State Parks… Bref, fini le stationnaire pour sauver sur le gaz, c’est la Liberté en VR et sans compter $$$. J’ai bien hâte!
Au plaisir,
Sergio
Dans les petits pots les meilleurs onguents.je possede une portée Lance 1050s.Quel plaisir de camper sur une plage comme a Homer (Alaska) ou un petit emplacement sur le bord de l’eau,non disponible pour gros vr,de passer ou stationner pratiquement partout.La liberté en vr c’est aussi cela.Vous aller peut-etre vous racheter une portée,lors d’une conversation a Sherbrooke en 2011,vous me disiez que c’est ce que votre femme et vous aviez le plus apprécié comme vr.Au plaisir et bonne chance dans votre choix.
De novembre à la fin avril, nous vivons dans un motorisé de 38 pîeds et nous manquons d’espace !
On s’imagine mal d’y vivre à l’année à moins de grossir vers les 43-45 pieds !
Ceux qui pensent de vivre à l’année dans un vr d’une vingtaine de pieds…ils reviendront assez rapidement pieds sur terre et grossir leur habitat.