Ho Ho Ho !
Ça y est, Noël est derrière nous. Difficile de ressentir l’esprit de ce temps fort de l’année à des milliers de kilomètres des siens. Pourtant, cette année, nous avons un peu réussi à contrer cette situation. Le 24 décembre, nous nous sommes rendus sur la côte ouest de la Floride, à Naples, plus précisément, répondre à la chaleureuse invitation de nos amis Alain et Hélène, de Trois-Rivières. Chaque année, depuis que nous leur avons transmis le virus du caravaning hivernal à la chaleur — c’était en décembre 2002 — ils descendent en Floride pour un mois. Inutile de préciser que leur invitation de cette année tombait à point nommé.
Noël, en plus d’être une période de réjouissances, s’avère souvent un moment de réflexion pendant lequel on se remémore des événements heureux ou des gens empreints de gentillesse. Aucun rapport avec le caravaning, détrompez-vous, j’y arrive.
Chacun le sait, notre départ du Québec pour Louisville, KY, ne m’a laissé que bien peu de temps pour apprivoiser et vérifier les différentes composantes de notre nouveau véhicule récréatif. Le matin du départ, c’est à peine si le compteur affichait 450 km et en plus ce VR comportait un système de gestion de l’énergie tout à fait inédit, installé deux jours plus tôt. Si nouveau en fait qu’il fallait une forte dose de confiance — témérité et insouciance seraient sans doute des mots plus appropriés — pour oser prendre la route sans l’avoir réellement mis à l’épreuve.
Il serait injuste de réduire ce système à un simple accumulateur relié à des panneaux solaires et à un onduleur. Développée par la compagnie néerlandaise Victron, il s’agit d’une technologie mettant beaucoup à contribution la puissance de l’informatique pour gérer avec une harmonie sans faille les relations entre le courant de secteur, celui produit par des cellules photovoltaïques et par l’alternateur du véhicule moteur. Bref, quelque chose de complexe reposant sur de savants algorithmes intégrés aux diverses composantes.
Or, en cours route, j’ai constaté sur l’écran de contrôle, véritable centre nerveux du système, que le courant électrique fonctionnait en boucle entre la batterie résidentielle et celle du moteur. La première, une lithium-fer-phosphate, lorsque chargée à ras bord, affiche un voltage nettement plus élevé que celle sous le capot du Sprinter, 13,4 V contre 12,8 V. Trompé par cette différence, le contrôleur en arrivait à la conclusion que la batterie du moteur manquait d’énergie. Il cherchait donc continuellement à la recharger en puisant dans la batterie résidentielle.
Après avoir communiqué avec Volts Énergie, la firme qui avait installé mon système, on modifia la programmation du mécanisme de contrôle et le problème fut réglé. Ce processus fit cependant émerger un autre problème : un des contrôleurs ne reconnaissait plus l’alternateur du moteur comme une source crédible d’énergie. Seule l’électricité du camping et celle provenant des panneaux solaires étaient considérées comme acceptables. Nouveaux appels téléphoniques à Laval, nouvelles discussions et tentatives de corriger le défaut. Rien n’y faisait.
Incapable de mettre fin au problème à distance — j’étais le maillon faible de la réparation —, mais soucieux de trouver une solution permanente, Volts Énergie contacta un installateur accrédité par Victron dont l’atelier est à une trentaine de kilomètres au nord de Miami.
Normalement, il devrait se présenter au camping où je suis en début de semaine pour reprogrammer les deux contrôleurs et s’assurer que tous les éléments se parlent entre eux. Voilà ce que j’aime des entreprises québécoises, même si on est loin, elles font des pieds et des mains pour trouver le moyen de nous dépanner.
Autre exemple. Le samedi de la semaine précédente, alors que nous nous apprêtions à nous coucher, Michelle pousse le bouton qui actionne le mécanisme électrique permettant à la banquette de se transformer en lit. Rien ne se passe. Je prends la relève et je constate qu’aucun déclic ne se fait. Problème électrique. Sans doute un mauvais contact, que je me dis.
Vérification de l’état du fusible : normal. Je démonte le commutateur pour m’assurer que tout est bien branché derrière : tous les fils sont en place. Deux heures plus tard, épuisé et tanné, j’annonce à Michelle qu’il nous faut opter pour un plan B. En clair, l’un de nous dormira sur le plancher alors que l’autre fera la boule sur la banquette. Après avoir étendu sur le sol la mousse à mémoire que l’on place généralement sur le lit, je lui laisse cette couche et je me recroqueville sur la banquette. Quelle nuit atroce, un sommeil pourri pour chacun de nous!
Le lendemain à la première heure, l’urgence de trouver une solution s’impose. Si seulement j’avais mes outils habituels. Un dimanche matin, l’usine de Safari Condo est fermée pour le weekend.
Espérant qu’il consulte ses courriels sur son cellulaire, j’envoie un SOS à Daniel Nadeau, le président de la compagne. Entre temps, je me rends demander à un québécois qui vit à plein temps dans sa caravane à sellette, de me prêter quelques outils essentiels. Tout heureux de pouvoir bricoler, il m’offre son aide. Trente minutes plus tard, le problème est résolu. Dans le commutateur, un petit contacteur en forme de berceau s’était déplacé de son appui naturel et ne pouvait plus remplir sa fonction correctement. Ouf!, nous venions d’éviter un coucher à l’hôtel, le plan B du dimanche.
En fin d’après-midi, je reçois un appel de Daniel Nadeau qui s’excuse de ne pas avoir donné signe de vie plus tôt. Venant tout juste de retrouver sa liaison internet, il m’appelle du Mexique où il assiste au congrès de l’ACVRQ (Association des commerçants de véhicules récréatifs du Québec).
Je lui annonce avec joie que tout est rentré dans l’ordre et qu’il ne sera pas requis que nous prenions le chemin de l’hôtel pour la nuit qui vient. C’est alors qu’il me dit que si un tel pépin devait se produire à nouveau d’aller dormir à l’hôtel et de lui faire parvenir la facture. Devant ma stupéfaction, il me répète de ne pas hésiter, que cela n’est pas un privilège accordé au rédacteur en chef du magazine Camping Caravaning. Cette mesure fait partie de la procédure normale associée à la garantie de ses véhicules.
Même en vous rapportant cette anecdote, j’en suis encore bouche bée. J’ose à peine à concevoir un service de cette qualité offert par un autre manufacturier de VR. Décidément, j’adore les produits québécois et le service qui les accompagne!
Voilà, c’était mes pensées reconnaissantes pour ce Noël. Maintenant, je crois bien avoir mérité un biscuit, accompagné d’un grand verre de lait.
Celà prouve hors de tout doute que n’importe fabriquant de motorisés, même ceux qualifiés de bijou de fabrication, québecois ou pas, ont tous leur bagage de problèmes électriques ou autres.
Bienvenue à tous au monde des motorisés…
Mon premier conseil serait de dire à tous d’achetez un véhicule récréatif usagé de 3 à 5ans et tous ces pépins auront été réparés par le propriétaire original !
Salut Normand,
Meilleurs voeux pour le nouvel an. Je suis d’accord avec ton conseil d’acheter un VR usagé afin d’avoir eu tous les problèmes initiaux réglés par l’acheteur original. Mais je pense bien qu’acheter un VR d’un an devrait faire l’affaire, inutile d’attendre de 3 à 5 ans.
Avec mon motorisé Monaco acheté neuf en 2006 je n’ai eu que quelques problèmes mineurs avec les équipements du motorisés sauf avec la motorisation. Mon problème récurrant lorsque neuf fut avec les phares. J’ai du aller au centre de service 3-4 fois avant qu’ils trouve la solution. C’était un problème intermittent et toutes les fois que j’allais chez Monaco, tout fonctionnait bien, donc difficile a trouver la solution. Finalement ils ont remplacer tout le volant dans lequel il y a les différentes commandes pour les phares, lave glace, cruise control etc.
Quand au moteur 1 fois remplacer le turbo et une autre fois les ”studs ” de ” l’exhaust manifold ”
Depuis ce temps quelques petits problèmes cet année, le moteur de la marche électrique de l’entrée et un ” jack hydraulique ”
J’ai un Leisure unity tout neuf dans la cour qui attend pour partir en janvier .j’espere ne pas rencontrer de problème mais je pense qu’ il y a toujours une période de rodage
Paul, vous êtes probablement un des seuls a avoir un bon service d’un concessionnaire et réparateur de vr, et votre position de rédacteur en chef y est pour quelque chose vous pouvez me croire, je suis allé chez l’un que vous louangiez a Québec et je puis vous dire que c’était affreux comme service et courtoisie, si je l’avais écouté je m’en serais sortie avec une facture de 3 a 4 milles dollars(pompe hydrolique), jusqu’à enfin il m’écoute et change la pièce que je doutais de défectueuse, un solenoid a 20.95 , et en lui parlanr de vous ayant vu votre Scepter dans la cours???
Salut Jacques, mes meilleurs voeux pour vous deux aussi, je suis d’accord avec toi pour l’achat usagé d’un vr de 1 an mais il sera beaucoup plus dispendieux comparé à un de 3-5 ans.
Les VR à la fine pointe de la technologie sont souvent l’occasion de plusieurs problèmes pas réparables par le commun des mortels. Les navettes spatiales qui ont été mise à niveau par de nouvelles technologies avec plus d’ordinateurs qui doivent se parler et s’auto corriger ne finissaient plus par décoller et ils coûtaient un prix exorbitant en réparations et en perte de temps.
Bélanger J-C, et voilà ce qu’on essaie de faire comprendre aux communs des mortels, sauf pour notre cher ami Paul qui est traîté comme un roi, vu sa réputation.
Les versions bêta ou alpha des nouveaux modèles doivent être tester. Merci Paul.
Je suis d’accord avec Robert Roy. J’ai eu du très mauvais service d’un concessionnaire qui a traité monsieur Laquerre comme un roi. Quand je dis mauvais service, je devrais plutôt dire AUCUN service. De toute façon, la mauvaise réputation de ce concessionnaire était déjà largement connue. Monsieur Laquerre a aussi déjà vanté l’accueil et le service à la clientèle d’un camping ultra pourri dans ma région . Nul doute que la réputation de monsieur Laquerre y est pour quelque chose. Tant mieux s’il peut en profiter. Par contre je mets toujours un bémol sur ses recommandations.
Bonne année monsieur Laquerre, bonne santé et aussi bon camping. Je continuerai à vous lire avec intérêt en 2016.
”il s’agit d’une technologie mettant beaucoup à contribution la puissance de l’informatique pour gérer avec une harmonie sans faille les relations entre le courant de secteur, celui produit par des cellules photovoltaïques et par l’alternateur du véhicule moteur. Bref, quelque chose de complexe reposant sur de savants algorithmes intégrés aux diverses composantes.”
Ouffffff !!!!!! C’est ce que j’appelle défier la loi universelle de Murphy… :-))))))))))))))))))
Pour avoir la sainte paix, surtout en voyage et en camping, je préfère et de loin, le principe KISS ou ”keep it simple stup…” et ce, avec toute l’admiration que j’ai pour vous Monsieur.
Bon voyage, M. Laquerre ! Et une excellente année 2016 à vous et votre conjointe.