Hiver, dépêche toi de finir pour que cesse l’envie !
Cette semaine, j’ai eu nettement l’impression que l’hiver commençait à peser lourd sur les épaules des Québécois demeurés au pays depuis l’automne. J’en veux pour preuve les réactions condescendantes et même acerbes que j’ai lues ou entendues à la suite de la parution d’un documentaire sur l’Aztec et d’une nouvelle du National Post reprise par l’ensemble des médias de chez nous.
Je n’ai pas vu le documentaire de Guillaume Sylvestre intitulé « Le prix du paradis » qui sera diffusé aujourd’hui dimanche à 21 h et en reprise à 23 h mardi à Canal D, mais je vous assure que si j’avais accès à la télé de chez nous, je serais, ce soir et probablement mardi, rivé devant mon téléviseur. Je ne peux donc, pour le moment, en commenter le contenu.
Par contre, cela n’a pas empêché plusieurs bien-pensants de porter des jugements à l’emporte-pièce dans leurs chroniques à la télé ou dans les quotidiens sur le style de vie des personnes qui passent l’hiver à Margate en Floride, au Aztec RV Resort. Pourtant, je serais prêt à parier que la majorité d’entre eux n’y a jamais mis les pieds. Il est vraiment trop facile de critiquer à distance le phénomène présenté dans ce film documentaire lorsque les pieds dans la gadoue depuis des mois et en manque de soleil, on n’a qu’un seul souhait : la fin de l’hiver au plus sacrant. Voir la population friquée de l’Aztec se prélasser au soleil sans soucis ferait sans doute rougir d’envie tout individu normalement constitué, mais est-il pour autant nécessaire de les conspuer et de les traiter d’émules d’Elvis Gratton ?
L’autre point ayant fait disjoncter plusieurs commentateurs de l’actualité fut l’annonce que les États-Unis envisagent sérieusement de prolonger la durée de séjour de 180 à 240 jours par période de 12 mois dans leur pays pour les Canadiens de 55 ans et plus, un âge qui pourrait potentiellement être abaissé à 50 ans. À cet égard, un projet de loi très court, dont le nom officiel est « H.R. 979 : Promoting Tourism to Enhance our Economy Act of 2017 » a été présenté à la « House of Representatives » le 7 février.
En ouvrant toutes grandes les portes du pays aux Canadiens retraités ou sur le bord de l’être, nos voisins n’ont qu’un objectif en tête, celui de profiter de la manne que représentent les snowbirds qui viennent dépenser leurs économies en Floride, au Texas ou en Arizona durant l’hiver. Évidemment, pour les Québécois, il faudra que la RAMQ revoie à la hausse le nombre de jours permis à l’extérieur de la province sans perdre l’admissibilité au régime de soins de santé.
Lorsque j’ai constaté le traitement média de cette nouvelle, notamment au réseau TVA, j’ai été éberlué de voir combien le niveau d’analyse des commentateurs avait de la difficulté à sortir du sous-sol. Même l’animateur qui menait l’interview semblait ignorer la rigueur journalistique requise par sa fonction pour adopter une attitude condescendante assortie d’une mimique en disant long sur son opinion.
Même comportement du côté des commentateurs, où d’emblée on se prononçait sans appel pour un refus à ce que la RAMQ fasse preuve de souplesse. D’une part, on évoquait qu’il en coûterait plus cher pour le gouvernement — ce qui est faux, bien au contraire — et, d’une façon méprisante, on affirmait que les snowbirds concernés par cette mesure — ces privilégiés qui suscitent l’envie — revendiquaient le beurre, l’assiette au beurre et, tant qu’à y être, le cul de la fermière (l’expression n’est pas de moi, je l’ai entendue à TVA).
J’en suis à me demander si les trolls qui sévissent sur l’internet ne sont pas en train de contaminer notre télévision tellement le niveau d’analyse présenté sur les ondes manquait d’arguments rationnels, remplacés par des préjugés et des réactions épidermiques de premier niveau. Décidément, il est plus que temps que l’hiver prenne fin !
En terminant, je vous invite une fois de plus à limiter vos commentaires au sujet de cette semaine. Toutefois, si vous avez des questions se rapportant à d’autres sujets, n’hésitez pas à m’en faire part directement à l’adresse suivante : plaquerre@campingcaravaningmag.ca.
J’ai bien hâte de visionner ce documentaire, il attise trop les passions!
Personnellement, est-ce que je suis jalouse des personnes présentement dans le sud? ABSOLUMENT!
J’en rêve! Battre des records de chaleur pour ensuite battre des records de froid, c’est terriblement difficile!
Cependant, pas de mesquineries, pas de mots déplacés, un jour, ce sera notre tour!
Je veux dire comment la revue caravaning est extraordinaire pour nous guider dans nos voyages …nous avons visité l’Ouest canadien et l’est …et les infos touristiques et les sites de camping sont très appropriés et très intéressants …un guide parfait pour nous , plus de la lecture ici et là confirment nos planifications …et , M. Paul Laquerre est une ressource très positive , face aux grandes aventures pour nous les campeurs…merci Lise
Le fait d’associer le niveau d’analyse à l’intervention de troll est une vision simpliste et un raccourci biaisé d’un questionnement social pertinent. Il est tout à fait normale de s’interroger sur la pertinence d’augmenter la durée de séjour de plus de 180 jours pour la RAMQ.
De mon côté je suis je me pose les mêmes questions que beaucoup de gens sur cette pertinence. Je trouve illogique qu’une personne aille passer 8 mois aux É-U, et que par la suite elle revienne au bercail pour profiter de la RAMQ. Elle va dépenser son argent aux states pendant 8 mois, ce qui représente des pertes d’argent en taxes pour notre gouvernement.
Je ne suis pas nécessairement contre l’idée d’allonger cette période , mais il serait important de trouver une méthode pour que ces gens paient une juste part des pertes ainsi encourues. Soit en ajoutant un item dans nos déclaration d’impôts qui permettrait d’ajuster ces pertes ou en imposant une sorte de franchise pour l’utilisation de la RAMQ, quand les personnes ont passées plus de 6 mois à l’extérieure de la province. L’objectif n’est pas de pénaliser ces personnes mais juste de s’assurer qu’elles participent de façon équitable à notre service d’assurance maladie.
Je sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que ce commentaires risque d’en offusquer quelques uns.
Serge,
Il ne faut pas oublier que la RAMQ est financée par les impôts payés par les citoyens. Même lorsque ceux-ci sont en voyage hors du pays, ils continuent de payer de l’impôt au Québec et au Canada. De plus, la plus grande partie des dépenses de la RAMQ consiste à rembourser les actes médicaux des médecins. Si un caravaniers est malade ou victime d’un accident durant un séjour aux États-Unis, il doit nécessairement compter son assurance personnelle car la tarifs utilisés par la RAMQ sont nettement inférieurs à ce qui est facturé pour des soins de santé prodigués aux États-Unis.
De plus, lorsqu’un caravanier se rend à l’hôpital des États-Unis, les frais encourus autres que les actes médicaux sont remboursés par l’assurance privée du voyageur. S’il avait reçu les mêmes soins au Québec, les coûts inhérents à son hospitalisation auraient été payés par le budget de fonctionnement de l’hôpital, qui lui est financé par le Ministère de la Santé et des services sociaux et non par la RAMQ.
Finalement, chaque fois qu’un caravanier doit se rendre à l’hosto pour des soins médicaux aux États-Unis, il n’alourdit pas, par sa présence, l’engorgement chronique qui touche nos hôpitaux. Cet facteur également être considéré dans l’analyse des coût-bénéfice pour statuer sur les impacts d’une modification possible de la durée maximale des séjours hors Québec..
Séjournant aux USA pour l’hiver, je n’ai pas vu non plus ce reportage sur l’Aztec, mais je suis d’accord avec Paul mentionnant que que la majorité de ceux qui ont commenté ce site, la plupart d’entre eux n’y ont jamais mis les pieds.
Pour l’avoir visité à une occasion sur l’invitation d’un résident locataire pour un seul mois, tout est hors norme la bas; premièrement la location et l’achat des terrains n’est pas abordable pour la majorité d’entre nous, deuxièmement, il faut être propriétaire d’un classe A ou pusher assez récent pour pouvoir s’y aménager et enfin, ce n’est pas un endroit de tout repos car on entend la circulation et les sirènes 24/24, 7/7.
J’ai préféré de loin être ailleurs en Floride pendant des années…
J’ai lu cette la chronique sur l’Aztec Resort dans la Presse cette semaine et je trouve déplorable qu’on qualifie un endroit sur la base de commentaires d’un ou de quelques occupants des lieux. je suis persuadé que l’échantillon du journaliste n’était pas statistiquement suffisant pour émettre le genre de jugement posé et lui permettre de se moquer d’un site qui plait à plusieurs de ses compatriotes. Il a le droit de ne pas aimer l’endroit mais on ne demande pas aux journalistes de juger mais d’informer de façon objective, Malheureusement de nos jours, beaucoup trop de journalistes sont devenus des chroniqueurs quand ils ne sont pas carrément des polémistes !!!!!!
Parfaitement en accord avec la dernière intervention de ‘Paul’, les frais de santé sont payés avec nos impôts. Peut importe où nous sommes, nous devons toujours payer nos impôts, donc il n’y si trouve pas d’iniquité ici.
Je viens de visionner le reportage au Aztec. Je ne savais pas qu’on avait tant de millionnaires au Québec!
C’est vraiment un projet très ambitieux et les gens qui y sont ont l’air d’y avoir beaucoup de plaisir! L’alcool coule à flot mais ça, ce n’est sûrement pas juste là!
Tout est beau mais comme artificiel, je n’ose pas imaginer tout le bruit de landscaping qu’on y fait!
Nous ne nous sommes pas reconnus dans un tel environnement mais si toutes ces personnes ont des intérêts en commun, qu’ils s’y sentent bien et fraternisent, et bien tant mieux pour eux!
Bravo Paul, Je suis d’accord à 100% avec toi. Tu devrais faire des montées de lait comme celle là plus souvent car je les aime comme ça. Bonne semaine.
Je seconde la réponse de Paul a Serge, et seconde Sylvie Pierrot apres le visionnement de l’émission
Je ne crois pas qu’une personne qui choisie d’aller passer ses hivers dans les climats plus clements soit injuste pour les condamnes au froid. S’il en est ces personnes jouissent d’une meilleure sante physique (glisser sur la glace et se blesser) et morale (deprimer a l’interieur par manque d’activite) et par consequent coutent moins cher a l’Etat. signe: un condamne au froid qui ne pense pas un qu’un jour ce sera son tour.
Pour ceux qui n’auraient pas lu l’article du journaliste de La Presse…
http://plus.lapresse.ca/screens/fe0e7fb6-05fc-4715-a6d5-50a93eb3fe8e%7C_0.html
J’ai vu le reportage et il est tellement rempli de clichés, et le montage est nettement orienté pour que les « jugements à l’emporte-pièce » viennent automatiquement.
Attendez de voir le contraste de la fin…
Mais finalement, oui, c’est le reflet d’UNE réalité.
J’ai vu le reportage.
À la première partie je me disais peut être pour une semaine, puis est arrivé m.Plastic qui prend sa vitamine D en roulant les rues du parc avec son Kart et tout le bruit je me suis dis c’est pas pour moi.
Le promoteur est un excellent visionnaire
Je suis plutôt nature pas plus d’une semaine à la même place.
Je respecte leur choix ,c’est la manière de trouver leur plaisir et il semble en avoir beaucoup .
Une chance que c’est une communauté fermé (gated) car à la fin de la journée il doit y en avoir quelque uns qui dépassent le .08
J’ai vu l’émission dimanche. L’Aztec ne serait pas mon choix – Qui se ressemble s’assemble? Mais on a tous le droit de s’associer avec qui on veut. Ces gens sont heureux, ils font ce qu’ils aiment ensemble tout comme nous le faisons ici sur la côte ouest. Nous ne devrions pas juger…
En ce qui concerne le droit de séjourner aux States pendant huit mois, je vous dirai que passer cinq mois ici en Floride me suffit! Je rentre toujours au Canada avec le sourire. Par contre le permis de huit mois nous donnerais plus de flexibilité pour nos séjours. L’an prochain, nous devrons retourner au début février afin d’avoir un bris de 31 jours lors de notre retour à la mi-avril pour faire une croisière de Ft Lauderdale à Vancouver. On ne sait jamais avec certitude si l’immigration va compter nos jours en mer ou pas. Ils les avaient compté lors d’une croisière partant de Vancouver vers Hawaii! Reste à savoir si notre maison mobile qui est immatriculée sera acceptée comme étant une »propriété »…
Nous contribuons 600 $ chacun vers les soins de santé (Ontario) lorsque nous payons nos impôts. Et j’en ai eu pour mon argent depuis deux ans… Je crois que j’ai le droit d’aller où je veux dépenser mes économies. Si je suis en dehors du pays, je ne suis pas une charge pour les soins de santé – et je ne risque pas de glisser et me casser un membre en hiver. En Ontario, on nous alloue sept mois hors province et on en profite. Nous allons donc en Europe en juin pour plus de deux semaines.
Ce resort me fait penser à tous ces gens qui vont dans le sud que ce soit Cuba, la République ou le Mexique et qui n’en sortent pas! Profiter de toutes les installations, le social, boire jusqu’à la lie et ne rien voir de ce qui est autour! Je n’ai pas vraiment aimé la dernière remarque: I drink to this, I drink to that, I don’t know what I drink but I drink en Tabarnak! Honnêtement, je trouve ça vraiment côlon! On aurait dit que le reportage voulait faire passer ces gens pour une gang de friqués pas éduqués!
Quant aux 180 jours, tant mieux s’il y en a qui pourrait en profiter et voyager davantage! En autant qu’ils paient leurs impôts! Cependant, ce n’est pas pour nous, 12 semaines, c’est le maximum qu’on se sent à l’aise de tout quitter!
Voici ma réflextion après avoir lu l`éditorial de M. Hugo Dumas du journal LA PRESSE :
Cancre ère et pauvre diable dont la condition est de mourir de faim car quoi rien d`assurer, tout est à la pointe de l`épée, suivez les SNOWBIRDS et vous aurez un bien meilleur destin.
À mon opinion, ce sujet bat tous les records de commentaires de ce blog !
Aztec doit être content de cette PUB gratuite, bonne ou mauvaise, il s’agit d’en parler pour être populaire. Merci à voud tous…