Hésitation automnale
Pour les caravaniers qui, comme moi, se rendent dans le Sud afin de se mettre à l’abri du froid de l’hiver, l’automne représente toujours une période critique. En même temps que le départ commence à nous titiller, les nuits refroidissent et s’accompagnent d’un risque de gel. Se pose alors la question d’hivériser ou non son véhicule récréatif.
Je fais partie de ceux qui résistent le plus longtemps possible à remplacer l’eau de la tuyauterie par un antigel non toxique. En fait, je déteste utiliser ce produit qui laisse à l’eau un arrière-goût persistant. Voilà pourquoi, quotidiennement, je consulte les prévisions météorologiques afin de vérifier jusqu’où descendra la température pour la nuit qui vient et les jours qui suivent.
Heureusement, je ne fais pas partie des angoissés du gel. Un véhicule récréatif peut sans aucun dommage, tolérer un mercure à quelques degrés sous zéro pour une courte période. Même si, durant le jour, le thermomètre ne grimpe qu’à 5 ou 6º C, cela sera la plupart du temps suffisant pour le prémunir du gel de la nuit qui suivra. Je sais aussi d’expérience qu’un court gel de quelques degrés n’est généralement pas suffisant pour endommager la plomberie d’un VR. Il faut un refroidissement beaucoup plus intense et prolongé pour que l’eau réussisse à fendre les tuyaux. Par très grands froids, nos aïeux avaient l’habitude de dire qu’il gelait à pierre fendre. Heureusement, cette expression n’était jamais utilisée pour les premiers gels de l’automne. Les lois de la physique nous rappellent aussi qu’après avoir emmagasiné de précieux degrés durant le jour, l’entité que constitue un VR se refroidit beaucoup moins vite que l’air extérieur.
C’est habituellement à ce moment-ci de l’année que les météorologues commencent à m’énerver avec leurs potentiels risques de gel. Heureusement, du moins au début, les premiers signes avant-coureurs de l’hiver ne durent souvent qu’une heure ou deux à l’aube. À son lever, le soleil se met au travail pour ramener le mercure au-dessus du point de congélation. Dès lors, le VR recommence à accumuler une chaleur bénéfique qui lui servira à affronter le prochain choc thermique.
À quel moment faut-il hivériser son VR ? Là est la question ! Curieusement, la réponse est variable. Ainsi, à un caravanier qui n’utilise pas son véhicule durant l’hiver, je conseillerais simplement de procéder à cette tâche dans les jours ou les semaines qui marque la fin de la saison de camping. De cette façon, la chose sera réglée et, l’esprit tranquille, il pourra consacrer son temps à dépoussiérer ses raquettes, farter ses skis ou faire une révision mécanique de sa motoneige et de son souffleur à neige.
Un autre facteur à considérer quant au moment de l’hivérisation du VR touche à la construction même de celui-ci. Certaines machines disposent en effet de moyens de protection contre le froid. Ainsi, dans certaines autocaravanes de milieu et de haut de gamme, la tuyauterie est placée à l’intérieur de soutes isolées et chauffées et, sous les réservoirs septiques, de minces tapis de caoutchouc parcourus de fils électriques dégagent suffisamment de chaleur pour empêcher le gel du contenu des réservoirs. Bien sûr, cela implique alors que le VR ait accès à une source d’électricité, mais cela est une autre question. Cependant, si la tuyauterie de votre véhicule récréatif court à l’extérieur sous le plancher, il est nettement préférable de ne pas prendre de risques et d’hivériser tôt.
Un nombre croissant de petites caravanes, de VR de classe B ou B+ disposent de chauffe-eau ou de l’air mis au point par l’allemande Truma. Certains des systèmes de cette marque comportent un circulateur d’eau relié à un contrôle qui, après avoir détecté un risque de gel, actionne un mécanisme de chauffage assurant une protection efficace pour quelques degrés sous le point de congélation. Bien sûr, ces protections ne sont pas absolues, aussi faut-il être aux aguets des caprices de la météo.
Vais-je pouvoir me dispenser d’hivériser mon Alto avant de partir ? Je me croise les doigts et j’espère. À moins que dame Nature ne me joue un vilain tour, je vais tenter de gagner mon pari, d’autant plus que je partirai une semaine plus tôt qu’en 2017. L’an dernier, j’avais perdu par seulement quelques jours et été condamné à boire de l’eau goutant l’antigel pour une ou deux semaines.
Et vous, qui partez vers le sud, quand et comment affrontez-vous ce problème ?
Nous partons vers le sud vers le 27 novembre. Nous demeurons dans le Bas-St-Laurent et les risques de gel et de neige sont un peu plus grands que dans la région de Montréal. Alors, on a hivérisé par une belle journée ensoleillée de 23C au début octobre. Ce n’est pas long à faire, c’est facile à faire et on ne se préoccupe plus de la température.
De ce que j’ai vécu depuis des années, en partant avant la mi-novembre, je ne crois qu’il y aie de problème majeur de gel dans nos vr.
J’ai bien ri à lire ce à quoi les gens qui demeurent au QC pourront se consacrer, leur VR hivernisé!
Demeurant vraiment dans le sud de la province, nous sommes comme vous quand c’est possible, nous évitons d’hiverniser si peu de temps avant de partir.
Habituellement nous partons fin-octobre mais cette année, je ne crois pas que ce sera possible avant le début novembre. On se croise les doigts!
L’an passé, nous devions faire comme d’habitude et laisser le VR dans le sud, remonter et y retourner au printemps. Cependant, comme mon père était très malade, le voyage du printemps étant compromis, nous avons remonté le VR. Finalement, mon père a eu un sursis et nous sommes partis au printemps. Oh boy! La catastrophe! Des fils corrodés sous le VR à rouler dans le calcium dont l’auvent, le marche-pied qui ne fonctionnent plus. Il était resté de l’eau dans la sortie d’eau, c’était fendu. Quand Pierrôt a ouvert le robinet, ça s’est mis à gicler partout! Une chance qu’il est habile à tout réparer!
L’absence d’été indien cet automne et les averstissements nourris des météorologues quant aux avis de gel précoce m’auront rendu « frileux ». Je veux bien souscrire à la théorie de l’absence de risque d’ici les premiers jours de novembre mais je me suis offert une meilleure quiétude avant le départ du 1er novembre en hivernisant mes conduits. Moi aussi je suis réfractère à l’antigel rose et c’est pourquoi j’ai drainé ma tuyauterie à l’air compressé. (NB : Pour éviter les dommages aux conduits, évitez de mettre la pression à 150 PSI comme pour les pneus mais à 60 PSI sera suffisant.)
Bonjour M. Laquerre
Je n’ai pas, encore la chance de partir pour l’hiver, mais si c’était le cas, je drainerais tous les réservoirs et je connecterais un compresseur d’air à l’entrée d’eau afin d’évacuer l’eau au maximum et je vidangerais le chauffe-eau.
J’ai déjà hivernisé ma roulotte qu’à la fin décembre en 2016, mais j’avais passé l’air dans la tuyauterie et je n’ai pas eu de problème.
Bon hiver
En effet on »souffle » la tuyauterie, suffisant pour se rendre au KOA de Jonestown, PA, environ 650 km d’Ottawa, ce qui se bien en une journée…Après ça on est correct!
Et on ne boit pas l’eau du réservoir, on se sert d’un contenant de deux gallons qui est remisé dans la douche pour la route.
La date qui est prévue de partir m’a obligé d’hiverniser mon motorisé. Nous partons autour du 10 décembre en espérant avoir la météo de notre bord…..on ajustera notre descente en fonction de celle ci. Et comme surement les autres, je vais remettre l’eau dans le motorisé lorsque la température extérieur sera clémente…surement en Georgie ou Caroline…une des deux ;).
bonne route a tous le monde soyez prudent.
Quand nous pouvons décoller vers le sud au début de novembre, je me contente de souffler la tuyauterie si on nous annonce quelques nuits plus froides que -4. Il est vrai qu’aucune partie de la tuyauterie n’est à l’air libre.
Nous avions déjà fait un test en mettant un verre d’Eau dans le coffre avant du vr et n’avions du gel que lors d’une température de -10.
Cette année, comme nous ne pourrons décoller avant la fin février, j’ai hiverné mon vr la fin de semaine dernière à l’antigel.
Bye
Je ne peu m’éviter d’hiverniser notre caravane aussitôt notre dernière sortie d’automne faite, car nous partons pour le Sud seulement après les fêtes et souvent au mois de février. Alors tout comme vous, nous goûtons pour les premiers jours à de l’eau valorisé 🙂
Depuis près de 20 ans que j’ai un motorisé et je n’ai jamais bu l’eau de mon réservoir ou de n’importe quelle eau d’un camping quelconque. J’ai la chance d’utiliser un refroidisseur d’eau utilisant un18 litres installé dans mon motorisé http://amaro.ca/produits/eau-de-source-distillee-18-9l/
Tout comme Grenou, nous ne buvons pas l’eau des campings sauf parfois dans certains States Parks lorsque l’eau a bon goût, c’est à dire inodore, incolore et sans saveur. Nous avons toujours avec nous notre 18 litres.
Je suis toujours en reflexion quant a la possibilite de me rendre au RTR en Janvier a Quartzsite. Je dois faire quelques calculs certe, mais la raison principale de mon hesitation est a Washington.
Bonjour M Laquerre.
Nous sommes en Floride avec notre motorisé et nous devons entrer au Québec plus tôt que prévu.
C’est la première année que nous avons un Vr. Donc jamais hiverner….dans quel État doit on hiverner? Caroline ou Virginie?
Nous avons un classe À 35pieds avec laveuse.
Nous avons regarder votre panneau extérieur pour l’eau et il est inscrit sanitizer? Nous sommes allés chez un dealer d’Holiday Rambler, le gars ne savait pas à quoi ça sert…..et ils nous réfère à la cie directement mais c’est en anglais…au téléphone je ne suis pas assez bilingue pour tout saisir correctement.
Pouvez vous nous conseiller?
Brigitte