Gros dilemme en vue
L’été n’est même pas commencé que déjà, pour le « snowbird » que je suis, se profile à l’horizon la planification du prochain hiver. À deux ou trois exceptions, ces 30 dernières années Michelle et moi avons suivi l’exemple des outardes pour orienter la boussole de nos pérégrinations à l’approche de la froidure. Mais voilà que l’ombre de la pandémie vient changer la donne.
Toutes nos habitudes, si confortables et agréables qu’elles soient, s’en trouvent bouleversées. Contacts physiques, accolades et autres formes de rapprochements sont devenus choses du passé, des souvenirs. Certes, nous réussirons à nous adapter sans trop en souffrir. Un processus de changement d’ailleurs déjà amorcé, mais qui exigera des efforts constants et soutenus pour devenir bien intégré à notre quotidien.
Cependant, d’autres obstacles plus difficiles à contourner se dressent devant nous. Certes, ce sont les nomades à plein temps qui en seront les principales victimes, mais aussi, dans une moindre mesure, tous ceux qui migrent vers le sud à la fin de l’automne. Pour avoir été pendant quinze belles années dans la première catégorie avant de devenir semi-nomade (caravanier de longs séjours possédant en permanence un pied à terre traditionnel), je peux témoigner qu’harmoniser l’équation pandémie et milieu de vie présente un sérieux dilemme.
Aujourd’hui encore, les frontières Canada/États-Unis demeurent fermées. Combien de temps cet interdit pourra-t-il résister aux pressions économiques et politiques ? La raison sanitaire sera-t-elle assez forte pour triompher des intérêts mercantiles ou de pouvoir ? Même le plus grand des devins hésiterait à risquer une quelconque prévision.
Renoncer aux populaires séjours sur les plages de la Nouvelle-Angleterre durant les vacances d’été devient un problème mineur en comparaison de la migration annuelle de centaines de milliers de « snowbirds ». En fait, les caravaniers migrateurs se retrouvent confrontés à un dilemme pratiquement impossible à résoudre.
D’une part, les experts en santé publique affichent une belle unanimité à l’effet qu’une seconde vague d’infection à la fin de l’automne ou au début de l’hiver, conjuguée avec la recrudescence annuelle de la grippe, frappera à nouveau l’Amérique du Nord et les États-Unis déjà fragilisés par les conseils d’un dirigeant négationniste et à l’opinion changeante proposant entre autres solutions des cocktails au désinfectant ou encore à l’eau de javel. Qualifié jusqu’ici par nos voisins de « happy hour », l’apéro de fin d’après-midi pourrait se transformer en « unhappy hour » ou même en « last hour » selon le nombre et la concentration des consommations ingurgitées.
Bien sûr, je suis persuadé que nos caravaniers qui se risqueront à se rendre dans le sud pour éviter le froid prendront toutes les mesures pour rendre leur environnement immédiat sécuritaire. Même en ayant créé autour d’eux un périmètre de sécurité, calme comme l’œil de l’ouragan, chaque fois qu’ils en sortiront, pour visiter, se rendre à la plage, s’approvisionner en nourriture, faire des courses ou le plein de carburant, ils se retrouveront systématiquement et obligatoirement dans la tempête virale.
D’autres facteurs risquent aussi d’envenimer la situation. Des questions se rapportant aux primes et à la disponibilité d’une assurance voyage adéquate, à l’économie, aux tensions raciales, sociales, à des valeurs culturelles bien étatsuniennes, sans oublier le tempérament très réactif de nos voisins. Je reviendrai d’ailleurs sur plusieurs de ces points, probablement la semaine prochaine et vous ferez part de la façon dont semble se dessiner mon prochain hiver. D’ici là, peu importe votre type de caravanier : vacancier d’été, semi-nomade ou pur nomade, dites-moi où en est votre réflexion sur le sujet.
Nos réservations sont faites depuis janvier dernier pour l’hiver prochain dans le sud. Tout comme vous, j’ai des gros doutes quant à la possibilité d’y aller. Crainte de la Covid-19, la non possibilité d’une assurance santé ou possibilité à un coût astronomique. Pour le moment, nous ne cancellons pas nos réservations. Nous avons jusqu’à 30 jours avant notre arrivée pour canceller et retour des dépôts.
Pour notre cas, il est évident que pour le prochain hiver 2020-21 et comme nous n’avons pas de réservation, nous resterons chez-nous et reviendrons à la pratique d’activités d’hiver. On verra pour les autres années au fur et à mesure des développements.
Je garde espoir que pour le mois de mars la situation se soit amélioré, si c’est le cas je prendrai quelques mois. Sans réservation à l’avance il y aura bien des campings qui ne seront pas complets.
Au sujet des assureurs, les montants perdus s’ils n’assurent pas les vacanciers seront très important, seront-ils flexibles dans leurs couvertures pour permettre à plus de vacanciers de profiter de vacances à l’extérieur du pays je le souhaite.
En ce temps de pandémie il est très difficile de prévoir ce qui se passera, un traitement, un vaccin changerait la situation.
Le positif n’étant pas a son plus haut niveau ses temps-ci, je vous souhaite de passer du bon temps et profitez de ce que la vie nous apporte, et comme toujours c’est la santé qui est au dessus de tout. 🙂
Et si on pensait a tous les millions depenses par les Quebecois en Floride qui reviendraient au Quebec…ca change pas le monde sauf que…ca aiderait notre balance touristique negative annuelle. M.Legault a bien suggere d’acheter quebecois apres tout.
Le premier point est d’obtenir notre assurance Médoc – laquelle nous a fait rentrer pour le 23 mars. Nos voisins au Sud semblent moins disciplinés, donc il faudra surveiller l’évolution de la pandémie . On a jusqu’à la mi-juillet pour retarder notre croisière de janvier prochain. On pourra possiblement partir plus tard (janvier), on va s’ajuster. Pour le moment je vais acheter un ensemble roues et pneus d’hiver, ce que je n’ai plus depuis quelques années. Je me dit toujours: Ça pourrait être pire…
Question ou réflexion à un million de dollars ça! Comme nous ne sommes ni snowbird, si fulltimer mais plutôt des roadtripeux, on attend de voir comment va évoluer la situation. Cependant, vous faites bien de poser la question car pour les fulltimers, j’ai l’impression que certains vivent un peu comme la cigale. Celle-ci ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue!!! J’envisagerais sérieusement de soit changer de mode de vie pour une couple d’années ou me mettrais à la recherche d’un endroit où demeurer cet hiver. Partir pour le sud en hiver est super agréable mais sans vouloir être pessimiste, plutôt réaliste, j’envisagerais passer la saison froide ici. Quant à nous, ce n’est pas un problème, je me dis que tant que notre santé est là, qu’on peut encore profiter de la vie, on garde le moral et on s’adapte!
Moi je m’inquiète pour monsieur Laquerre car si les restrictions demeurent (douanes,assurances,etc.) d’ici l’été prochain (2021) et il sera difficile de trouver des sujets d’actualités pour son blogue.
Michel Caron,
Ne vous en faites pas, il y a toujours à dire sur le caravaning. Depuis plus de 11 ans que je tiens ce blogue, je n’ai jamais vraiment manqué de sujets. Considérant l’importance et l’impact pour les caravaniers de la COVID-19, il est toutefois normal de m’y attarder avec plus d’insistance puisque ce sujet nous tracasse tous et nous impose ses dictats.
Rassurez-vous, la technologie, les tendances en matière de VR la découverte de nouvelles destinations, l’évolution des terrains de camping, l’apparition de normes qui encadrent le camping… constituent à mes yeux une banque quasi-inépuisable de sujets passionnants.
Merci pour aidé pour le renouvèlement de mon abonnement .
Bonnes nouvelles en ce mardi…
https://www.journaldemontreal.com/2020/05/26/le-plan-de-reouverture-des-campings-devoile-demain-1
je crois que les frontières resteront fermé un bon bout de temps, les américains veulent fracasser un record de mortalité avec le virus covid-19