Gaspésie 2
Vacances et caravaning sont deux concepts qui se marient très bien. En profiter ne veut pas dire pour autant que l’esprit doit se placer au neutre. En plus de découvrir la beauté de nos paysages, errer sur le territoire, échanger avec les gens rencontrés permet également de dégager certains constats, plus sociologiques. Je vous raconte.
Avant hier, j’attendais en file pour prolonger d’une journée notre séjour au camping municipal de Caraquet qui se nomme maintenant Colibri sur mer. Devant moi, un couple achevait la procédure d’enregistrement lorsque la dame demanda si des orages violents s’étaient produits la veille. Elle ajouta que, d’où ils venaient, le tonnerre avait grondé plutôt fort. De fil en aiguille, la conversation s’engagea.
– D’où venez-vous ?
– De Trois-Rivières, répond la dame.
– Ah, je connais bien pour avoir vécu six ans dans cette ville. Dans quel secteur de la ville habitez-vous ?
Pris au dépourvu, son mari répond qu’en fait, ils n’habitent pas vraiment à Trois-Rivières, mais plutôt dans un petit village des alentours : Saint-Wenceslas. Je me fais alors la réflexion que Saint-Wen comme disent souvent les gens du coin, est tout de même à une trentaine de kilomètres de Trois-Rivières. Pour justifier que sa femme ait dit Trois-Rivières, le type ajoute trouver plus facile de nommer la ville chef-lieu, car son village n’est pas vraiment connu.
– Comment voulez-vous que les gens connaissent votre village si vous-même refusez de le nommer ? Avant que Fred Pellerin n’en parle, qui connaissait Saint-Élie-de-Caxton ? Pourtant, depuis qu’il le fait, le Québec en entier et même plusieurs pays d’Europe savent que son village existe.
– Vous avez raison, je n’avais jamais pensé à cela, ajouta la dame.
On déplore trop souvent l’exode rural au profit des grandes villes. Pourtant, le Québec c’est tellement plus que Montréal, Québec, Trois-Rivières, Sherbrooke, Gatineau, Saguenay ou Rimouski. Nommer son village, témoigne d’une fierté d’y appartenir, ce qui pourrait donner le gout à d’autres de venir y faire un tour et, qui sait, peut-être même de s’y fixer.
Durant ce voyage, à maintes reprises, j’ai eu l’impression que plusieurs campings, certains comptant une dizaine emplacements seulement, avaient poussés en Gaspésie. Disséminés sur le bord de la route, souvent ils ne semblaient offrir que l’eau et l’électricité aux visiteurs. Par contre, la vue sur l’horizon y était de très grande qualité.
Le village de Percé comme tel m’a semblé moins achalandé que dans mes souvenirs. Malgré la haute saison, le camping opéré par la SÉPAQ, en plein centre du village, ce grand champ aux emplacements mal délimités et avec des services inexistants ou anémiques, n’affichait pas complet. Même à l’improviste, il fut facile d’y trouver un emplacement sans avoir réservé. Par contre, la situation semblait toute différente dans les restaurants où réserver était une nécessité.
Si la popularité de Percé fait du sur place, d’autres petits villages du long de la Baie-des-Chaleurs semblent progresser. Paspébiac, Bonaventure, Carleton, pour n’en nommer que quelques-uns. Non seulement ces villages disposent-ils de campings magnifiques aux services complets, mais des attractions misant sur la beauté des lieux s’y développent en nombre et en diversité, pour le plus grand plaisir des visiteurs.
Vous avez bien raison! Quand on nous demande d’où on vient, on commence toujours par dire Brigham. 9 fois sur 10, on nous demande où c’est? On précise alors, près de Cowansville. La semaine dernière, il y avait 2 roulottes d’arrêtées dans le grand stationnement en face de l’église. C’est un beau et minuscule village où il y a un bord de rivière et un très beau dépanneur où on trouve beaucoup choses!
C’est la quotidien des habitants de petites villes que de soit expliquer où nous restons ou simplement aller au plus court pour nous « situer ».
Quand nous demeurions à Val-Joli (pop.1,700) c’était fréquent:
-Où demeurez-vous?
-À Val-Joli.
-Heuuu…c’est où ça?
-Autour de Windsor.
-Ha ok, Windsor en Ontario?.
-Non près de Sherbrooke.
-Ha ok.
Après quelques années c’était:
-Où demeurez-vous?
-Val-Joli qui lui est autour de Windsor qui lui est à 15 minutes de Sherbrooke.
Et moi je dis: Ste-Luce près de Rimouski. Ensuite on me demande : Est-ce Ste-Luce sur Mer?
Encore faut-il être fière de son village!
Je suis fière de demeurer dans la Petite-Nation. Parce que c’est la Petite-Nation que je veux faire connaître. Mais évidement le Gps ne trouve pas.
Selon à qui je parle, il m’arrive de dire: au Québec, près d’Ottawa. Aux Canadiens, je dis près de Montebello.
Dernièrement, il a fallu que je donne mon adresse pour recevoir des campeurs, alors je l’ai dit:
Notre-Dame-de-la-Paix. Le Gps a trouvé!
Quant au camping de la Sepaq à Percé, je dirais que le peu d’achalandage tient autant à son prix plus élevé (tarification d’accès grrr…) que les autres, versus la vue inexistante sur le rocher, sauf peut-être un peu plus haut, au fond. En plus des éléments cités.
Percé c’est beau pour les parents, est-ce qu’il y a quelques choses à offrir aux enfants. Je crois que si il y avait un parc pour amuser les enfants ceux ci seraient plus heureux et les parents aussi.
Note : je n’ai pas d’enfants, j’ai cette réflexion suite à une discussion avec des parents sur la quai de Percé.
Percé restera toujours enchanteur pour les adultes
Bonjour M.Laquerre,
Voici ma question: quand on lit qu’un parc américain est accessible aux VR de 20 pieds et moins,
est-ce que 19pi.6po. et 20pi.11po. c’est pareil? En d’autres termes, les VR sont-ils mesurés ou
si on prend la parole du campeur?
Merci
@ Jean Leclerc, les points sur les I et les barres sur les T sont pour les enseignants !
Si le propriétaire mentionne 20 pieds, ça doit supposer que ses terrains sont conçus pour des VR de ± 20 pieds et non pas pour des 30 pieds et plus !
J’espère que tu comprends le bon sens…
Grenouille, êtes-vous obligé d’être désagréable ici aussi?
Corriveau Inc…MYOB !
À M. Pierre Thibeault, nous arrivons de la Gaspésie il y a une semaine. Il y a un super beau parc pour enfants avec un bateau de pirates et plusieurs jeux pour petits et moins petits. Nos petits enfants de 4 et 6 ans y ont joués et se sont fait de nouveaux amis. Le parc est situé entre le Centre nautique et la promenade. Les enfants jouent pendant que les parents regardent le rocher et l’ile. Nous avons fait aussi le tour du rocher et de l’ile qui est une activité aussi intéressante pour les grands et les petits. Je ne pense pas qu’ on arrête à Percé pour plus d’un jour ou deux. Percé est une étape dans le tour de la Gaspésie, une région belle dans son ensemble.