I y a quelques semaines, je vous avais fait part de mes mésaventures avec mon fournisseur de services téléphonique et internet. Cela se passait lors d’un séjour en Virginie, à la fin juin. Je vous avais alors annoncé que ma ligne téléphonique avait été suspendue sans avis, à cause d’un usage abusif du transfert de données. Selon la compagnie de téléphone, j’avais téléchargé au total pour 3 000 $ de données en moins de six jours, dont 2 700 $ pour la seule journée du 26 juin.
Or, en cette soirée, nous avions dressé le camp au Dixie Cavern, près de Roanoke. Ce camping offrait le wi-fi gratuitement à ses visiteurs. Il était donc évident que je n’avais pas utilisé mon téléphone pour naviguer sur internet, mais bien mon ordinateur portable.
D’ailleurs, il aurait fallu être plutôt masochiste pour préférer le clavier du iPhone dont les touches sont d’une dimension parfaite pour le doigté d’un nouveau-né à celui conçu pour des mains adultes du MacBook Air. De plus, se limiter à une communication par Bluetooth via le iPhone plus lente que celle d’un réseau wi-fi de qualité aurait été un non-sens. J’avais donc en réserve de bons arguments pour contester la facture salée qui s’annonçait.
Évidemment, dès mon retour au Québec, je communiquai avec mon fournisseur, Rogers, puisque vous vous posez la question. Après maints appels logés aux services à la facturation, au soutien technique, à la clientèle, aux enquêtes, j’en étais rendu à me demander si je n’avais pas expliqué mon cas à tous les employés de la compagnie.
Chaque fois, le même chemin dans les dédales des boites vocales, les mêmes questions pour m’identifier, vérifier si je me souvenais de ma date de naissance, de mon code postal, de peur que je ne cherche à voler ma propre identité. Et je ne vous raconte pas toutes les fois où la communication fut coupée par une panne du signal. Bref, un calvaire de patience!
Ces nombreux téléphones m’apprirent entre autres qu’un changement dans leur site web avait amené une double réponse contradictoire à la question demandant si je désirais recevoir ma facture par voie électronique. Cela avait eu comme conséquence que depuis deux mois, je ne recevais plus aucune facture détaillée. La seule chose que je pouvais trouver sur leur site web était le montant global que je leur devais et la date d’échéance pour le régler. Pourtant, depuis mon abonnement à Rogers, toutes mes factures devaient arriver par internet, seule façon logique pour un caravanier nomade.
La décision de me classer dans la catégorie des utilisateurs abusifs d’internet ayant été prise par AT&T, Rogers n’avait aucun moyen de connaître la justification de mon ogresse consommation. Cela ne faisait que compliquer une situation déjà touffue. Optimiste invétéré, j’avais cependant l’impression que cette noirceur pouvait jouer en ma faveur.
Dans la semaine qui suivit mon retour au Québec, bon prince, Rogers m’offrit de me facturer, après le fait, une trousse de voyage comprenant un volume de données à prix fixe. Je n’avais plus qu’à payer la portion dépassant le volume du forfait. De 3 000, ma facture s’en trouvait réduite à environ 300 $. À cela s’ajoutaient les frais habituels de la ligne téléphonique, mes options et les interurbains effectués à partir des États-Unis.
Sceptique, je leur fis comme réponse que j’attendrais de recevoir une facture officielle. Celle-ci fut adressée chez ma fille ainée et je pu en prendre connaissance en début de cette semaine seulement. Entre-temps, une autre période de 30 jours avait fait gonfler la note à plus de 1 100 $.
Puisant dans mes dernières réserves de patience, je communiquai à nouveau avec Rogers il y a trois jours, bien décidé à résoudre le problème une fois pour toutes. Oh bonheur, après plus de 90 minutes à saluer tous les employés de la boite, je tombe sur une gentille dame qui réalisa que le volume de données qui m’était imputé cadrait très difficilement avec les capacités normales d’un iPhone.
Après avoir consulté son superviseur pendant quelques minutes qui me semblèrent une éternité, elle me revint pour m’annoncer que la facture astronomique avait quitté l’orbite de mon porte-feuille à jamais et que je ne leur devais que 600 $ pour les deux derniers mois. Légèrement un peu plus élevé que ce qu’il m’en coûte habituellement, je trouvai ce montant fort acceptable, compte tenu des appels et des messages textes expédiés à partir des États-Unis.
J’en ai tiré comme leçon que la prochaine fois que je franchirai la frontière, j’aurai un forfait approprié à ma nouvelle situation. De plus, dans les réglages de mon iPhone, le bouton autorisant les données à l’étranger sera en position fermée.
Remarquez que je suis amateur passionné des technologies, mais ces petits appareils de communication surfaits m’apparaissent être des pièges à surfacturation, surtout dans notre pays.
J’ai un téléphone Net10 américain que j’utilise aux US parce que moins cher que tout ce qu’on peut trouver au Canada. Le coût des télécommunications au Canada est plus élevé que partout ailleurs, même en Afrique semble-t-il. Mieux vaut attendre ou y aller au plus simple tant que la situation stagne ici.
Pour le iPhone4, il faut considérer l’option d’acheter au plein prix directement de Apple, sans contrat, plutôt que d’un fournisseur afin que l’appareil soit débarré, donc utilisable avec n’importe lequel fournisseur de service sans complications. C’est un petit bijou tentant, mais votre facture mystérieuse qui disparaît tout aussi mystérieusement après de trop nombreuses heures de travail pour élucider le mystère… ça craint, comme disent les français.
Tenez-nous au courant si vous êtes surfacturé à nouveau!