Faux malaise
J’avoue que je le sujet d’aujourd’hui me cause un certain malaise, mais bon, quand le calendrier oblige, pourquoi résister. Je vous entends vous demander, « mais de quoi il parle au juste ? ». Tout simplement des salons printaniers de VR qui débuteront cette semaine avec celui de Montréal. Quant à mon malaise, il vient du temps qu’il fait au Québec depuis une ou deux semaines, qui est loin d’encourager le magasinage d’un véhicule récréatif. Si au moins je parlais d’un salon de la souffleuse à neige, de pelles et des grattes, j’aurais l’impression d’être dans le ton, mais de véhicules récréatifs !
D’accord, je laisse tomber ma réticence, d’autant plus que si la neige fait des siennes lors du salon de Montréal, rien ne dit que le printemps ne se montrera pas le nez au salon de Québec, deux semaines plus tard. Malheureusement pour moi, encore cette année, je vais passer mon tour et continuer à suer au soleil sous le soleil de la Floride. Avant que certains me menacent de me lancer des balles de neige congelées, je crois prudent de ne pas en remettre une couche de plus. Je reviens donc aux salons de VR.
Même s’ils n’ont plus le panache des belles années du début de la première décennie du millénaire, ces événements constituent encore d’attirer de nombreux visiteurs désireux de changer leur véhicule vieillissant ou de s’initier au caravaning. Ne serait-ce que par le rêve qu’ils génèrent, je crois que ces salons ont encore leur place.
J’ai parlé cette semaine avec deux fabricants québécois, tout fier de présenter de nouvelles versions de leurs produits. Le premier, Richard Galarneau, fabricant des VR de classe B Montecarlo, présentera deux nouveaux designs intérieurs, toujours aménagés sur une base Promaster.
Le premier a été développé pour répondre au besoin de cyclistes invétérés. Ceux-ci se montraient réticents à transporter leur bécane au grand air, accrochée à aux portes arrières de la fourgonnette. Lorsque l’on possède un vélo valant 7, 8 ou 10 000 $, il est normal de ne pas l’exposer à la poussière ou au crachin des routes. Toujours inquiets que leur bijou ne suscite la convoitise des voleurs, ces amateurs de la pédale peinaient à trouver un véhicule leur convenant.
Ce sera maintenant chose faite avec le nouveau Montecarlo. Celui-ci permet de ranger deux vélos à la verticale à l’intérieur entre les portes arrière et la banquette se transformant en lit ou en coin dinette. Certes, le cycliste dont enlever la roue avant de son vélo, mais un support spécial rend possible de l’accrocher solidement sur la face intérieure des portières arrières. Un mécanisme facile à utiliser permet alors de fixer la fourche du vélo dans une position verticale. De son côté, la roue arrière se glisse dans une gouttière à angle qui l’empêche de bouger. Des sangles que l’on fixe au cadre viennent ensuite s’attacher à un rail adossé à l’arrière de la banquette. Simple, direz-vous, mais encore fallait-il y penser.
Le second aménagement permet au Montecarlo de petit format, 5,80 mètres (19 pieds), d’accroitre le rangement sous la banquette arrière, notamment parce que le positionnement de celle-ci a été haussé de quelques centimètres. Désormais, l’espace sous la banquette, libéré de tout obstacle, laisse une plus grande latitude pour y ranger des objets encombrants.
L’autre nouveauté québécoise qui sera dévoilée au salon de Montréal consiste en une nouvelle caravane Alto. Partageant le même ADN que celle qui me sert de maison actuellement, elle se distingue toutefois par une longueur de 7,31 m (24 pieds). Certains diront qu’un ajout de 91 cm n’a rien d’exceptionnel, mais sur une petite unité, cette différence change beaucoup de choses. Dans la F-2414, douche la toilette sont séparées et le comptoir où préparer les repas devient plus grand, ce qui a redu possible l’ajout de tiroirs sous le plan de travail.
Offrant plus de rangement, elle présente aussi une fenestration encore plus abondante que le modèle précédent F2114. Dans sa configuration de base, elle fait osciller la balance à seulement 1 331 kilos (2 932 livres) avec un poids au timon de 191,4 kg (422 livres). Même avec les options quasi essentielles ajoutées (2 batteries lithium, 440 watts de panneaux solaires, téléviseur, climatiseur, auvent, onduleur…) il reste impossible de parler d’embonpoint puisqu’elle atteint alors 1 469 kg (3 239 livres) et 198,2 kg (437 livres). La faible différence du poids au timon entre le modèle de base et celui plus complet s’explique par la présence de deux essieux qui contribuent à modifier la géométrie portante de la caravane. Prête à prendre la route, avec eau, bagages et provisions à bord, la masse maximale autorisée par le fabricant de l’Alto F2414 atteint 2 041 kg (4 500 livres), ce qui en fait la caravane de 7,31 m. la plus légère en Amérique du Nord.
Décidément, le savoir-faire et l’ingéniosité des gens de chez nous n’ont pas fini de nous surprendre.
Une petite coquille : 1331 kg, vous vouliez certainement écrire 2932 lbs.
Intéressant une caravane de 24 pieds aussi légère avec une bonne qualité de construction . Elle ne semble pas avoir d’extension.
Merci Estelle,
Je reconnais bien l’enseignante de grande expérience que vous êtes, car rien ne vous échappe. J’ai corrigé cette vilaine coquille.
Tres belles innovations de la part de ces deux constructeurs. La Alto 2124 sera sans doute plus stable par grands vents avec ses deux essieux etant donne son poids leger. Mme Estelle: Une extension ne contribuerait en rien a sa legerete je suis porte a croire.