Faire mentir les pessimistes
Sapristi qu’il fait froid ce matin. Le vent nous glace jusqu’aux os. Dire que la semaine dernière, j’annonçais le printemps. Pourtant, il avait vraiment montré son nez au Salon des véhicules récréatifs de Montréal.
Quelle atmosphère, durant tout le week-end. Une foule nombreuse, intéressée, renseignée et qui posait des questions, beaucoup de questions. Plus de visiteurs qu’en 2007 ont franchi les tourniquets, mais pas n’importe lesquels.
Dans l’ensemble, marchands et présentateurs ont observé que les curieux, communément appelés «les voireux» sont restés chez eux. Il était palpable que les visiteurs ayant pris la peine de se déplacer étaient en processus de réflexion face à l’acquisition d’un véhicule récréatif. Existe t-il, dans cette segmentation de l’achalandage un lien avec la récession que les bulletins ne nouvelles ne cessent d’appeler? Peut-être!
Dans la réalité, toute crise est occasion de remise en question, l’amorce d’un changement vers quelque chose de mieux. Constater que les visiteurs du Salon questionnaient, soupesaient, évaluaient, calculaient est un signe que nous étions en présence de consommateurs sérieux et non de simples badauds en mal de rêves.
Évidemment, en consommateurs responsables, ils ont été moins nombreux à signer sur le champ un contrat d’achat. Après avoir recueillis beaucoup d’information sur les différents modèles, discutés avec les vendeurs, ils sont retournés chez eux, prendre, à tête reposée, la plus sage des décisions convenant à leur situation personnelle.
Cette attitude des Québécois face à la consommation tranche avec celle de nos voisins du Sud. Plus réfléchies qu’impulsives, nos habitudes d’achat contribuent à minimiser l’effet dents de scie observé ailleurs. Plutôt que de succomber sur le champ à une forte émotion et le regretter le lendemain, nos compatriotes vont analyser la situation sous différents angles en fonction de leurs besoins. Dans le cas de l’achat d’un VR, cela pourra, entre autres, les amener à comparer ce que coûte un voyage traditionnel en avion et hôtel contre un voyage en camping…
Bien sûr, cette année, les ventes immédiates ont subi un léger recul, entre 10 et 20%. Je n’ai cependant nul doute que plusieurs transactions, amorcées au Salon, vont se finaliser dans les jours et semaines qui vont suivre. Ce sont là des retombées que l’on doit relier directement à cet événement.
Bref, compte tenu de la morosité économique appréhendée des bulletins de nouvelles quotidiens, le premier grand Salon de VR n’a rien eu de dramatique, bien au contraire. Voilà pourquoi, après y être entrés plutôt inquiets et soucieux, la majorité des commerçants en sont repartis très fatigués certes… mais souriant et satisfaits.
En conclusion, il est toutefois une question qui demeure en suspends: pour nous porter mieux, serait-il approprié de fermer le téléviseur à l’heure de nouvelles? La réponse est dans la question!
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