Faire avec les contretemps
La semaine dernière, je vous avais annoncé que notre prochaine destination serait sans doute un des trois parcs du comté de Hillsborough fonctionnant sous le système du premier arrivé, premier servi. Ce principe plutôt démocratique présente toutefois certains inconvénients. Je vous raconte.
Dans un premier temps, le parc où on souhaitait se retrouver était le Lithia Springs. Pour espérer un emplacement, il fallait s’y présenter dès l’ouverture de la barrière à 8 h. Après avoir profité de l’hospitalité de la chaîne de restaurants Cracker Barrel à Naples, samedi et à Valrico dimanche, lundi matin, peu après 8 h, nous nous pointons donc au poste d’accueil du parc pour constater que trois autres caravaniers avaient eu la même idée avant nous.
Puisque si un emplacement se libérait je serais contacté par téléphone, Michelle et moi décidons d’aller faire quelques courses chez Lazydays et Camping World et jeter un œil aux nouveautés. Non, pas dans la section VR rassurez-vous, nous sommes toujours en lune de miel avec notre Montecarlo, mais plutôt dans l’espoir d’y découvrir de petits accessoires pour en rehausser encore plus son confort et son degré de fonctionnalité.
N’ayant reçu aucun appel, nous retournons pour une autre nuit au Cracker Barrel de Valrico, bien décidés à nous présenter à la barrière encore plus tôt le lendemain. D’ailleurs, le préposé à l’accueil du Lithia Springs, prenant bien soin de nous indiquer que le shérif pourrait nous demander de partir si nous arrivions avant minuit, nous avait informés de la possibilité de se placer très tôt dans la file d’attente pour ainsi augmenter nos chances d’y obtenir un emplacement. À 5 h nous étions à la barrière. Devant nous, un seul véhicule ; les choses prenaient du mieux.
À 8 h, nous pénétrons dans le parc et obtenons la permission d’utiliser le stationnement à l’entrée en attendant l’heureux appel. Après avoir déjeuné, j’en profite pour me mettre à jour dans mes courriels, pendant que, fidèle à son habitude, Michelle se tape la Presse+ du matin. Inutile de dire que nous levons les yeux sur chaque véhicule se dirigeant vers la sortie pour savoir s’il s’agit d’un campeur sur le départ. Finalement, vers 11 h, le téléphone sonne pour nous annoncer que nous avons un emplacement. Youppiiii !
Ce que je viens de vous raconter met en relief un inconvénient lié à cette façon de voyager et je crois que celui-ci pourrait déplaire à plusieurs caravaniers. Après avoir voyagé deux jours en autonomie et n’ayant pu trouver place sur le camping de notre choix, nous avons été contraints à prolonger ce type de caravaning deux jours de plus. Heureusement, familiers avec ce genre de situation, nous gardions un œil sur l’évolution du volume encore disponible dans nos réservoirs (eau fraîche, grise et noire) tout en étant en mode économie.
Malgré tout, cet inconvénient est relativement facile à gérer. Il suffit généralement d’une mauvaise expérience – et on y passe tous – où l’on se retrouve avec un réservoir d’eau fraîche à sec ou que les réservoirs d’eau grise et noire menacent de déborder pour comprendre et retenir la leçon.
Il en est cependant un autre aspect négatif auquel on pense moins souvent. L’attente d’un emplacement disponible peut facilement devenir synonyme de perte de temps. Bien sûr, il est toujours possible de se trouver des activités pour meubler la journée, mais croyez-moi, privés du fonctionnement habituel et sorti de notre zone de confort, ne sachant pas à quel moment le cours des choses reviendra à la normale, nous laisse une patte en l’air. Même avec l’expérience que j’ai accumulée, un jour ou deux, passe encore, mais en rajouter plusieurs autres deviendrait vite intenable.
Ce problème, les caravaniers qui réservent pour chaque endroit où ils comptent se rendre n’ont pas à le vivre. Quant à ceux qui, comme moi, préfèrent improviser pour garder plus une plus grande liberté face aux différentes avenues répondant à leur désir du moment, ils doivent choisir entre deux options, s’adapter et faire contre mauvaise fortune bon cœur ou changer leur façon de voyager.
Pour ma part je préfère éprouver ce petit désagrément plutôt que devoir réserver longtemps d’avance pour un emplacement pour la nuit. La semaine dernier sur un FB un campeur était fier d’avoir réussi à réserver un emplacement pour l’action de Grace 2023 je suis content pour lui mais c’est quand meme triste. J’ai de la misère à savoir ou je serai le mois prochain donc aucune planification seulement des objectifs. Retraité j’ai du planifié sur le marché du travail maintenant laissons le temps rouler
Le seul cas ou je réserve à l’avance est lorsque je veux un camping pour plusieurs semaines.
Habituellement et pour notre prochain voyage du 15 avril au 30 juin, je ne réserve rien. Par contre, j’ai construit un itinéraire avec plusieurs identifications de coucher par endroits que je veux visiter. J’ai fait venir les guides touristiques incluant les campings, j’ai fait des recherches sur Internet et utilisé des applications comme Overlander, Allstays, etc. Bien sûr c’est du travail pour le construire mais, c’est aussi le plaisir anticipé de ce voyage. Nous serons libres sur la route, sans stress ou contraintes. Tellement plaisant de savoir la veille jusqu’où nous roulerons le lendemain pour finalement décider au déjeuner qu’on va rester un jour de plus sur place parce qu’on aime ça.
Nous sommes actuellement sur la route en direction de la côte ouest américaine, avec au retour visite de parcs nationaux , en ce moment rendu au Texas, sans aucune réservation, une bonne idée de ce que nous voulons voir et faire, mais comme plusieurs d’entre vous, préférons garder de la marge de manœuvre que d’avoir la contrainte d’une date de réservation sur le calendrier, avec ce que ça peut apporter comme contrainte. Toujours une question de choix.
Dans l’impossibilité d’avoir une place, dans un State Park, il est toujours possible d’entrer pour la journée, faire le plein d’eau fraiche et la vidange, sans cout additionnel que les frais journaliers.