Fabuleuse Basse-Côte-Nord
Coup de cœur irrésistible, ce court tronçon routier québécois de 65 km, de Blanc-Sablon à Vieux-Fort, livre des paysages grandioses de montagne, de toundra, de mer et d’archipels. Sports Max nous amène voir des baleines, des icebergs et des oiseaux marins. De Blanc-Sablon, on sort en kayak de mer avec macareux et petits pingouins. À Salmon Bay, on visite la ferme de pétoncles Aqua Labadie et on déguste. À Rivière-Saint-Paul, on visite le musée Whiteley et on part explorer l’archipel avec Garland Nadeau. On s’arrête au centre d’interprétation de Middle Bay et on s’émerveille devant tant de beautés.

Le crescendo d’émerveillement qui s’élève au fil de la route du Labrador culmine lorsqu’on atteint la pointe orientale ultime du Québec. La portion de la route 138 qui s’étire de Blanc-Sablon à Vieux-Fort, sur 65 kilomètres, compte parmi les plus saisissantes qui soient. Ce territoire est fabuleusement grandiose par son caractère nordique bouleversant, ses montagnes nues couvertes des pierres semées par les glaciers, ses archipels ponctués de centaines d’îlots pelés par le vent ou d’îles de transhumance.
La route serpente entre mer et montagne, de rivage en sommet, offrant à nos regards subjugués des visions qui portent l’infini, se mirent dans les lacs, s’affalent sur des lits de mousse profonds et descendent avec les rivières à saumon jusqu’aux villages ou s’acharne à vivre une population qui a le cœur sur la main et qui ne voudrait pas d’ailleurs. La générosité simple et authentique des gens d’ici nous trouble tant elle nous est inhabituelle.
Encore une fois, des icebergs grandioses nous attendaient. Ils nous ont révélés des reliefs hallucinants, des bleus d’eau douce tranchants, des yeux ouverts sur la terre ferme et des formes extravagantes. De plus, lors de notre sortie avec Max Sports, nous avons eu la primeur saisonnière de deux rorquals à bosse qui nous ont salués.

Excursions en mer
Surtout en début de saison, l’excursion en mer s’avère particulièrement marquante puisqu’elle double et triple les points d’intérêt de l’observation habituelle des mammifères marins et des oiseaux de mer en y ajoutant celle des icebergs qui s’approchent nombreux des côtes et qui viennent souvent s’échouer dans le détroit entre la pointe orientale du Québec et l’île de Terre-Neuve qui ne se situe qu’à 16 km au large et demeure toujours visible par temps clair.
Nous y avons vu de près plusieurs des icebergs les plus beaux de tout notre périple, affichant des formes spectaculaires, des couleurs magiques et une qualité de glace rare.
Ensuite, en kayak aux aurores avec Eldon Jones, un vrai gars de la Basse-Côte, nous avons pu observer des milliers de guillemots, de petits pingouins et de macareux autour de l’île aux Perroquets.


Puis, dans Salmon Bay, nous avons été accueillis par Philippe Labadie et Claire dans leur élevage de pétoncles (Aqua Labadie) où nous avons découvert les secrets de cette culture et savouré les délicieux fruits de mer vivants, fraîchement cueillis. Philippe propose lui aussi une visite de ses installations d’élevage ainsi qu’une excursion en ponton dans la grande baie, véritable sanctuaire d’élevage de pétoncles et d’huîtres. Une belle façon de découvrir comment on produit chez nous certains des plus prestigieux délices de mer de la gastronomie mondiale.

Un vrai de vrai !
À Rivière-Saint-Paul, on rencontre Garland Nadeau, un personnage digne des chansons de Vigneault, qui nous amène en doris à son petit camp sur l’île la plus au large de l’archipel, Whale island, ou nous avons erré sur les rochers, évitant les nids d’eiders à duvet et de goélands, marchant sur des sols spongieux ou la plaquebière fleurit et admirant une dernière fois les icebergs. Autant d’expériences uniques que vous pouvez vivre en consultant l’agence locale Voyage Coste.


Puis nous sommes allés virer au bout de la 138, qu’on veut tellement voir s’achever ici, avant de marcher jusqu’au haut de la chute Brador et de rentrer sous la tempête qui se déchaînait, avant de prendre le traversier pour Terre-Neuve le lendemain. Voilà le voyage d’une vie qui se poursuivra encore 4 semaines après les 2 semaines passées au Labrador.

À savoir lorsqu’on voyage en VR
- Pas de problème pour l’essence. Les points de ravitaillement sont bien répartis au Québec et chaque communauté a sa pompe. Ce qui n’empêche pas de faire le plein le plus souvent possible pour éviter les surprises.
- On peut emprunter un téléphone satellite au bureau touristique de Goose Bay et le remettre en fin de parcours.
- Le long de la route 510, les résidents n’ont pas d’eau potable. Il faut s’approvisionner dans la station de filtration située au cœur du village. Le bidon de 5 gallons est de mise.
- Pas de propane à la pompe non plus. Uniquement des bonbonnes. La gestion serrée du propane s’impose puisque le chauffage fonctionne souvent à plein durant les nuits froides.
- Quand voyager ? Pour voir les icebergs, juin est la période idéale. Informez-vous au préalable de la date du début des activités des bateaux d’excursions et des attraits touristiques. La 2e semaine de juin est un bon moment pour les départs si on veut voir des icebergs.
- On ne va pas au Labrador pour jouir du climat. Le froid, le vent, la pluie et le brouillard font partie des réalités qui nous font doublement apprécier une belle journée ensoleillée.
- Interdiction de pêcher sans faire affaire avec une pourvoirie, sauf en mer, sur les quais.
- Info générale, liste des campings et description routière : labradorcoastaldrive.com
Info et réservations : Voyages Costes – voyagescoste.ca
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