Il y a quelques jours, la Direction de l’évaluation et de l’analyse stratégique du Ministère du Tourisme publiait un rapport sur l’achalandage des terrains de camping pour la saison 2010. On pouvait y constater que l’industrie se porte assez bien, pour ne pas dire très bien. Pour tous les mois de la saison, l’achalandage s’est accru par rapport à l’an dernier. Ainsi, pour le seul mois de juillet, une progression de 4,9 % fut mesurée.
Pour 2010, les campeurs et caravaniers de passage sont principalement responsables de cette performance avec une progression des nuitées de 9,4 %. Quant aux campeurs saisonniers, leur nombre s’est quand même accru de 2,1 %.
Pendant ce temps, le nombre d’emplacements disponibles sur une base quotidienne ne progressait que de 1,3 %. C’est cependant grâce aux terrains de grande taille que cette augmentation fut possible. Ceux-ci ont en effet augmenté leur offre de 6,3 % tandis que les terrains de moyenne taille la diminuaient de 3,7 %.
La progression plus rapide de la demande pour un emplacement par les caravaniers par rapport à l’offre des terrains de camping démontre l’importance de plus en plus grande de faire une réservation pour se garantir d’un emplacement, surtout durant la haute saison. Au moment des grandes vacances, on est plusieurs à se bousculer au portillon.
L’étude montre aussi que seulement deux régions (Québec et Outaouais) ont connu une baisse de clientèle. Il serait sans doute faux de croire que le ras le bol généralisé envers nos politiciens ait fait fuir les touristes des deux capitales, quoique…
Dans le cas de la région de Québec, une baisse était prévisible, car les Fêtes du 450e anniversaire de l’an dernier avaient constitué un attrait exceptionnel, mais momentané. Pour ce qui est de l’Outaouais, allez savoir !
À l’opposé, toutes les autres régions ont accru leur achalandage. Même la Gaspésie où la polémique anti-Walmart avait fait les manchettes s’en est bien tirée avec une hausse de 4,6 %. Serait-ce que les haltes d’une nuit dans un stationnement commercial n’ont pas une incidence aussi importante sur la santé de l’industrie du camping que certains voudraient nous le faire croire ? Ne vaudrait-il pas mieux considérer les campings et les stationnements commerciaux ou autres comme des ressources complémentaires répondant à des besoins différents de la part des caravaniers ?
J’aimerais bien que quelqu’un m’explique.
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