Et si l’on passait au salon
Cette semaine, je suspends momentanément ma série d’articles sur le remorquage pour vous livrer mes impressions du Salon des véhicules récréatifs de Montréal, événement majeur s’il en est un dans le paysage annuel du caravaning. Il y avait longtemps que je n’avais participé ni même assisté à ce salon puisqu’à ce moment de l’année, je suis normalement en des lieux à la température plus clémente.
Trois jours durant donc, je suis allé au salon, non seulement pour y prononcer des conférences, mais aussi pour humer l’atmosphère et les tendances qui se dessinent dans le domaine. J’en étais à ma première visite depuis que ce salon se tient au Palais des congrès, ce qui vous donne une idée de la distance que j’avais prise avec cet événement.
Beaucoup de monde, en fait plus que je ne m’y attendais, mais surtout un rajeunissement des visiteurs présents. Côté véhicules récréatifs, j’ai noté l’absence des grosses autocaravanes qui, il y a quinze ans, constituaient l’élément majeur incarnant le rêve associé au caravaning. À la place, de petits véhicules, classe B, B+ ou C. Bien-sûr aussi, des caravanes à sellettes, mais de longueur moyenne en général. Quant aux caravanes traditionnelles, plusieurs des modèles exposés reflétaient aussi la tendance générale du petit c’est mieux. Il y avait même des modèles si petits que leur intérieur se limitait à une paillasse, un énorme téléviseur, un appareil radio avec haut-parleurs séparés. Tellement petits en fait, qu’il serait impossible de s’y tenir debout pour s’habiller le matin ou se dévêtir le soir. Bref, sans grand intérêt pour moi.
Certes, j’ai croisé au salon des caravaniers de longue date avec une expérience du voyage longue comme le bras. J’y ai également vu des gens dans la fin vingtaine, dans la trentaine ou la jeune quarantaine qui n’avaient pas encore de VR mais qui ne demandaient pas mieux que de se laisser tenter par l’expérience. Cela m’a particulièrement semblé évident lorsque j’ai donné ma dernière conférence, en début d’après-midi, hier, samedi.
La salle prévue pour la conférence était pleine à craquer et plusieurs durent se résoudre à écouter à partir du corridor où il s’étaient entassés. Le sujet de mon exposé avait pour titre Trouver le VR idéal qui saura nous satisfaire. Pas question pour moi de comparer des marques et des modèles en les classant du meilleur au pire, certes non ! Mon objectif était surtout d’amener les auditeurs à réfléchir sur la nécessité de connaître leur profil de caravanier, de cerner leurs attentes et leurs intérêts. Dans la salle, au moins la moitié des personnes présentes n’avaient pas encore de VR. Inutile de dire que des questions sensées, toutes plus pertinentes les unes que les autres témoignaient du grand intérêt que l’assistance portait au sujet. Plusieurs, presque studieux, papier et crayon à la main, prenaient des notes au fur et à mesure que je parlais. Leur attitude m’a presque ramené à mes premières années d’enseignement au secondaire, à cette différence près que la classe d’aujourd’hui était beaucoup plus disciplinée e attentive. D’évidence, a matière les rejoignait.
Entre les conférences, j’ai profité de l’occasion pour discuter avec plusieurs des exposants. Sourire aux lèvres, tous semblaient enchantés de la réponse des visiteurs devant ce qu’ils avaient à offrir. À titre d’exemple, au stand de Safari Condo, à la fin de la première journée, l’équipe devait revoir à la hausse son objectif total de ventes pour salon, puisque celui-ci était déjà atteint à 56 %, une performance exceptionnelle encore meilleure que celle de l’an dernier. Même son de cloche chez plusieurs autres concessionnaires ou revendeurs d’accessoires. Au stand de la FQCC, l’adhésion de nouveau membres allait bon train. Une atmosphère et une effervescence qui rappelait les meilleures années, lorsque le salon se déroulait au Stade olympique.
Ce phénomène dont j’avais constaté l’émergence dans les derniers salons visités aux États-Unis semble déjà avoir atteint le Québec. Après quelques années d’accalmie, la popularité du caravaning connait actuellement une nouvelle vigueur, cela malgré la faiblesse de notre dollar qui gonfle le prix des VR fabriqués chez nos voisins. Ce déséquilibre dans les devises situation constitue cependant un avantage intéressant pour les fabricants québécois et canadiens. Souvent d’ailleurs, ils profitent de cette marge de manœuvre inattendue pour rehausser la qualité des équipements et accessoires installés dans leurs véhicules récréatifs, ce qui constitue un atout de plus pour le consommateur.
En conclusion, un beau salon, des visiteurs sérieux et intéressés comme jamais. Si vous habitez la région immédiate de Montréal, il vous reste encore la journée pour vous y rendre. Quant à moi, j’ai bien hâte de me rendre au Salon de Québec dans un peu plus de deux semaines pour vérifier si le mouvement amorcé ce weekend va s’y répéter.
Je vous rappelle une fois de plus d’utiliser l’adresse courriel que voici (plaquerre@campingcaravaningmag.ca) pour toute question ou commentaire s’éloignant du sujet du jour.
Bien hâte au salon du vr à Québec, surtout pour voir la nouvelle roulotte de Safari Condo.
Espérant vous croiser au salon.
Bonjour Monsieur Laquerre,
Désolé de vous contredire sur un point, l’an dernier je me suis acheté un Roadtrek fabriqué en Ontario et la facture avec un prix en dollars US a été majoré de près de 8000$ pour sa conversion en dollars canadiens.
Laurent Blanchette,
Je ne me sens pas contredit car, comme la majorité de sa clientèle habite aux États-Unis, le marketing de Roadtrek est conçu en fonction de celle-ci. Voilà donc pourquoi les prix affichés sur leur site web sont toujours en dollars américains. Cela leur permet entre autres d’afficher un prix en apparence plus bas qu’il ne l’est en réalité pour le consommateurs canadiens.
À l’opposé, le fabricants de VR québécois affichent toujours les prix en dollars canadiens. Quant à d’autres constructeurs canadiens, comme Pleasure Way ou Leisure Travel, leurs prix sont souvent mentionnés dans les deux devises.
Bonjour M Laquerre, est-ce que vous avez pu voir la roulotte de marque Hymer au salon de Montreal? On ne voit pas beaucoup de publicite sur ce nouveau produit de conception europeenne…Peut-etre au salon de Quebec.
Pour ce qui est des micro modeles il est surprenant de voir les prix eleves de ces couchetes a roulettes. Ils ont oublie d’integrer leur prix a leur devise « petit c’est mieux ». Un produit superieur en confort a la tente au sol concu pour les petites voitures sans doute.
Les « speciaux »offerts sur les VR par les detaillants au salon sont-ils avantageux au point de ne pas les retrouver en concession? Apart les accessoires qui comportent une forte marge de profit sans doute, je ne vois pas les avantages pour le detaillant de reduire le prix de vente d’un VR au salon d’autant plus qu’il lui en coute plus cher pour le presenter a la clientele potentielle. Un eclaircissement serait la bienvenue
marc P,
Les salons de VR de Montréal et Québec sont organisés par l’Association des commerçants de VR du Québec. Les exposants de véhicules doivent donc être membre de l’ACVRQ, ce que Hymer, un fabricant ontarien n’est pas. La caravane construite par cette compagnie a été dévoilée la semaine dernière au salon de Las Vegas, d’ailleurs, encore hier, elle ne figurait pas sur le site web de EHGNA (Erwin Hymer Group of North America. Il est plus que certain qu’elle ne sera pas visible au Salon de Québec, à moins bien sûr qu’un concessionnaire offre ce produit, ce dont je doute beaucoup, du moins pour le moment.
J’aime bien l’humour de l’expression couchettes à roulettes que vous employez. Je m’en servirai à l’occasion, si vous le permettez.
Quant aux rabais, plusieurs concessionnaires en affichent pour la durée des salons. Cependant, il pourrait arriver qu’un consommateur habile négociateur puisse obtenir un prix similaire en dehors de ces événements.
Paul,
Vous parlez du salon de Québec deux semaines après celui de Montréal, afin d’éviter toute confusion, c’est trois semaines après celui de Montréal soit du 22 au 25 mars 2018.
Ça commence comme çà…