Alors qu’en ce samedi matin, vous lisez probablement ce premier carnet en provenance d’Europe, sachez qu’il fut écrit hier. En fait, je l’ai pondu après 23 h, heure de Duesseldorf où j’étais arrivé en fin d’après-midi. Puisqu’ici le décalage horaire est de six heures par rapport au Québec, à la maison le soleil n’était pas encore couché au moment de sa rédaction, vos montres n’affichant alors que 17 h, vendredi.
Arrivé à Bruxelles il y a déjà deux jours, je peux dire que le choc culturel fut à paliers multiples. La Belgique, malgré la controverse linguistique néerlandais — français qui l’habite, est un pays où il est facile de s’exprimer et de se faire servir dans notre langue. Malgré tout, Michelle et moi avons été frappés de l’omniprésence de l’anglais. Non seulement dans l’affichage commercial, mais aussi sur celui des menus de la plupart des restaurants. Il est vrai que les francophones d’Europe n’ont pas comme nous, du moins pour l’instant, le sentiment que leur langue est menacée par l’anglo-saxonne. Lorsqu’ils en prendront conscience, il sera sans doute trop tard.
Le chauffeur taxi qui nous a menés de l’aéroport à notre hôtel, une ballade d’environ 14 km selon mon GPS, s’était sans doute glissé dans la peau d’un guide touristique puisque cette simple ballade nous a coûté 70 €. Selon la préposée de l’hôtel, ce trajet aurait dû se limiter à cinquantaine d’euros.
Un couple de Québécois rencontrés ce matin à la sortie de l’hôtel nous a révélé avoir aussi payé le même montant que nous. Pourtant, nous avions bien pris garde de suivre la consigne donnée à l’aéroport d’opter pour un taxi dument accrédité. Sans doute notre gueule de touristes fatigués après une nuit de vol faisait-elle de nous de parfaits pigeons pour un chauffeur de taxi vivant un contexte économique difficile.
Après avoir été frappés par l’habileté des conducteurs de Bruxelles dans des rues étroites les ruelles de Montréal, vendredi matin, nous avons fait connaissance avec la qualité du réseau ferroviaire européen. Le train de la compagnie ICE qui nous mena de Bruxelles à Köln (Cologne) présentait un confort impressionnant semblable à celui du train de banlieue reliant Saint-Eustache à la gare Centrale de Montréal. Une différence toutefois, ce train roulait à plus de 250 km/h.
Notre plan de trajet accordait 15 minutes pour un transfert à la gare de Cologne. Habitué aux horaires laxistes de trains du Canada, je dois dire que seulement15 minutes de jeu me titillait un peu. D’autant plus que cette ville se trouvait en Allemagne, dans un pays où ma connaissance de la langue se limite à celle entendue dans de vieux films de guerre, « Heil … » L’efficacité du transport par train sur le vieux continent fit en sorte de dissiper toutes nos appréhensions, nous laissant même sept ou huit minutes pour relaxer dans notre nouveau wagon avant qu’il ne se mette en marche.
Dans quelques heures, je vais me rendre à la Messe (foire) Duesseldorf, pour un premier contact avec cet important salon de véhicules récréatifs. Je vais y tourner quelques images qui seront rapidement mises en ligne pour que demain, dimanche, vous puissiez vous aussi en commencer la visite. D’ici là, je vais fermer la lumière et continuer mon rattrapage de ce que la communauté anglophone du monde entier nomme le « jet lag ».
bonne nuit et beau rêve.
Nous sommes là!
à+